Avant-propos

Pour moi qui suis fan des jeux qui font très peur, quoi de plus logique que de revenir sur une des sagas les plus flippantes du Survival horror. Pour ne pas dire la meilleure...

Resident Evil arrive sur Playstation en 1996 et nous inflige une claque magistrale. Le jeu réinvente le genre survival, se l’approprie et le possède indiscutablement. Tous les ingrédients sont là pour titiller les nerfs du joueur, ambiance sombre, musique angoissante, décors sinistres, bref, un univers débordant de stress...et d’hémoglobine. Que celui qui n’a jamais retenu son souffle en ouvrant une des portes du manoir Spencer lève la main...

Capcom s’inspire ici, des plus grands films d’horreur et en utilise les codes avec des mains de maître. Ces mains, ce sont celles de Shinji Mikami qui, avec ce premier opus, nous fait découvrir toute l’étendue de son génie. Mais c’est juste le début du commencement...Les épisodes suivants connaissent le même succès que celui de leur grand frère.

Quand Resident Evil 4 débarque en 2005, c’est un virage à 180 degrés que tous les fans du jeu vont prendre, pieds au plancher !

Changement total en termes de gameplay qui sera désormais, plus orienté sur l’action ; mais ce dernier se mariera avec subtilité aux éléments de base de la série. Du grand art, même si les avis demeurent partagés quant à cette nouvelle orientation...

Bref, dans ce dossier qui se tient en plusieurs parties, je vous propose un petit voyage dans le temps à travers un flash-back délicieusement horrifique au coeur d' une saga mythique qui aura marqué l’histoire du jeu vidéo.

Resident Evil 1: Back in Raccoon City !

Souvenez vous... Raccoon city. Une sombre forêt. Des bruits étranges, une ambiance oppressante. Le protagoniste et son équipe découvrent un hélico accidenté. Manque de pot, des chiens à moitié morts les attaquent. Ils s'enfuient et finissent par trouver refuge dans une grande demeure très étrange...Une fois dans le manoir, impossible de faire demi-tour, des cerbères bloquent le passage et ils sont plutôt persuasifs...

La cinématique d'intro est grandiose pour l'époque. (Kitch ? Non je refuse...)

Les premières minutes, tout le monde s’en souvient : "Qu'est ce que c'est que ce manoir?" On sait pas. Alors on se sépare. Une salle à manger. Du sang devant la cheminée. Une porte qui donne sur un couloir étroit...( Non je ne vais pas refaire tout le jeu comme ça, mais ça donne de la gueule à mon article.) La suite, c'est un peu l'horreur. Ton pote Kenneth est en train de se faire bouffer par un mort-vivant...

Mais reprenons depuis le début. Nous sommes en 1996 et un monument du jeu vidéo débarque sur ta console de salon : Resident Evil. (A prononcer"Rwesident iveul"  s'il te plaît ). Les gémissements de zombies deviennent ton quotidien.Les Hunters, ton pire cauchemar...

Capcom nous offre sa vision de l’horreur sur un plateau d’argent. Et on la déguste avec un mélange d’amusement. et d’angoisse...L'aventure commence dans la tranquille petite ville de Raccoon City. Cette dernière va bientôt être bouleversée par des phénomènes inexpliqués. Des bêtes étranges ressemblant à des chiens enragés rodent, des familles disparaissent, on retrouve des corps mutilés...Ambiance festive quoi.

Ces incidents seraient directement liés au laboratoire pharmaceutique Umbrella Corporation. L'équipe Bravo des S.T.A.R.S est envoyée sur les lieux pour résoudre le mystère mais une panne inopinée d'hélicoptère les oblige à laisser ce dernier sur place. On perd leur contact. Une deuxième équipe est alors envoyée sur les lieux pour leur porter secours...

Couteau ou Beretta ?

Deux options s'offrent à nous avant de commencer la partie : jouer avec Jill Valentine la reine du crochet,( ou la fille qui m'a donné envie d'avoir un Beretta) ou bien Chris Redfield le  mauvais garçon qui s'est fait virer de l'armée de l'air, tous deux membres des S.T.A.R.S, une unité d’élite.

Le déroulement de l'aventure sera sensiblement diffèrent en fonction de ce choix. Ou plus exactement, si tu choisis la belle demoiselle, tu auras beaucoup moins de galères... Je rappelle que Chris commence l’aventure armé d’un simple couteau...

Mais bien sur, les scènes les plus critiques restent communes aux deux protagonistes. Comme ça, à chaud, je pense tout de suite à l'irruption des cerbères dans le couloir du rez-de-chaussée... On a beau avoir fait le jeu dix fois, on sursautera dix fois en passant dans ce couloir, et l'appréhension restera intacte, le stress omniprésent... La cinématique d'arrivée des Hunters, moment ou la sensation de terreur est à son paroxysme reste une scène cultissime ! Bref, un premier épisode truffé de scènes qui sont  probablement devenues les plus cultes de l’histoire du jeu vidéo !

Mais ce qui fait aussi la particularité d’un jeu comme Resident Evil, ce sont  les énigmes dont tous les fans de la saga se souviennent aujourd’hui. Portes verrouillées, passages cachés, codes secrets et autres joyeusetés du même style sont les ingrédients principaux de ces casses tête japonais. Il faudra dénicher quelques clefs et un bon nombre d’items marqués de symboles pour avancer dans le jeu.

Malgré la lenteur excessive de nos ennemis de base, les zombies, le niveau de santé peut chuter très rapidement, il faut donc penser à se soigner régulièrement à l’aide des plantes médicinales qui poussent un peu partout dans le coin ou de spray de premier secours qui sont un véritable miracle de la médecine moderne.

N’importe quel joueur se souvient forcément de ce grand moment de solitude durant le jeu, ou il a pensé très fort “ il me faut une plante verte, je suis dans la merde !” Et je ne parle pas de jardinage bien sur...

Autre élément de jeu bien pratique, les coffres. Ou devrais-je dire, le coffre. En effet, quelques pièces à l’ambiance rassurante, nous offrent la possibilité de stocker nos armes et nos objets dans des coffres, tous reliés les uns aux autres par un système inconnu à ce jour... Les mystères du manoir Spencer ! Dans ces “pièces à moi” comme je les surnomme, ont aura également la possibilité de sauvegarder notre progression à l’aide de rubans encreurs et de machines à écrire.  Les rubans n’étant pas éternellement réutilisables, mieux vaut être économe sur ce coup...

Le survival reinventé !

Le Survival Horror devient alors un genre très apprécié des joueurs qui avaient déjà découvert ce type de jeux en 1992 avec le célèbre "Alone in the dark". D"ailleurs, la présentation avec une perspective objective et la vue en plongée sont directement inspirées de ce dernier. Il est évident qu'avec Resident Evil, Shinji Mikami va révolutionner et sublimer cet univers. Ce premier opus connaît un succès colossal et la saga se vendra à plus de 40 millions d'exemplaires !

N’oublions pas la version “Director’s cut” qui sortira en 97 et qui nous permettra de voir pas mal de scènes qui avaient été coupées pour cause d’un trop plein d’hémoglobine...Sauf que nous, on adore ce genre de scénario... D'ailleurs, pour la petite histoire, le scénario est délibérément inspiré d'un jeu appelé "Sweet home" sorti en 1989 au Japon, et édité par Capcom. Beaucoup d'éléments de ce titre peu connu ont été repris dans les "Resident Evil".

Quoi qu’il en soit, Resident Evil est probablement une des (bonnes) raisons qui ont fait naître chez les gamers l’envie pressante de s’offrir la Playstation 1... Et ça ne fait que commencer !