A noter: ce test prend en compte les petits changements apportés par la mise à jour 1.06 du jeu. D'autre part, il ne m'a pas été possible de jouer à GT5 avec un volant. Tout ce qui suit est essayé au pad.

 

C'est avec cette fabuleuse introduction (issue bien sûr du premier GT) que je désire introduire le test de GT5, sorti en fin d'année de 2010. La série qui a popularisé la simulation automobile sur console en vendant des millions d'exemplaires à travers le monde est de retour. Il y a de quoi être heureux, mais c'est sans oublier que cet épisode est l'un des plus controversé de la saga, pour une raison en particulier: l'attente, l'interminable attente que nous a fait endurer Polyphony Digital, afin de peaufiner son jeu.

Voyons donc de plus près ce que cet épisode a dans le ventre.

 

La GT by Citroën, la "mascotte"de Gran Turismo 5.

 

C'est la tendance de nos jours, les jeux vidéos ont un petit air de superproduction, entendez par là que, comme au cinéma, il y a les film petit budget, et les gros budget avec la crème de la crème des acteurs, des effets spéciaux dans tout les sens, de l'action en pagaille, etc... Polyphony, bien épaulé par Sony, nous démontre ce à quoi peut ressembler une superproduction dans le domaine vidéoludique.

Si on a déjà joué à Gran Turismo, on se rend compte que l'un des points forts de la série est le réalisme, que ce soit en terme de gameplay ou de graphismes. Sur ce point, GT5 tient bien la route. Il suffit d'une part d'observer la modélisation des voitures prenium et voir à quel point on a affaire à un clone des vraies voitures, et pourtant ce n'est qu'un tas de pixel. Mais quel beau tas de pixel! On peut aussi affirmer la même chose pour certains circuits, qui donne une certaine impression de photoréalisme. C'est particulièrement vrai pour les circuits urbains (Rome et Madrid en tête).

En terme de conduite, elle devient de plus en plus réaliste à chaque épisode. Passer d'une petite citadine manquant un peu de puissance mais très joueuse à une 4x4 puissante et stable, en passant par des propulsions puissantes qui frôlent le tête à queue à chaque sortie de virage, il y a de tout dans cet épisode. Dans GT5, c'est en particulier la notion de grip qui a été améliorée: on sent mieux l'adhérence de nos véhicules, surtout quand on pousse nos voitures à la limite de l'incontrôlable.

La notion de conduite a toujours été capitale dans Gran Turismo, et il est agréable de constater que GT5 ne déroge pas à la règle. Les notions de transfert de masse, d'appel/contre-appel, de trajectoire, sans oublier les voitures qui ont comme facteur leur puissance, leur masse, leur type de transmission, leur aéodynamique... le bonheur est parfait quand on a un minimum de savoir en terme d'automobile et qu'on doit mettre les mains dans le cambouis.

En effet, jamais dans un Gran Turismo il n'a été aussi nécessaire de régler sa voiture. Avant chaque course, il est nécessaire de vérifier les aides au pilotage, nos pneus, le réglage de la boite de vitesse et de l'aérodynamique, et pour les plus expérimentés, le réglage minutieux des suspensions, du système de répartition de couple, etc... Sans oublier la possibilité d'ajouter du lest ou de brider la puissance de sa voiture. Formidable!

 

Tout est prévu pour se concocter une bête de course!

Maintenant que l'on a compris la richesse naturelle de Gran Turismo, à savoir régler sa voiture à sa guise et la conduire, la pilote doit maintenant courir et alligner sa voiture sur la grille de départ.

On distingue différents modes de jeux, le principal étant le mode GT. Au début, on nous suggère avec notre petit porte-monnaie de s'acheter une voiture bon marché (elle peut être neuve ou d'occasion). Une fois cette étape fait, on peut s'échauffer un peu et se lancer dans les épreuves de permis (une tradition dans l'univers de Gran Turismo, bizarrement très peu imitée par la concurrence), se lancer dans diverses séries de courses (en A-Spec ou B-Spec, mais je vais y revenir), faire des épreuves spéciales, nous prenant part à des courses plus ou moins loufoques, mais surtout, un moyen de progresser grâce à des épreuves chronométrées. En parlant de progrès, le joueur dispose d'un niveau A-Spec ou B-Spec qui lui est propre. Au fur et à mesure des courses, on gagne des points d'expériences. Si ils sont en nombre suffisants, on a accès à de nouvelles épreuves, de plus en plus difficiles. Malheureusement, ce système fait un peu tâche dans Gran Turismo, dans la mesure où il n'y a plus besoin d'avoir le meilleur permis (le permis S) pour participer à toutes les épreuves. On peut très bien finir tout les championnats de Gran Turismo sans avoir passé la moindre épreuve de permis, du moment qu'on a suffisament d'expérience. Stupéfiant...


Conclusion de la première partie

 

Si je le voulais, ce test prendrait fin ici. A mon sens, GT5 est un bon jeu, je dirais même: un très bon jeu. Mais il est de mon devoir de pointer du doigt les différents défauts du bébé de Polyphony Digital. Parce que oui, Gran Turismo 5 n'est pas tout à fait le Messie que les joueurs étaient en droit d'attendre. C'est le principal problème de cet épisode de Gran Turismo: après plus de largement cinq ans d'attentes, nombreux sont ces petits détails qui font des crisser les pneus.

La suite dans la seconde partie...