J'ai fait revenir à la vie le mythique Columbo pour la rédaction de cet article. Lisez le avec sa voix dans la tête.

La presse jeux vidéo, elle est quand même très bien dans l'ensemble et je la respecte, c'est un métier tout à fait honorable que font ces gens et ils ont une chance phénoménale de pouvoir en vivre. Mais là, je dis stop. L'objet de mon "enquête" ? La preview de PES 2014 par Gamekult mdame. Elle colle pas. C'est le gamin pris en flagrant délit de vol de bonbons à l'épicerie

 

 Petite précision : Columbo ne prétends pas détenir la vérité, mais il pense ne pas être très loin du compte au final, comme dans la série en fait. 

 

Etape n°1 : contradiction power

 

Voici deux citations extraites respectivement des previews de Jeuxvideomagazine.com et Gamekult. Chacun son avis vous allez me dire et il faut de tout pour faire un monde. Oui je suis d'accord mais là...

 

Le fait qu'un joueur ne soit pas capable de tendre le pied pour récupérer un ballon lui filant à 2cm de la chaussure est un aperçu de ce qui peut exaspérer. 

Gamekult

 

 

Les joueurs trébuchent, se rattrapent, s'aident de l'épaule, s'agrippent et tendent le pied pour intercepter le moindre ballon qui passe à proximité.

Jeuxvideomagazine.com

 

 

 

Je veux bien qu'il y ait des impressions différentes. Mais comment peut-on expliquer deux points de vue aussi radicaux ? J'ai cherché parmi les autres previews, me disant que Jeuxvideomagazine.com n'était pas assez objectif. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que l'intégralité des autres articles étaient carrément très positifs sur ce point même. Aucune référence à des défenseurs qui ne bougent pas quand la balle leur passe à 2cm du pied par exemple. 

Donc j'en conclue que toutes les previews disponibles à ce jour font plus l'éloge d'un possible retour du roi, que la critique acerbe et dégoûtante d'un jeu codé avec les fesses. Et c'est ça qui colle pas justemment. Alors je me suis dit pourquoi ? 

J'ai cette petite idée dans ma tête. Je ne vais pas polémiquer sur le fait que Gamekult soit "pro FIFA", non, ça c'est l'affaire du juge car autant dire que Pinocchio est un vrai petit garçon à la fin de l'histoire. 

Je vais simplement mettre en avant un point des plus étranges et qui me conforte dans la thèse que l'aperçu de PES 2014 version Gamekult a été grandement matraqué par des préjugés. Un peu comme si vous testiez la démo de Bayonnetta, et que vous disiez : ok, on ne peut pas passer en vue FPS pour regarder ses propres nichons, c'est de la merde. 

 

Etape N°2 : pester sans chercher à comprendre

 

Un bon feeling s'en dégage notamment grâce à la physique de balle, toutefois, elles gardent (en parlant des passes et du gameplay) les écueils de la série en étant parasitées par la trop grande absence d'appels et de démarquages des coéquipiers. 

Gamekult.

 

Je reviens donc sur ce point précis avec à l'appui deux citations de Jeuxvideomagazine.com et Play3-Live. Voyez, elles parlent d'un tout nouveau système tactique mis en place pour créer des appels et des décalages...Et puis y'a pas qu'eux qui en parle hein, Play France, Xbox France, IGN et bien d'autres magazines ont consacré au minimum tout un paragraphe sur cette grosse nouveauté capitale au sein du gameplay de PES 2014. Comme c'est étrange : 

Ayant posé les bases des stratégies en jeu il y a plus de dix ans, Konami innove cette année et offre la possibilité au joueur de lancer une combinaison tactique de deux ou trois joueurs en plein match. Comment ça marche ? Assez simplement en fait. Tout d'abord, il faut choisir la combinaison à appliquer. Cela se fait dans votre menu de formation qui vous permet de choisir l'enchaînement à réaliser et à quel endroit du terrain vous souhaitez le déclencher...

... Il faut maintenant réussir à donner le bon rythme dans les passes pour suivre correctement le déroulement de la combinaison et la mener à bien, ce qui est loin d'être facile. Cependant, on ressent un vrai sentiment de fierté lorsqu'on voit sa combinaison se finir par un but.

Jeuxvideomagazine.com

Il faudra donc passer de longues minutes afin de trouver la tactique qui correspond à notre style de jeu et pouvoir réaliser de véritables décalages pour se présenter seul devant le but. 

Play3live

 

Comment se fait-il que Gamekult ait minimisé cet ajout scensé justement résoudre les problèmes évoqués plus haut ? A qui profite le crime ? C'est bien ça qui me tracasse voyez. 

 

 

Etape N°3 : enfoncer une version à 70 % 

 

 

Et là j'ai réalisé une chose grâce à ma femme qui m'a félicité d'avoir fait la vaisselle, mais engueulé comme jamais parce que j'avais oublié d'essuyer une cuillère. 

Car après que Gamekult ait dit du bien en intro de leur preview sur PES 2014 (cf : En lançant un PES 2013 ou même un FIFA 13 juste après un PES 2014, on a tout simplement l'impression de regarder un épisode de Benny Hill / Les joueurs, leurs animations se développant plus lentement et de manière plus fluide, leurs expressions, leurs tenues dans lesquelles l'air semble s'engouffrer, l'impact avec le ballon sans pareil, les sauts à la conquête de ballons aériens font partie de ces petits détails qui apportent de la vie et de la vraisemblance au titre), de la même manière que ma femme qui m'a remonté les bretelles, ils l'ont enfoncé. Cruel n'est-ce pas ? Un peu comme un prof sadique de dessin à l'école. 

"Oui c'est très abstrait, quel talent, c'est vraiment prometteur mon petit"

"Merci msieur !"

De retour à la maison, on découvre le terrible 2/20 sur son bulletin scolaire.  Mais revenons en à la conclusion de gamekult. 

 

Il y aurait encore de quoi faire de nombreux paragraphes sur les défauts de cette preview (note : on ne précise toujours pas qu'il s'agit d'une version à 70 %), mais on peut déjà faire ce constat : PES 2014 est ambitieux mais ne fait pour l'instant que les choses à moitié. Un jeu aussi exigeant ne peut pas être aussi perfectible. Certes, Konami a encore quelques semaines pour peaufiner son gameplay et gommer seulement les plus gros travers pourrait rendre le titre excellent, mais il reste encore pas mal de pain sur la planche, sans doute trop. 

Gamekult

 

J'attire votre attention sur cette dernière phrase. Qu'est ce que ça veut dire ? Que Konami qui arrive avec un moteur flambant neuf, des idées plein la tête et une toute nouvelle manière de jouer au foot aura un jeu bien moins convaincant que FIFA 14 qui est plus proche d'une grosse mise à jour au niveau du gameplay qu'autre chose (je ne fait que résumer là également des previews que j'ai lu en intégralité sur le prochain titre d'EA)? Peut être bien oui mais j'en doute fort. 

 

 

Car inutile de vous dire que toutes les conclusions des autres previews sont à des années lumières d'un tel pessimisme et prennent bien en considération dans un soucis d'équité et d'objectivité avec FIFA, que PES est encore en développement. Comme c'est étrange, comme c'est étrange. 

Là, on oublie bizarrement et beaucoup trop souvent à mon goût de préciser que la version testée n'est pas définitive et en sous entendant même qu'elle ressemblera presque goutte pour goute au rendu final. On sent que le journaliste est blasé. Qu'il a trainé des pieds pour aller tester PES 2014 avec la ferme intention de dire : de toute façon, FIFA 14 sera meilleur. Du coup, on met en avant une nouvelle fois de "nombreux défauts" qui seront de toutes évidence corrigés en grande partie d'ici la sortie du jeu. Et ils n'en sont pas à leur coup d'essai, leur premier aperçu ommettait déjà de préciser que la version testée était vraiment en plein développpement et montrait des défauts justifiés par un stade de production précoce. 

Car quand on voit l'écart entre la démo de l'E3 et cette nouvelle version un peu plus avancée, comment ne pas en déduire que les équipes de Konami les corrigeront ? Genre ok les gars, on a fait la moitié du boulot, on s'arrête sinon on va inquiéter FIFA. C'est là que ma femme m'a dit que ça collait pas. 

Un peu comme si il fallait dire PES 2014 c'est trop bien, mais pas trop en fait parce que y'a un autre jeu de foot qui sortira en même temps. Vous voyez de quoi je parle. Le monsieur d'en bas il sait, lui.

 

 

 

Conclusion 

 

Si ça se trouve, l'inspecteur Columbo se trompe complètement auquel cas il assumera que cet article pue la défaite dans son intégralité. Mais il pense tout de même avoir soulevé un lapin suffisament obèse pour ouvrir le débat sur bien d'autres jeux traités de la sorte dans l'univers de la presse jeux vidéo. Et on sait tous comment terminent les épisodes de Colombo ici. Les coupables finissent toujours par être démasqué. Pour PES 2014, il faudra attendre le mois de septembre pour savoir qui a fait le coup.

 

A bientôt pour une nouvelle enquête du gamer Columbo.