Samurai Cop ! Voilà un titre qui fait rêver ! Mes amis, adonnez-vous à ce petit exercice. Bon vous êtes prêts ? Répétez ce titre trois fois...Voilà. Samurai Cop...Samurai Cop...Samurai Cop. Parfait, maintenant fermez les yeux et inspirez profondément. Visualisez...oui visualisez ce que pourrait donner un film dont le titre est Samurai Cop. Laissez vagabonder votre imaginaire...Bien...comme ça. Vous l'avez, le résultat dans votre esprit ? Et bien sachez-le, ce résultat n'a rien à voir avec Samurai Cop. Comme les fameuses affiches trompeuses, les nanars ont souvent l'habitude d'user de titres trompeurs (Souvenez-vous de Ninja Terminator). Sous le titre Samurai Cop se cache un vulgaire Arme Fatale de supérette. Vaut-il le coup ? Et bien je serai catégorique : OUI !

                                                   

                                                                         Cette affiche est malhonnête 

Samurai Cop est un film d'action de 1989 réalisé par un type du nom d'Amir Shervan. Los Angeles est en danger. Un groupe de voyous japonais, les Katana (ils auraient tout aussi bien pu choisir les « Sushi » ou les « Manga » comme nom de gang super cliché) fait régner la violence et la terreur. Ils vendent de la drogue et tuent des gens. Bon je parle de voyous japonais, mais en fait il n'y en a que deux, des japonais dans ce gang. Passons... Pour se dresser contre eux, la police fait appel à Joe Marshall surnommé Samurai ! Un flic qui a appris les arts martiaux auprès des plus grands maîtres. Aidé de sa longue chevelure et de son slip noir, Joe va tenter d'arrêter le gang. Il sera flanqué de son acolyte, Franck Washington, le premier side-kick de l'histoire du cinéma à être plus utile que le héros.

 

                          Le héros, Joe Marshall accompagné de ses cheveux. Admirez ce regard bovin. 

              La coupe mulet et la moustache...Ce parrain de la mafia Japonaise sait ce qu'être classe signifie. 

Le scénario est d'une simplicité sans nom. Il tient sur une moitié de post-it. En gros, les deux flics doivent buter tous les méchants. Aussi comme le scénar est simpliste j'ai décidé de ne pas l'attaquer. Sauf sur un point précis : c'est un thriller policier, donc les héros doivent mener une enquête. Ils sont sensés capturer des bandits pour récolter des infos sur le vilain méchant. Et bien croyez moi, la première moitié n'est rien d'autre qu'une succession d'échecs pour ramener des suspect vivants au poste. Les héros de ce film sont tellement crétins, tellement abrutis, qu'ils ne sont même pas capables de réaliser une interpellation sans mettre à mort le prévenu. Car oui, dans ce film, les personnages sont des débiles profonds. Le héros, par exemple est un pauvre loser complètement obsédé qui passe son temps à essayer de s'envoyer en l'air, son side-kick survole le film en jouant très mal et en faisant des blagues qui ne font rire que lui...Et le crétinisme continue même dans les scènes de gunfight. Un voyou qui décide de se battre au sabre contre deux flics armés de flingues, une nana qui oublie de se mettre à couvert pour recharger son arme, le héros qui par deux fois tente de combattre à mains nues un type armé d'un katana...C'est à un vrai défilé de crétins qu'on assiste en regardant Samurai Cop. Et on s'en délecte.

 

        Le fameux side-kick est passionné par les grimaces, il en fait plein, des stock shot y sont même dédiés.

  Que serait un film d'action policier sans un chef de la police qui engueule ses hommes à base de "Shit Motherfuckers" ?

Niveau réalisation, le film suinte le petit budget par tous les pores de sa pellicule vieillissante. La photographie est immonde et le montage est réalisé au cutter avec des transitions brutes de décoffrage. Du coup on se retrouve avec un film brouillon et avec des scènes aussi molles que celles de Warrior of the Lost World. Le film enchaîne les scènes sans la moindre trace de subtilité, mais a tout de même trouvé un moyen de capter l'attention du spectateur : le plan boobs/Saykse ! Et ouais, car dans Samurai Cop, il fait tout le temps chaud, et donc tout le monde a envie de faire des cochoncetés avec tout le monde. En témoigne une scène ou deux flics attendent que les deux héros fassent le boulot pendant qu'ils montent la garde. La jolie gourgandine se tourne vers son coéquipier et lui sort de nulle part un « There is nothing to do...Let's fuck ! » auquel le collègue lui répondra par une demande polie mais un peu brusque de fermer son clapet.

 

                   Cette jolie représentante des forces de l'ordre fait des propositions indécentes à son collègue.


                Un homme, un vrai se doit de batifoler sur les plages, vêtu seulement d'un slip et de sa virilité.

Le héros Joe est un abruti, ça je vous l'ai déjà dit plus tôt. Il est sensé représenter le flic modèle, mais ce type accumule les bourdes. Il écrase un suspect au volant de sa voiture, met involontairement le feu à un autre, coupe le bras d'un agresseur au sabre, drague une infirmière et se fait rejeter comme un malpropre, prend une pause pour flirter avec son love interest pendant que ses amis se font torturer etc. C'est un véritable loser. Il peut heureusement compter sur con collègue Franck qui lui sauve les miches tout le temps. Mais vraiment tout le temps ! C'est le meilleur side-kick de l'univers. Quel dommage qu'il joue comme une savate et que sa psychologie se borne à sortir des vannes foireuses...Puisqu'on en est au jeu d'acteur, celui-ci est génialement consternant. Les hommes grimacent, les filles minaudent. C'est clair, simple. Les voyous qui se font tuer par milliers ont en plus suivi la Cotillard Academy, nous gratifiant de moult morts nanardes pour notre plus grand plaisir.

 

                             Franck est le seul à vraiment donner le change lors des scènes de gunfight


                                                                   Samurai constipé

Film débile devant l'éternel, Samurai Cop est un bon petit nanar, qui, bien que n'étant pas du niveau de ce qu'on pourrait attendre d'un film bénéficiant d'un tel titre, reste néanmoins divertissant. Il est aussi ridicule que vulgaire et en cela, il est vraiment hilarant. Et ça tombe bien, vous savez pourquoi ? Parcequ'un mauvais nanar sera toujours plus drôle qu'une excellente comédie !

                                

                     Admirez la VF, avec son doublage magnifique, appréciez la musique et les dialogues ineptes. 

                                

                                                           Ah l'art délicat de la séduction...