La semaine dernière, nous étions en Amérique avec North vs South. Nous ne changeons pas d'année et nous restons en 1989 pour parler de Populous, le jeu du controversé Peter Molyneux, qui a toujours plein d'idées, mais bloque parfois sur la réalisation, comme le prouve le projet en stand-by Godus... Néanmoins, dans les années 90, avec son studio Bullfrog et l'éditeur américain d'Electronic Arts juste derrière, il a développé de petites pétites, de Populous à Syndicate, de Theme Park à Dungeon Keeper. Nous partons donc dans un temps légendaire, où deux divinités s'affrontent à coup de pouvoirs divins interposés, et à l'aide de leur peuple.

 

 

Vous avez ainsi une jauge de mana, qui augmente au fur et à mesure du développement de votre peuple. Plus elle est grande, plus vous pouvez jeter des sorts. Le plus simple est celui de la modification de l'environnement. Vos péons aiment les lieux plats et dégagés pour construire maisons puis châteaux forts, sachant que ces derniers sont plus faciles à défendre, mais permettent de se développer moins rapidement. Les autres sorts seront plus offensifs : tremblements de terre, déluge, marécages, et même l'apocalypse où tous vos péons fusionneront en un seul être pour combattre le péon ultime adverse dans un combat de titans.

 


Ah, le charme des vieilles jaquettes.

 

En jeu, vous développez donc votre civilisation, jetez des sorts, essayez de réparer les dégâts faits par les sorts adverses (élevez-vous pour éviter le déluge !), et vous aplanissez le monde. Vous avez quatre commandes : coloniser, fusionner, aller à l'aimant papal ou attaquer à vue. En effet, l'un de vos paysans possède un ankh : il est le représentant de votre foi. Lorsque vous placez l'aimant papal quelque part, il va s'y diriger, accompagné par ses suivants. Ils pourront fusionner sur le chemin pour devenir plus fort. Utile pour submerger ensuite l'adversaire avec l'ordre attaquer. Un des sorts transforme d'ailleurs votre porteur d'ankh en un chevalier redoutable, pourfendant la veuve et l'orphelin jusqu'à ce qu'il se fasse abattre. A vous d'avoir suffisamment de peuple et de mana pour en former plusieurs à l'aide de ce sort en les attirant là où se trouve l'ankh.

 


Votre chevalier vient en découdre. Notez en haut à droite que votre barre de mana peut vous permettre de lancer un tremblement de terre. Cliquez sur l’icône en bas à gauche, à côté des touches fléchées, et l’écran que vous regarder bougera pour précipiter les maisons dans les flots.

 

La grande force de ce god game est son originalité. Vous êtes en effet face à un des premiers de stratégie où vous ne contrôlez pas directement vos bonshommes. Lemmings (1991) ressemble d'ailleurs un peu à cela. Vous donnez de grandes directives, et votre peuple suit ou ne suit pas. Le but de ce combat est la mort de l'adversaire, car elle signifie la mort de la foi adverse. Faut-il y voir une philosophie ? Je vous laisse juge, et vous donnez rendez-vous sur mon site pour l'article complet.

 


Expliquons rapidement l’interface. A gauche, la carte, avec les points bleus (vous) et les points rouges (l’adversaire). En haut à droite, une réglette jaune qui symbolise votre réserve de mana, avec une flèche qui monte de plus en plus avec votre population, et débloque les sorts associés aux cases. Dans cette image, elle est au tout début. L’icône de bouclier, juste à côté, symbolise la force de vos nations respectives : la barre bleue, et la barre rouge. Ici, elles ne sont pas encore formées, nous sommes au début de la partie. Sur le bouclier apparaîtront des symboles, montrant la puissance de votre porteur d’ankh. Au centre, vous avez la zone sur laquelle vous pouvez interagir avec divers sorts. Un clic droit pour baisser la terre, un clic gauche pour l’élever. Vous voyez le bâtiment en pierre ; il est sur un sol plat, symbolisé par les champs autour de lui. Si vous dégagez un plus grand terrain plat, cela se transformera en château fort. Remarquez la croix près de la maison à gauche : c’est l’ankh ! Personne ne le contrôle, il faudra leur demander de le faire si vous avez besoin d’un chevalier. En bas à gauche, tout un tas de symboles. Le bouclier pour suivre la force d’un individu, les flèches pour vous déplacer sur la carte (pas très intuitif, mais nous sommes en 1989 et vous pouvez aussi utiliser les touches de votre clavier). A droite des flèches, vous avez un point d’interrogation, le symbole actif de changement de hauteur du sol, l’aimant papal à poser à l’endroit où vous voulez que vos gars aillent, puis des symboles pour vous rendre rapidement là où est votre porteur d’ankh, votre guerrier, ou là où il y a de l’action. A gauche des touches fléchées, vous trouvez les différents sorts à activer en fonction du mana. Enfin, à droite de l’écran, il y a la pause (zzz) et d’autres boutons dont on peut se moquer royalement il me semble. Voilà pour ces explications absolument pas brèves.