« Ramenez la fille, et nous effacerons la dette. »

Ahlala... Je n'avais pas forcément l'intention d'écrire sur ce titre, à la base je voulais faire un article haineux sur la médiocrité du scénario d'un certain jeu fini récemment et que le jeu vidéo était condamné d'avance à être un média puéril s'il continuait dans cette voie.

Mais Bioshock Infinite est arrivé et cette haine a laissé place à la joie, car oui ce Bioshock est clairement l'un des jeux de l'année 2013. J'aurais pu d'ores et déjà le placer en tant que Goty mais voyez vous, cette année il devrait y avoir une saison 2 d'un certain Walking Dead... Alors j'attendrais pour me prononcer.

 

 

 

Bon par contre pour parler du jeu, ça ne va pas être évident...Parce que beaucoup de choses ont déjà été dites, du coup je pourrais m'arrêter là en disant « Bioshock Infinite c'est un jeu qu'il est trop bien ! ». Mais bon, pourquoi faire un article dans ce cas là ?

En fait je ne sais pas trop. Sur le site on commence à avoir des avis des joueurs aimant globalement le jeu, et comme moi je l'ai adoré je me sens obligé de commenter chacun de ces avis, même si c'est pour me répéter. Du coup je suppose que je fais cet article pour bien résumer ma pensée et pour ainsi éviter de scruter le moindre petit statut/avis de joueur parlant du jeu pour aller le commenter.

Le problème c'est que ce qui m'a le plus plut dans Infinite c'est son histoire, histoire résumé très logiquement partout par « Vous incarnez Booker DeWitt, en 1912, qui se voit offrir une occasion d'annuler ses dettes, en allant libérer une mystérieuse jeune femme dans la ville volante de Columbia. », vous vous doutez que ça va bien plus loin que cela maaaais....je n'ai pas envie de spoiler. Et cette restriction m'empêche d'aborder donc le gros du jeu : l'univers, l'histoire, les personnages.

Du coup je vous prie de m'excuser d'avancer si cet article vous parait vide d'intérêt (c'est bien parti d'ailleurs) et court, c'est volontaire.

 

 

Je vais quand même dire que le scénario est très intéressant ! En plus d'avoir l'histoire principale maintenant en haleine jusqu'au bout ce sont aussi tout les à cotés de cet univers qui font son charme. La ville est vivante, on visitera beaucoup de lieux, on rencontrera beaucoup de personnages et chacun de ces lieux et personnages aura une histoire propre à lui, ce qui permettra de faire réfléchir le joueur sur beaucoup de thèmes (religion, patriotisme, révolutions,...). Seul problème, certains ennemis ne sont pas assez travaillés, là où dans le premier Bioshock tout avait un sens, ici les Handyman ou les patriotes motorisés ne sont pas franchement inoubliables.

Cette histoire relativement brillantte (brillante, avec un seul t pardon) l'est aussi grâce à sa mise en scène et sa narration. Déjà le fait qu'il existe énormément de personnages et lieux fait qu'il n'y a vraiment aucune baisse de rythme, en gros on ne s'ennuie jamais et on veut toujours en savoir plus.

Après au niveau de la narration, c'est comme le premier Bioshock, il n'y a aucune cinématique et tout ce que l'on voit c'est à travers les yeux du personnage principal, ce qui renforce l'immersion même avec une voix (oui parce que le héros parle alléluia !).

Pour ce qui est de la mise en scène, c'est par rapport à certaines scènes qui sont vraiment marquantes et surtout certaines révélations (la fin bien sur) qui sont très habilement racontés au joueur, mais vraiment, c'est souvent subtil, absolument pas lourdingue et du coup on ne prend pas le joueur pour un imbécile. Il est d'ailleurs fort probable qu'en finissant le jeu vous restiez devant votre écran pendant 5-10 min à réfléchir à tout ce que vous venez de voir (en tout cas c'est ce que j'ai fais).

 

 

 

D'ailleurs je réalise que je n'ai pas parlé du premier Bioshock !

Alors on fait un petit aparté Bioshock 1. Je ne vais pas m'étendre dessus, c'est juste pour énerver les pures fans en disant que moi Bioshock, ça ne m'a pas conquis.

La raison la plus simple à cette non passion du premier opus, c'est à cause du gameplay. En effet, déjà le fait que ça soit un fps, je n'aime pas trop, mais en plus il est particulièrement mou.

Cela dit, on ne joue pas forcément à Bioshock pour le gameplay (et dans Infinite non plus), mais même au niveau de son scénario le titre ne m'a pas emballé.

Calmez vous je m'explique, au niveau de son univers, le jeu m'avait évidemment beaucoup plus, parce que c'était travaillé, riche et cohérent. Par contre et ça c'est très personnel, le côté survival et cette ambiance glauque et parfois flippante ne m'avait pas du tout plus...parce que j'avais flippé. Cet argument n'est pas vraiment valable, c'est vrai, puisque ce côté glauque était encore une fois cohérent et qu'en plus il marchait étant donné que j'étais mal à l'aise...Mais bon, du coup j'en garde un souvenir oppressant et pas forcément très agréable.

Enfin, la grosse révélation du jeu (SPOIL DE BIOSHOCK 1) avait beau être très intéressante au niveau de la métaphore avec le joueur, d'un point de vue strictement scénaristique, c'était quand même très tiré par les cheveux (reposez ces pierres !) (fin du petit SPOIL).

Du coup, j'ai toujours trouvé ce premier Bioshock surestimé sur sa révélation, et j'ai donc été déçu.

 

 

 

C'est pour cela que Bioshock Infinite m'a tout de suite plus intéressé dès la diffusion des premiers trailers, cette ville dans le ciel, ces couleurs, la présence d'Elizabeth... J'ai eu l'impression que les développeurs faisaient ce Bioshock uniquement pour moi, pour me faire revenir vers eux, et ils ont réussi.

Même au niveau du gameplay c'est réussi, très classique mais réussi. Les affrontements sont intenses, nerveux, le système de skyline permet de vraiment bien profiter des environnements plutôt ouverts et les interactions avec Elizabeth sont très bien pensés (elle pourra, trouver des armes et autres choses là où...eh bien...même ça c'est du spoil donc je ne dirais pas où ça !).

Pas grand-chose de plus à dire sur le gameplay, il est vraiment classique mais efficace, on jongle aisément entre les armes ou les toniques que l'on peut utiliser. Le fait d'avoir mis un bouclier qui se recharge s'adresse peut être plus au plus grand public mais honnêtement ça ne change pas grand-chose.

On ne fait pas que combattre dans le jeu, il y a aussi beaucoup de moments d'exploration où l'on prendra plaisir à se renseigner sur l'existence d'un lieu en allant chercher les enregistrements de la zone, zones qui sont plus ouvertes que dans n'importe quel tps lambda (moins que dans le premier ok).

 

 

 

Après, je me dois évidemment de parler des graphismes qui sont...somptueux ! D'ailleurs, ça m'énerve d'entendre partout du jeu que techniquement il est à la ramasse ! D'une part c'est faux, il n'y a pas des animations de fou ou des visages « réalistes » ou des textures incroyables mais ... on s'en fout !

L'unreal engine qui a beau se faire vieux donne une vrai patte graphique un peu cartoon, ce qui lui donne une identité visuelle unique. Alors après c'est aussi surtout grâce à sa direction artistique de psychopathe, vraiment les environnements sont variés et super jolis, et encore une fois travaillés !

C'est beau ! Il y a des effets de lumière très agréable ! Elizabeth est bien modélisée ! Non vraiment, artistiquement, Bioshock Infinite donne une grosse gifle à FarBattleCryFieldsis 3 !

Petit mot aussi sur les musiques : « originales ».

Voilà, ça c'était la blaguounette de 22h08 ce jeudi 4 avril 2013.

Et je pense que je vais même m'arrêter là... J'ai dis que je ne voulais pas spoiler, alors ça me limite, parce que j'ai beaucoup de choses à dire sur l'univers si je voulais spoiler.

Mais si vous avez fini le jeu, et que vous voulez une vraie analyse sur cet univers je ne peux que vous conseiller d'aller voir le dossier (pas encore terminé) de Seblecaribou.

Vous pouvez aussi allez voir le très bon test de ThomThom_Pilgrim.

Et si vous voulez un test où le jeu se fait violemment casser ainsi que tous les bons titres de cette gen, vous n'avez qu'à attendre un article de Blacklabel.

 

 

 

Minable, honteux, immature, tous ces adjectifs que j'étais sur le point d'utiliser pour parler de cet autre jeu fini récemment, mais qui sont remplacés par beau, intelligent, émouvant, intense, passionnant. Au final, c'est plus plaisant d'écrire sur un jeu enrichissant plutôt que l'inverse, alors pour terminer je n'ai plus qu'une chose à dire : Bioshock Infinite c'est un jeu qu'il est trop bien !