Après le cinoche et les jeux vidéos, je boucle la boucle avec un petit tour sur les séries TV qui sont passés par mon téléviseur en 2010, entre deux parties multi de Bad Company 2 (que je trouve bien plus intéressant qu'un certain CoD, au passage...).

LA SERIE QUI AURAIT MARCHE DANS TOUS LES CAS // WALKING DEAD

Probablement la série qui aura généré le plus de buzz cette année 2010, grâce à une aura que bénéficie déja le comics de Kirkman dont il est adapté librement. La chaîne AMC, déja l'auteur de Mad Men ou Breaking Bad, aura mis les petits plats dans les grands pour lancer cette série de zombies sur un univers télévisuel américain manquant cruellement d'originalité quand on sort des chaînes câblées. Et fort heureusement, AMC ne manque pas de cran et se permet même d'apporter la touche Frank Darabont (La Ligne Verte, Les Evadés mais aussi le mésestimé The Mist) qui renforce ce buzz et donne au pilote une base puissante.

Mettant en scène un groupe de survivants dans un monde remplie de zombies (enfin pour le moment, surtout Atlanta), le show ne manque pas d'arguments sanguinolents pour appâter les fans et ça marche. Le comics est déja à la base une formidable source d'inspiration, allant très très loin au fil des tomes jusqu'à utiliser les zombies comme moyen d'amener les personnages à affronter leur part de sauvagerie. Une volonté que j'espère voir pour la série, d'autant plus qu'avec six épisodes (d'ailleurs un peu inégal pour certains), on reste sur notre faim. On attend de pied ferme 2011 pour voir si la série confirme sur sa lancée et pourra se ranger aux côtés de Mad Men ou Breaking Bad.

LA SERIE COMIQUE SURPRISE // COMMUNITY

Etant un fan des How i Met... et autres Big Bang Theory, je ne pouvais m'empêcher de me lasser de ces dernières, les épisodes s'enchaînant souvent avec quelques sourires et parfois avec des éclats de rires. Mais tout s'essouffle. C'est donc avec grand bonheur que je tombe sur Community de NBC il y a peu. Mélange entre la folie douce de Scrubs et l'irrévérence de Malcolm, la série raconte la vie d'une université communautaire, l'endroit où on range les gens qui ne sont pas arrivés à se faire un nom. Jeff, un avocat accusé de fraude pour avoir fait croire qu'il avait eu son diplôme, se retrouve malgré lui à Greendale pour reprendre les cours et fait la rencontre d'un groupe d'invididus lors d'un groupe de soutien d'espagnol destiné à la base à séduire une petite blonde du nom de Britta. Il va du coup partager ses moments avec ses nouveaux camarades, à savoir Troy, l'ancienne star de football du lycée mais souvent à côté de la plaque, Abed, véritable mine d'or de références culturelles, Shirley, mère célibataire et prêchant la bonne parole, Pierce, vieux vicelard et Annie, l'ancienne reclue du lycée et profitant de l'université pour tenter une nouvelle vie.

Associé à eux des personnages secondaires géniaux comme Chang, le prof d'espagnol ou le doyen, sorte de sosie de Moby et ayant des préférences sexuelles incluant des dalmatiens. Toute cette joyeuse bande se retrouve dans des aventures complètement barrés, allant d'un tournoi de paintball culte virant à la parodie de films d'action, une partie de billard très naturiste, un cours de poterie sans "ghosting admitted", des ailes de poulet qui deviennent la monnaie d'une organisation de mafieux digne du Parrain... Les scénars sont vraiment bien écrits, et les personnages tous aussi barrés les uns que les autres. J'avoue ne pas avoir été séduits dès le premier épisode, sûrement le plus sage de tous. Mais si vous insistez, vous découvrirez la série comique la plus fraîche du moment!

LA SERIE QUI FINIT BIEN // LOST

Voilà. Lost, c'est fini. Et dire que la fin de la série a fait couleur beaucoup d'encre est un doux euphémisme. Une des série les plus marquantes de cette décennie (que l'on aime ou pas, pour les bonnes ou les mauvaises raisons) s'est terminé de la plus violente des manières. Les scénaristes ont fait le choix de terminer la série de la meilleure manière qui soit, en proposant à certains le plaisir de laisser la magie perdurer encore et encore, avec toute cette mythologie mis en place et qui donne envie de revoir la série pour redécouvrir de nouvelles choses ou de revoir certaines scènes fortes. D'autres ont préféré déclaré avoir perdu six ans de leurs vies pour se retrouver face à un océan d'incertitudes quand aux multiples questions de l'histoire. Il faut se dire que c'est juste une série, ce n'est pas comme si les scénaristes avaient l'obligation de suivre le chemin tout tracé des fans. Mais certains ne l'ont pas compris.

Quoi qu'il en soit, Lost est une série forte. Une série qui a soulevé beaucoup de questions. Beaucoup de monde pensait que la série partait n'importe comment (et bien souvent, c'était des gens n'ayant vu qu'un ou deux épisodes en cours de route). J'ai le sentiment qu'on a un ensemble qui se tient, comportant sûrement des incohérences mais dont le fond fonctionne plutôt bien, et proposant une excellente série fantastique qui a sû sortir de son égarement de milieu de parcours pour aller à fond dans ce vers quoi elle voulait aller. Pour preuve, impossible de suivre cette ultime saison sans avoir vu les précédents, sous peine de passer à côté de plein de choses. Voilà. Une belle série s'en va. C'est le moment de raccrocher.

LA SERIE TOUJOURS AUSSI BIEN, MEME LA DEUXIEME FOIS // THE SHIELD

J'en ai déja parlé dans un précédent billet, mais je suis toujours autant fan de cette série. C'est probablement une des meilleures séries policières qui soit (pour moi, la meilleure, mais c'est mon avis). Au diable, les Experts, NCIS ou autre Cold Case, raz-le-bol des affaires qui se concluent bien trop souvent sur des affaires de psychopathe ou d'adultère. Marre des technologie super pointues pour trouver dans quel sens allait le vent qui faisait bouger le poil de cul de la victime.

The Shield, c'est du flic bien sale, bien dure. Le genre de flic qui doit montrer qui est le patron, quitte à user de méthodes fortes pour se faire comprendre. Mais The Shield, c'est aussi une véritable descente aux enfers pour Vic et ses hommes, qui se transformera en véritable drame pour que justice soit faite. Si vous accrochez aux histoires policières, foncez dessus et regardez jusqu'à la fin, vous ne serez pas déçu.

LA SERIE JUSTE CLASSE // ENTOURAGE

Entourage, c'est signé HBO. Et c'est juste fendard. Le genre de série où on prend son pied. Entourage, c'est l'histoire de Vincent Chase, la star du moment, la coqueluche d'Hollywood qui a traîne sa petite bande pour traîner avec lui et sa célébrité. On y trouve Eric, son meilleure pote mais aussi son manager, qui cherche à le protéger des mauvais choix, Turtle, un peu pique-assiette sur les bords et cherchant à profiter de la célébrité de son ami et Drama, le frère de Vince, coincé par ses petits rôles minables et cherchant à se faire un nom. La série compte sept saisons, et enchaîne les épisodes sur la vie d'Hollywood, ses travers et ses facilités, ses dangers et sa gloire.

Produite par Mark Walhberg, la série s'inspire fortement de son propre parcours, et elle est aussi réputée pour avoir la brochette de guest stars la plus impressionnante du petit écran, que ce soit des simples apparitions ou des rôles plus importants: James Cameron, Martin Scorsese, Peter Jackson, Matt Damon, Jessica Alba, Mike Tyson, Bono, Scarlett Johannson, Mandi Moore et j'en passe. Ils incarnent tous leur propre rôle et permettent à la série de gagner une crédibilité assez hallucinante. Une série à voir.

LES PILOTES DE SERIES MAGISTRALES MAIS UN PEU LONGUETTES // MAD MEN & BOARDWALK EMPIRE

Je dis pilotes car je n'ai vu que les deux premiers épisodes de ces deux séries. Et surtout parce que je n'ai pas vu la suite. Je ne dénigre par leur excellence, simplement je ne suis pas aussi enjoué que sur les séries ci-dessus. Pourtant, une série comme Boardwalk Empire m'a plus dès la lecture de son pitch, du fait que Scorsese soit derrière le projet et que HBO produise la série. Malgré l'incontestable qualité du show (décors grandioses, personnages hauts en couleurs, Steve Buscemi en prime), j'ai vraiment constaté des longueurs, comme certaines productions HBO malgré tout. Je regarderais sans doute la suite plus tard.

Idem pour Mad Men, dont l'ambiance est vraiment géniale et les personnages superbement bien interprétés. Malgré ça, au bout de deux épisdes, je n'ai pas réussi à trouver l'excitation de lancer l'épisode suivant: pas de gros fil rouge qui tient en haleine, pas d'enjeux dans l'histoire, ça doit sûrement venir par la suite, et c'est pour ça que je regarderais ça plus tard.