Les oiseaux tueurs, on commence à connaître. Les fins connaisseurs ont tous en tête les Oiseaux d'Hitchcock, et les plus fins connaisseurs se souviendront surtout de Birdemic et ses faucon kamikazes explosifs. Flu Birds, qu'on pourrait traduire par Grippe Aviaire reprend les ingrédients du film catastrophe en y ajoutant une dose de OUAAAAAAAAH ?! qui laissera bouche-bée tous ceux qui auront l'imprudence de se frotter aux plumes de la bête. Attention respirez profondément, car ce téléfilm de 2008 concocté par le vil Leigh Scott ne vous laissera pas une seconde de répit, entre ses personnages dangereusement idiots, et ses oiseaux préhistoriques infectés par le virus H5N1.

 

                                      Le leader très très d4rk et sa nympho de copine.

                          La belle Eva est celle dont l'instinct de survie est le plus développé.

Alors qu'ils campent dans la forêt avec leur surveillant, une bande de délinquants juvéniles se fait attaquer par des oiseaux mutants. De toute la smala, il ne reste qu'un groupe de survivants menés par l'irritant Johnson (Jonathon Trent) et la belle et courageuse Eva (Sarah Butler). Pendant ce temps, le village du coin, enfin l'hôpital du village du coin découvre avec stupeur une victime des oiseaux qui, en plus de s'être fait bécoter la tronche montre des signes inquiétants de grippe aviaire fulgurante. Il n'en faut pas plus pour décider un brave garde-chasse et son médecin d'ex copine à aller secourir les jeunes avant que le gouvernement n'atomise la zone avec tous les moyens nécessaires (à savoir un vieil hélico avec un agent et un pilote).

 

Ceci est un agent fédéral, la preuve, il porte des lunettes noires et un costume sombre.

                                                                  Man vs Wild

Ce doit être l'un des films les plus mal écrit qu'il m'ait été donné de voir. Oui, je sais je vous balance ça de but en blanc, mais ouah ! Ma parole, je n'avais jamais vu ça ! Birdemic ? C'était mou, mal réalisé et le scénar' était écrit à la truelle, mais ça restait plus maîtrisé que l'intrigue de ce Flu Birds. Je ne sais pas qui est le scénariste de ce film, mais je propose que lui soit remise la médaille du mérite cinémasochiste, qu'il devienne chevalier des nanars et des lettres. Mais quel naufrage ! Les personnages sont caricaturés et détestables ! Surtout le pseudo leader qui a la pire stratégie de l'histoire du survival ! Le gars passe son temps à sacrifier ses camarades. Et le pire, c'est que les persos sont tellement débiles qu'on se demande si sa stratégie de bâtaw n'est pas la plus plausible. L'un des personnages, Derrick, est tellement idiot qu'il cause la mort de son ami suite à une maladresse ( !) et infecte tout aussi bêtement un autre de ses compagnons. C'est simple, ces gars n'ont pas besoin d'oiseaux pour être en danger de mort, il suffit juste de les foutre dans la même pièce. Les oiseaux, tiens parlons en. On ne nous explique absolument rien sur eux. Ils sont là, et c'est tout. Pourquoi ressemblent-ils à des ptérodactyles ? Pourquoi attaquent-ils les humains, pourquoi ont-ils la grippe aviaire...autant de questions qui restent sans réponse car de toute évidence, les scénaristes s'en foutent. Pour ma part, j'ai envie d'applaudir ce qui constitue une des plus grosses fumisteries scénaristiques de l'histoire du cinéma.

 

                                                             Friendly fire is on apparently

                                                    - Je viens te retrouver, dis moi, qu'est ce que tu vois autour de toi ?

                                                    - ...je vois des arbres !

            Les acteurs sont plats et pas crédibles, mais à leur décharge, je dirais que c'est dur d'essayer de donner vie à des personnages écrits avec les orteils. Entre le leader trop dark qui passe son temps à grogner pour avoir l'air méchant, la gentille brunette au jeu mou, la blonde nympho au regard de poisson évidé...chacun des acteurs de cette chose semble mener une lutte intérieure pour tenter de faire émerger la vie de l'océan de vide et de désespoir que constitue l'intrigue du film. Les doublages français viennent ajouter une dose de magie avec des voix limites cartoonesques tant elles sont à coté de la plaque. Et puis que dire des répliques idiotes balancés par nos doubleurs de l'extrême...j'ai envie de porter un chapeau pour pouvoir le tirer à l'attention du doubleur du gars surnommé « Hip Hop » qui était obligé d'ajouter à ses lignes ineptes des petites phases de rap en anglais avec un accent franchouillard  couper au couteau électrique.

 

                                  Le saviez-vous ? Le corps humain est constitué de 75% de nouilles

            Les effets spéciaux sont aussi une vaste blague avec des oiseaux qui alternent entre cgi des enfers et mecs avec des costumes ridicules. Notons d'ailleurs que la menace aviaire ne se constitue en vérité que de quatre oiseaux à tout casser. Chaque fois qu'ils apparaissent, l'éclat de rire est là, même si il faut avouer qu'ils font bien pâle figure face aux superbes spécimens de Birdemic. Le film se veut aussi gore avec des scènes sanglantes assez pitoyables. On apprend notamment dans ce film que le corps humain est constitué de nouilles, ce qui, ma foi devrait permettre de faire un pas de géant dans le domaine médical (et la vente de nouilles).

 

                                        Les hirondelles volent bas cette année, le printemps arrive !

            Flu Birds est incontestablement un nanar de l'extrême. Le genre de film dont on se demande comment il a pu passer la post prod. Mais c'est avec un plaisir malsain qu'on se délecte des mésaventures de ces bras cassés de héros, racontées par ces bras cassés que constitue l'équipe du film. Une preuve s'il en était besoin (car depuis le temps qu'on se connaît vous et moi, ce n'est plus un secret) qu'un mauvais nanar sera toujours plus drôle qu'une excellente comédie.

                                                                 Oh mon dieu c'st un vrai film ça ?!