C'est l'heure de la vengeance personnelle ! Il faut dire que beaucoup d'entre nous ont commencé à jouer très jeunes, et qu'en ce temps il fallait souvent casser sa tirelire si consciencieusement remplie pour s'offrir un jeu. Et il faut aussi avouer que sans Internet ni magazines à portée de main, choisir un jeu relevait plus du hasard qu'autre chose. Du coup, c'était soit un bon jeu, soit une grosse bouse, et c'est de la deuxième catégorie que je vais parler...


NUMÉRO 3!



Que le premier gars qui n'a jamais rêvé d'être pilote de chasse dans sa jeunesse me lance la première pierre ! On a tous plus ou moins eu un jeu de shoot ou d'avion qu'on a adoré dans sa jeunesse (moi c'était Super EDF, paye ton nom quand tu dois frimer avec à l'école !), et à l'époque voir un jeu sur la première guerre mondiale m'avait rendu curieux : d'abord parce que c'est toujours des avions, ensuite parce que cette période est très peu abordée comparé à sa suivante 20 ans plus tard.

 Et j'aurais mieux fait de me casser une jambe ce jour-là... ce n'est pas vraiment un jeu très mauvais dans sa réalisation pourtant. C'est honnête graphiquement, c'est fluide, et ça colle bien à l'ambiance WW1. Mais pour le reste, c'est dur à en crever, les missions sont lourdes, les contrôles sont foireux (avec une absence TOTALE d'indications à l'écran !), et il n'y a absolument aucun fun ni excitation manette en main, un comble pour le genre ! En bref, ce jeu est un véritable chemin de croix, une sorte de punition pour amateurs de dogfights enragés...

 

PS : la vidéo présente le jeu sous son nom américain (Wings 2), mais n'a rien a voir avec l'excellent Wings de Cineware, sur Amiga.

 

NUMÉRO 2!



Pour celui-là, je vais devoir parler d'un deuxième phénomène qui a dû arriver à n'importe quel jeune joueur (et encore d'actualité, ce qui est plutôt amusant avec le recul). La situation est simple mais cruelle : vous avez très envie d'acheter un jeu, votre argent de poche providentiel vient d'arriver, mais vous ne pouvez pas y aller vous-même. Du coup, vous demander à vos parents de le chercher à votre place (sans oublier d'en faire un descriptif aussi élogieux qu'abstrait pour ces derniers). Manque de bol, non seulement ils le trouvent pas, mais ils ont aussi l'idée LUMINEUSE d'acheter un autre jeu à la place...

 

Je n'ai pourtant rien contre les point'n click (mon premier a été les Chevaliers de Baphomet, et ça reste un très bon souvenir), mais on peut les séparer en deux parties : les « intéressants » comme les Baphomet ou ceux de la grande époque Lucasarts, et les « Myst-like », qui sont des incarnations vidéoludiques de l'Ennui et du Vide. Développé par Microids qui sortira plus tard des titres assez bons comme Siberia ou Still Life, l'Amerzone se range sans hésiter dans la deuxième catégorie. Dénué de charme, on déambule dans un univers sans vie, avec pour toute compagnie des énigmes à la difficulté mal dosée et une progression hasardeuse, qui laisse le joueur livré à lui-même. Ceux qui arrivèrent par chance au deuxième CD (après deux heures de jeu, autant dire pas grand-chose !) purent voir quelques progrès, mais la grande majorité des joueurs avaient déjà lâché la manette.

 

Un conseil, allez plutôt jeter un œil aux BDs de Benoit Sokal (l'Amerzone est tiré d'un de ses albums) plutôt que de s'ennuyer ferme sur ce jeu...

 

 

NUMÉRO 1!



Dernier cliché de la vie d'un enfant gamer, et certainement le plus « double tranchant » : celui d'avoir un ami fan de la même licence que vous, mais qui n'a pas la même console. Si aujourd'hui les jeux à licences sont de simples copycats d'une plate-forme à l'autre, ce n'était pas systématique il y a encore dix ans. Et le premier épisode de la Prélogie m'a laissé un souvenir cuisant... car si mon ami de l'époque et possesseur de N64 avait eu droit à un Star Wars : Pod Racer prenant et bien réalisé, ma regrettée Playstation à quant à elle eu droit à un véritable étron de compétition, une sorte de parangon du jeu à licence mal foutu. Et pourtant crée par Lucasarts !

 

Pourtant accompagné de nombreux extraits du film et de la bande-son de John Williams (notamment Duel of the Fates, disponible en « bonus »...), tout le reste est à jeter. Accusant plusieurs années de retard graphiquement, on a davantage l'impression de contrôler un 38 tonnes chargé à rabord plutôt qu'un fringant Jedi, ces derniers n'ayant d'ailleurs aucun pouvoir, sorti d'une ridicule onde de choc. Même si le soft reprend fidèlement le scénario du film, on n'a jamais l'impression de pouvoir s'amuser ou même de s'identifier aux personnages, un défaut souvent grave pour un gamin de 10-12 ans. Même aujourd'hui y jouer relève pour moi de la gageure, et c'est sans conteste un des plus mauvais jeux d'action sur Star Wars, battant d'une courte tête l'adaptation NES, elle aussi bien foireuse...

 

 

C'est fini pour cette fois ! Promis, le prochain top sera un peu plus joyeux... du moins, espérons-le ! :P