Partie 2 du test de Dead Rising 2. Assurez-vous d'avoir lu la première partie.

 

Il est temps maintenant d'analyser plus en profondeur le jeu.

Comme je venais de le remarquer dans la première partie, la planque est un des principaux endroits du jeu que l'on visite. Depuis ici, on peut "fuguer" vers le coeur de Fortune City. Grosso-modo, Fortune City, c'est: un tiers de centre commercial, un tiers de casino, et un tiers de Strip (le célèbre boulevard de Las Vegas) qui correspond ici à une vaste zone extérieure, remplie de divers commerces et casinos. N'oublions pas non plus les sous-terrains, mais si on s'aventure ici, c'est surtout pour réussir les missions qui permettent de clamer son innocence. Il n'y a que des zombies à zigouiller ici, le gros du boulot se passe au dessus de vos têtes.

 

Chuck aura des babioles à faire aux quatres coins de la ville. Celà va du simple sauvetage de survivants à la recherche de Zombrex, en passant par les règlements de compte avec les psychopathes (des boss qu'il n'est pas obligatoire d'affronter) et faire quelques petits trucs en plus, si le coeur vous en dit (par exemple, aller voir un nanar au cinéma). Quand on a du temps libre, on peut consacrer son temps à la construction d'armes combos. Ces armes combos (il y en a une cinquantaines) sont plus ou moins fantaisistes, mais aident grandement le joueur, dans la mesure où ces armes rapportent beaucoup plus de xp que des objets ordinaires, et que naturellement, elles sont plus efficaces pour tuer des zombies en masse.

Sinon, on peut aller se promener au hasard dans les magasins, dégotter des jouets pour sa petite fille, bouquiner des magazines pour améliorer certaines de ses capacités (à condition de lire le magazine et de le garder dans son inventaire - pas évident quand on a un niveau faible!- ), se trouver un habit vestimentaire du plus bel effet (ou pas!), se faire des coktails en mélangeant deux ingrédients entre eux, taguer des posters de Zombrex, admirer des affiches de cinéma... on n'atteint pas tout à fait le même style d'activité que dans un GTA, mais il y a TOUJOURS quelque chose à faire: aucun temps mort!

Il y a de quoi faire, la taille de la carte y contribue un peu. Elle est vaste, dommage par contre que ça donne l'impression d'être "loin de tout". Mais à vrai dire... tant mieux, ça rend le joueur autonome, et ça évite de passer à côté de trucs cools.

"Badass!"

En terme de graphismes, ils sont très corrects. La ville dégage une bonne ambiance, les personnages ont de l'allure et dégagent des expressions sympathiques. Les zombies ont peut-être tendance à se ressembler entre eux, mais ils sont tellement nombreux qu'on n'y fait pas très attention. En terme de fluidité, c'est correct. Il y a peut-être quelques ralentissements, mais on ne peut pas demander l'impossible. Et qui dit zombie, dit par défaut blood: pas de problème, ça jute comme il faut!

Manette en mains, on apprécie d'abord la simplicité des commandes. Le héros a peut-être un peu de mal avec les sauts (et surtout pour s'agripper) il reste assez maniable en toute circonstance. La caméra n'est pas du genre folle, donc on peut observer facilement ce qui se passe aux alentours. Par contre, il demeure un peu difficile de sortir certaines attaques spéciales, mais une fois qu'on a compris le truc, ça passe. De plus, la gestion des armes à feu est vraiment quelconque, mais pour compenser, les armes de corps à corps se manient sans aucun problème.

L'IA, par contre, est assez douteuse. je pense en particulier à l'IA des survivants, lorsqu'ils doivent vous suivre pour retourner à la planque. Soit ils y arrivent assez bien (à vous suivre) soit ils perdent leurs temps avec un petit groupe de zombies, et qu'il faut repartir à leur recherche parce que vous allez trop vite pour eux, bref!

Les ennemis "ordinaires" (les zombies, les mercenaires) réagissent plus ou moins bien. Soit ils vous ignorent, soit ils sont véritablement chiants, surtout lorsqu'on est entouré de dizaines de zombies, il est très difficile de s'en détacher. Pire encore: lorsqu'on croise un ennemi avec une arme à feu (généralement un mercenaire) il tire sur vous. Logique, non? Sauf qu'ils tirent alors que vous être franchement loin, avec une certaine précision qui plus est, et tirent des petites rafales de balles, ce qui est très agaçant pour les approcher. Ce qui est rigolo avec les armes à feu, c'est les dégâts qu'elles causent. C'est simple: ç'est l'opposé de Counter Strike. Il faut au moins tirer trois balles dans la tête, ou bien une dizaine un peu n'importe où dans le corps, étant donné qu'il est difficile de viser. C'est des balles en mousse, ou bien...?

Et les psychopathes? Ben, c'est des boss quoi, donc ils sont majoritairement chiants à battre. Si certains sont faciles à battre, d'autres sont de véritables plaies, soit parce qu'ils regorgent de vie, soit parce qu'ils sont complètement pêtés (le Chef Antoine, OMG!) . Ils ne sont pas super intelligents, mais ont des capacités étonnantes: courir nettement plus vite que le héros, et frapper nettement plus fort, surtout!

En terme de durée de vie, finir le jeu pour la première fois, en laissant crever quelques survivants, ne prend pas un temps fou (à moins d'être une quiche et de mourir régulièrement). Le jeu dure nettement plus longtemps si on prend la peine de refaire au moins une partie, avec un Chuck de bon niveau, prêt à découvrir et faire tout ce que Fortune City a à offrir. Reste à découvrir les différents fins du jeu, et pour les amateurs, débloquer tout les trophées, ce qui n'est pas facile du tout dans ce jeu.

En terme de bande son, elle est de très bonne facture. On entend entre deux grognements de zombies des "musiques d'ascenceur" et pourquoi pas des morceaux nettement plus sympas à écouter (surtout lorsqu'on affronte des boss). Les bruitages sont de bonnes factures. Très bon point: les doublages. Il n'y a aucune fausse note sur ce point, on est au niveau de ce que propose un GTA, très largement même! A ce propos, les mises en scènes sont globalement réussies. Juste quelques scènes un peu nanardesques à la rigueur, mais rien de bien méchant.

Sans faire de spoil, que vaut le scénario? A mon sens, il est de bonne facture. Pas de rebondissements incroyable, mais ça fait l'affaire.

J'allais oublier le mode multijoueur! On peut soit rejoindre la partie d'un autre joueur ou d'un ami, soit affronter trois concurrents dans Terror is Reality, dans une série de quatre épreuves. Idéal pour se changer les idées. Faire l'aventure à deux est assez fun, mais il faut que les deux joueurs soient sur la même longueur d'onde, sinon on se barbe un peu.

 

Bilan

 

Dead Rising 2 est incontestablement un jeu qui s'apprécie avec le temps. Le joueur qui découvre la série, s'il est susceptible d'être "paumé" peut découvrir un univers très sympathique, le laissant face à lui même et face à ses problèmes. Ce n'est pas un jeu où on appuie au hasard sur des boutons pour tuer tout sur son passage: on découvre le sens de l'organisation et de la gestion, on se familiarise avec l'humour singulier de la série, on apprécie la présence permanente de challenge.. bref, tuer du zombie n'a jamais été aussi jouissif!

En tout cas, Dead Rising s'impose comme l'autre survival horror phare de Capcom. Si Resident Evil a tendance à ressembler de plus en plus à un jeu d'aventure dans son fonctionnement, Dead Rising mélange astucieusement les bonnes vielles recettes avec diverses idées sympathiques. En tout cas, les deux franchises se complètent parfaitement!

Que dire, pour finir? Ce n'est pas le jeu parfait, mais il fait preuve de beaucoup de charisme.

Good job, Capcom!

Un test rédigé dans la bonne humeur!