Le plus important, c'est le gameplay. Après tout, y'a que ça qui compte manette en mains, le reste on s'en fout. Si y'a que le gameplay qui déchire, ça suffit largement...Alala, cet argument qui ressort sans arrêt dans l'éternel débat PES peut-il dépasser FIFA prochainement...Je tenais vraiment à rédiger ce papier pour mettre les choses au clair. Non, ça ne fait pas tout. Et non, ça ne suffit pas car pour l'instant, YA RIEN et PAS DE RESULTATS. 

 

PES 2019 : pfff, le gameplay, le reste OSEF

 

Alors tout d'abord, affirmer une telle chose est non seulement irresponsable mais tout simplement totalement à côté de la plaque. NON, le gameplay ne fait pas tout dans un jeu de foot, sinon, PES serait redevenu la référence absolue en termes de ventes depuis PES 2015, date de l'opus qui selon moi a vraiment placé le jeu de Konami devant celui d'Electronic Arts en termes de réalisme, de gameplay et même d'animations (il y en avait moins que sur FIFA mais qu'elles étaient réussies et transpiraient vraiment le football...). 

Alors oui, j'ai décidé de poser clairement ce que je pense de cette question suite à tous les retours que j'ai pu avoir avec, pour changer, une déformation de mes propos. OUI le gameplay est ultra important dans un jeu de foot. C'est ce qui nous donne envie d'allumer la console pour y jouer, c'est le numéro 10 d'une équipe de foot à l'ancienne, le maître à jouer. Seulement, comme dans le football, c'est un tout qu'il faut prendre en compte. Une équipe et tous ses éléments : les graphismes, la bande son, le contenu, la réalisation, les modes de jeu, la stabilité du jeu en réseau, l'expérience utilisateur qiuand on ne joue pas "sur la pelouse". 

Car si je devais résumer mon expérience sur PES depuis maintenant plus de 4 ans, ça serait cette scène dans l'histoire sans fin où il faut traverser les marécages de la mélancolie. Au milieu de ce marécage, on a tous perdu un pote, englouti par FIFA parce qu'il refusait tout simplement de passer par la boue pour pouvoir jouer à un jeu de foot qu'il venait d'acheter. 

 

Ce marécage de la mélancolie, plus jamais

 

 Quand t'es bloqué à l'écran "Etablissement des communications" et que tu abandonnais PES

 

Et quand je parle de passer par la boue, je parle des serveurs en bois avec des connexions atroces sur le réseau, problème qui a entre temps été grandement atténué, on va pas se mentir, par rapport à une époque très très sombre et qui a sans aucun doute largement contribué à l'exode massif de joueurs de PES vers FIFA.

Aujourd'hui, tout n'est pas parfait mais il y a du mieux. De la même manière, la boue du marécage de la mélancolie comprends aussi les menus, les musiques, l'ambiance, les licences et surtout le contenu, les modes de jeux. Sans parler des différents tutoriels car aussi bon soit le gameplay de PES, si vous ne comprenez rien pour y jouer (parce qu'on vous explique ça façon Kamoulox), et bien bah ça sert strictement à rien en fait. Mais genre strictement à rien. Autant montrer une vidéo de GTA V à votre grand mère en essayant de lui demander de réussir à braquage dans le jeu. 

Et dans ce domaine, FIFA fait les choses à merveille. On a beau pointer du doigt les lacunes énormes et évidentes de son gameplay (SURTOUT sur l'opus 18 qui était une blague), au moins, tout est super bien expliqué et un novice qui n'a jamais touché au jeu de sa vie parviendra le plus facilement du monde à entrer dans l'univers du jeu : tutos, bande son, accompagnement par la main pour découvrir toutes les facettes du jeu sur...et en dehors du terrain. Car là aussi, comprendre comment fonctionne MyClub comparé à FUT relève du miracle.

 

 

Ergonomie, menus, tutos, modes, fou da fafa

     

Ce qui me vient en tête quand j'essaye de comprendre l'expérience utilisateur du jeu

 

Je ne compte plus le nombre de joueurs qui ont galéré pour tenter de comprendre myClub. Je ne parle pas ici de joueurs sur les forums ou de joueurs qui ont plus de temps à consacrer à la console que la moyenne. Je parle ici de n'importe quel joueur occasionnel qui reste l'immense majorité des joueurs sur consoles "j'ai lancé PES, j'ai rien compris, j'ai beaucoup ri, je me suis enfuis". C'est à peu près la synthèse de ce qui se passe avec un joueur lambda qui découvre le jeu et ses différents modes expliqués façon fou da fafa.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Konami a donc revu de fond en comble MyClub dans PES 2019 (en délaissant quand même à fond les joueurs solos hein parce que...bah en fait sans explications)..

Mais malgré ce nouveau mode "MyClub" qui a l'air d'être beaucoup calqué sur FIFA Ultimate Team, c'est le mystère le plus complet au moment où je rédige ces lignes : savoir enfin si il ne faudra pas galérer dans le marécage de la mélancolie pour pouvoir recruter un joueur, le vendre, mettre en place un système tactique où le script n'a pas sa place...Devrons nous passer un master bac + 5 option MyClub anciennes lettres konamienne appliquées afin de comprendre comment fonctionne le jeu ? Affaire à suivre. 

Autant d'interrogations qui viennent se greffer au point faible numéro 1 de PES : les licences. De mon point de vue personnel, je m'en fiche royalement, utilisant des patchs depuis des années, c'est un véritable faux problème pour qui joue souvent et connait PES. Mais là aussi également, encore faut il avoir connaissance de la manipulation pour pouvoir avoir un jeu aussi complet, si ce n'est plus, que FIFA dans ce domaine. Je sais bien que Konami ne peut pas communiquer de manière officielle sur les patchs mais pourquoi ne pas juste présenter cette option d'édition dans les vidéos de trailers ou dans la communication officielle. Vous inquiétez pas, les gens sur les réseaux sociaux feront le reste avec des commentaires du type >> ok, super mode d'édition, on aura de super patchs cette année avec toutes les équipes etc... D'un point de vue légal, je ne pense absolument pas que Konami soit en tort en communiquant de la sorte. Si EA utilise son artillerie lourde avec ses liasses de billets, il est temps de sortr les dents de ruser comme jamais pour résister. 

Surtout que cette année, même si elles ne sont pas prestigieuses, Konami a fait beaucoup d'efforts pour obtenir des ligues dont une exclusive (championnat de Russie). Vous me direz vous vous en foutez mais de ce côté là il faut souligner le bon travail qui a été effecuté je pense, clairement. A défaut d'avoir les licences majeures (Bundesliga, Premier League, Liga), Konami s'est concentré sur toutes les équipes qui sont suivies quoiqu'on en dise par des millions de supporters au total à travers l'Europe et ce, tous les weekend. 

 

PES 2019 plus fort que FIFA 19 ? Pour l'instant, y'a RIEN

 

Pour conclure ce petit papier afin de clarifier ma pensée : PES ne reviendra pas à hauteur (et ne dépassera certainement pas FIFA) cette année pour la simple et bonne raison qu'il ne possède pas encore TOUTES les qualités recquises pour devenir LE champion. 

Et on a pu voir au dernier mondial qu'un champion du monde n'était pas forcément celui qui dominait ou proposait le plus beau jeu. On a remporté la coupe du monde parce qu'on était redoutablement efficace devant les buts, incroyablement bien affûtés physiquement et très rigoureux tactiquement. Les croates qui avaient un fond de jeu plus intéressant que les français affichaient cependant des lacunes dans ces domaines. Un peu à l'image d'un PES qui a fond de jeu séduisant avec son gameplay, mais n'a pas encore l'étoffe d'un champion du monde. A Konami maintenant de comprendre ça pour réussir à mettre d'accord tout le monde sur le résultat, et non sur la forme. Car actuellement, il n'y a pas de résultats, il n'y a pas de réussite