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Le premier livre publié par le Bréviaire des vaincus, Bad Bite, arrivera bientôt dans notre boutique en ligne. Il ne reste plus qu'à finaliser la couverture et tout sera terminé. Le livre bénéficiera, pour la première semaine d'exploitation, d'un prix exceptionnel : 2 euros au lieu de 3,50. Une offre qui ne durera qu'une semaine à partir de la mise en vente du livre sur la boutique du Bréviaire des vaincus.

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Couverture provisoire

En attendant, je vous propose de découvrir les deux premières pages du roman. Un début qui vous donnera, j'espère, envie d'en lire plus.

"Ma femme était partie en voyage d'affaires à Dubaï et j'étais certain qu'elle allait rentrer avec tout plein de bijoux plus moches et clinquants qu'un palais de prince saoudien, arguant que c'étaient de bonnes affaires mais j'étais également sûr que pour faire passer la pilule des dépenses qui allaient plomber notre compte commun, pourtant bien garni, elle me ramènerait un billet de loterie à trois cents dollars pièce qu'elle aurait payer de sa poche. Elle agissait toujours ainsi quand elle partait là-bas. Il faut savoir que lorsqu'on arrive à l'aéroport international de l'émirat, on peut participer à un tirage au sort plutôt original.  En effet, contre trois billets de cent dollars, on reçoit un des mille tickets, qui s'il est gagnant vous permet de remporter une splendide Lamborghini Gallardo livrée à domicile. Ma femme, donc, qui me connaissait bien, et pour cause, elle m'avait demandé en mariage il y a plus de dix ans déjà, savait qu'agissant ainsi, je ne pourrai lui reprocher ses achats de babioles dorées merdiques.

Les gosses étaient chez les grands-parents. J'avais donc ma soirée de libre. J'avais prévenu Jenny, ma maîtresse, que ce jour-là, j'irai la prendre en bas de chez elle et que j'avais réservé une table dans un restaurant trois étoiles. Pour Jenny, un trois étoiles ou un Macdonald, c'était du pareil au même, sauf qu'il y avait de l'alcool dans les grands restaurants. Elle n'avait pas le palais éduqué mais c'était toujours une joie douloureuse, pour elle, de passer un moment avec moi, alors elle acceptait. C'était une artiste américaine protéiforme qui touchait tantôt à la peinture, tantôt à la sculpture, au body-painting et à d'autres nouvelles formes artistiques dont je n'avais jamais entendues parler. Elle vendait ses œuvres de merde - au sens propre du terme puisqu'elle avait composé des trucs à base de déjection humaine - à des collectionneurs privés, à des galeries et à d'autres institutions du marché de l'art. Elle était également complètement suicidaire et passait d'un état d'exaltation extrême proche de l'orgasme à un état dépressif morbide en l'espace de quelques secondes, et entre les deux ne manquait jamais de se remplir le nez de cocaïne.  Elle avait bien d'autres défauts mais aussi d'incroyables qualités : une poitrine au format C nature et un petit cul de lycéenne à faire bander un pape mort. Le tout monté sur une bouche de suceuse aux lèvres juteuses et dopées au collagène comme il n'en existe même pas dans les films de cul. Je dois également ajouter, pour compléter le tableau, qu'elle était complètement hystérique, fêlée et qu'elle avait eu une relation avec le chanteur Pete Doherty qui l'avait larguée car il la trouvait trop déjantée. Qu'une poule de compétition comme Jenny s'intéresse à un type comme moi restait un mystère. Je ne comprenais pas et j'évitais de me poser la question. Imaginez le tableau, une artiste plus trash que Marylin Manson, mieux roulée que la plus bonne des actrices de Private[1] et sapée avec des santiags bleues, un caleçon léopard, une immense ceinture avec une tête de mort pour boucle, un soutien-gorge pour seul haut, des lunettes de soleil violette, une kipa pour couvre-chef et toujours un Cohiba XXL dans la bouche avec un type comme moi qui n'avait absolument rien d'exceptionnel ou d'original. Bien au contraire, je ressemblais à tous les types qui débutaient leur quarantaine : un bon petit bidon que j'essayais de perdre deux fois l'an en m'inscrivant dans une salle de sport, mais je n'allais jamais au-delà de la troisième séance ; un début de calvitie que j'essayais de cacher en rabattant mes cheveux sur le devant qui laissaient des pellicules sur les épaules de mon costard. Last but not least, je commençais à avoir quelques pannes que je dépannais grâce au Viagra. Ma seule originalité, finalement était d'être un type complètement banal et sans rien d'exceptionnel dans un monde où tous souhaitaient se démarquer en se tatouant des motifs hideux, en se teignant les cheveux d'une couleur dégueulasse ou en s'habillant de manière décalée. Alors que tous voulaient être David ou Victoria Beckham, ou n'importe quel autre people, étant moi-même je n'étais personne et cela me convenait parfaitement."