Dans la vie, quand on est au fond du trou, on se demande parfois ce qui peut être pire que la situation dans laquelle on se trouve. Peu importe qui vous êtes ou ce que vous faites, il y aura pire que vous. Une règle générale de vie qui s'applique à tous. Tous sauf la team marketing de Sega. Car si hier, ils étaient plus forts que nous, aujourd'hui, ils sont plus nazes que tout. Plus naze que Godaï sur PS2. Plus naze...que...TOUT. Règlement de compte pour des mecs qui ont foutu en l'air le travail d'équipes talentueuses qui avaient les "balls" de sortir des titres originaux et rêveurs. 

 

SEGA : les origines de la loositude

 

 Attention les enfants, ne faîtes surtout pas ce que je fait. 

 

Je ne vais pas dresser un portrait de l'entreprise que tout le monde connaît déjà. La master system, la Megadrive, la Sega Saturn, la Dreamcast...autant de consoles qui ont accueilli des titres cultisimes qui ont berçé soit notre enfance, soit notre adolescence. Je pense que Sega est allé crescendo dans la qualité de ses jeux. Ils étaient excellents sur les consoles 8 et 16 bits, épiques sur Saturn, légendaires sur Dreamcast. 

Sonic, Alex Kid pour commencer puis Phantasy Star me concernant. Mais je vais vous avouer une chose : j'étais plus un joueur Super Nintendo donc forcément je ne connais pas tous les titres cultes de Sega à l'époque.

En revanche, j'ai eu la Sega Saturn, une console qui à l'époque était considérée comme ringarde du fait de la faiblesse de ses jeux européens "souvent dépassés" en termes de graphismes par les jeux Playstation de la même époque (un point ouvert au débat). 

Mais HOW ON EARTH les gars de SEGA ont-il pu se foirer sur la communication de titres comme Guardian Heroes, Panzer Dragoon 1 , 2 et Saga, Night Into Dream, Daytona, Virtua Fighter 1 & 2 Sega Rally, Shining Force 3, Fighting Vipers, ou encore Burning Rangers ?  

La Team Marketing Sega pour la Saturn 

 

Ce qui suit n'est que mon humble avis. 

Au lieu d'insister sur la spécificité des titres en 2D tout en soupoudrant leur communication sur leur 3D qui n'était pas aussi répugnante pour l'époque (comme certains le faisait croire), SEGA  a essayé de jouer les gros bras, du coup, cette stratégie était du pain béni pour Sony. 

Je me souviens d'un vendeur de Score Games qui me disait que la Playstaion serait 100 fois plus belle au niveau graphismes avec ses premiers jeux...mouais...). Même si ce n'était pas forcément vrai la plupart du temps, les caractéristiques techniques parlaient pour elles. Comme si la Wii U aujourd'hui tentait de se comparer à la PS4 sur ce terrain. Epic Fail. 

Le résultat ? Un bon gros fou rire général pour les gamers avides de 3D qui se sont renseignés sur la "puissance de la console". Derrière, la plupart des joueurs sont passés à côté de titres 2D tout simplement merveilleux et de licences 3D qui tenaient très bien la route pour l'époque (Sega Rally, Panzer Dragoon Saga par exemple...).

 

 

Tout n'était pas rose non plus. L'adaptation totalement foirée de Sonic 3D Flickies Island a joué à la mauvaise réputation de la console. Sonic doit aller vite les gars, pas passer son temps à marcher...Mais passons. SEGA allait devenir plus naze que ça grâce au travail remarquable des mecs censés vendre des licences en or. 

 

SEGA : jeux cultes, ventes moisies 

 

Vous voyez où je veux en venir. La Dreamcast arrive sur le marché. La première console 128 bits. Je m'en souviens comme si c'était hier avec la pub de Rocco Sifrédi dans mon Console + de l'époque. 

L'âme innocente que j'étais ne savait pas qui était ce monsieur qui posait tout nu pour cette console. Déjà, j'ai envie de dire POURQUOI. 

POURQUOI Rocco. Vous croyez que les parents qui connaissent l'acteur vont dire à leur gamin ou à leur ado : tiens vazy, prends la console de Rocco. 

"Mais c'est qui Rocco maman" ? 

"C'est un monsieur très dur que regarde papa quand maman n'est pas à la maison. Si tu joues à la Dreamcast, tu deviendras grand et fort comme lui...Oh oui, grand et fort comme lui..."

Si pour un adulte, la pub fait sourire et a son petit effet, sur les jeunes générations, le message est complètement passé à côté je pense. Le jeune public n'étant pas à négliger pour le lancement d'une nouvelle console, autant dire que SEGA partait déjà avec un obus dans le pied. 

Pourtant la console affichait quelques titres majeures pour son lancement. À  commencer par SoulCalibur. Je me souviens d'un pote à qui j'avais montré le jeu chez moi pendant une après midi. Il hésitait entre une N64 et une Dreamcast à ce moment là. 

Le soir même il était à Cora pour acheter la console. 

Tout était dit. La Dreamcast portait bien son nom : une console de rêve. Tu prenais la manette, et tu rêvais. Bien plus que sur Playstation, bien plus que sur N64, la Dreamcast envoyait les joueurs dans une autre galaxie. On était en avance d'une dizaine d'année minimum et je vais vous le prouver : 

SoulCalibur : quand on voit les épisodes sortis sur PS2, bon nombre disaient : il est cool, mais pas aussi bien que le 1. 

 

Sonic Adventure 1 & 2 : depuis ces épisodes, Sonic a commencé à prendre du bide avant de vendre ses fesses pour Nintendo.

 

 

 

PowerStone 1 & 2 : l'ancêtre de Smash Bros mais avec des inconnus et à l'ambiance encore plus dingue.

 

Virtua Tennis 2 : une simulation de dingue pour l'époque, l'équivalent de Top Spin aujourd'hui.

Phantasy Star Online : ce MEUPORG est l'ancêtre de Final Fantasy XIV aujourd'hui.

Skies of Arcadia : il bouffe tout cru tous les J'RPG sortis depuis une dizaine d'année.

Grandia 2 : le Tenseiken Slash, rien de plus à ajouter.

Jet Set Radio : un jeu qui a inventé un genre et qui n'a toujours pas été égalé.

Ecco The Dolphin : un grand classique de la Megadrive optimisé pour une 128 bits, tu peux pas test. 

Head Hunter : on a tous encore en tête cette musique épique quand on prenait la moto et qu'on fonçait à travers la ville pour continuer les missions. Un thriller action, aventure mêlant du MGS et du GTA. 

Shenmue 1 & 2 : le papa des QTE, le papa de l'open world, le papa de Mass Effect, c'est comme Sémos, le père de tous les singes. 

 

Resident Evil Code Veronica : le premier Resident Evil 100 % en 3D et qui a inclu des scènes cinématiques du même style que celles d'un Resident Evil 4, 5 et 6...

Ikaruga : un jeu à la difficulté tellement dingue, qu'il ravie encore aujourd'hui les gamers avides de challenge. 

Et comment ne pas citer Crazy Taxi 1 & 2, Space Channel 5 : de l'originalité, en veux-tu, en voilà. Un jeu de taxi où il faut conduire comme un dingue et Space Channel 5 où une présentatrice TV doit danser dans un battle face à des Aliens pour sauver la terre. Bam ! 

Sans oublier :

- tous les jeux de baston 2D : Capcom vs SNK 1 & 2, King of Fighters 99, Guilty Gear, Street Fighter Alpha 3...

-l es jeux de sports : Tony Hawk 1 & 2, les meilleurs opus de la saga, READY TO RUUUMMMMBLLLLEEEE qui incarnait à la perfection le FUN de la boxe. 

File:Ready2rumbleboxing.jpg

- les jeux de course que j'ai saigné dans les démos  : Metropolis Street Racer (MSR), F355 Challenge, V-Rally 2...

Autant de titres cultes, de licences exceptionnelles laissées pour la plupart à l'abandon ou très mal exploitées (un Crazy Taxi sur Android, youpi...). 

Donc oui, SEGA c'est plus naze que toi. Car il ne peut y avoir qu'une énorme team marketing de looser, aussi lâche, aussi mauvaise en termes de gestion et aussi LAMENTABLE pour ne pas voir le potentiel de ces jeux à l'heure actuelle. 

Vous ne le voyez pas ? Un Skies of Arcadia 2 plus grand, plus beau que jamais, plus long et au scénario toujours aussi rêveur (on vole avec des bâteaux dans les airs bordel). 

Un Shenmue 3 évidemment...Imaginez ce que pourrait faire un mec comme Yu Suzuki qui avait 10 ans d'avance lors de la sortie des deux premiers volets, si on le laissait faire joujou avec la puissance de la PS4.

Jet Set Radio 3 ? Avec un superbe mode solo + coop disponible en option pour tagger par équipe, se couvrir, se faire passer des relais + mode multijoueur de dingue avec gestion de territoires, matchmaking et compagnie. Je suis pas SEGA mais ça saute pourtant aux yeux tout ce potentiel, je suis pas fou. 

Un Night Into Nightmare surpuissant à l'ambiance bien sombre avec de nouvelles mécaniques de jeux et une véritable histoire ? Un nouveau Panzer Dragoon next gen surpuissant de la mort ? 

Au final, SEGA c'est un peu comme une ex avec qui tu es sorti il y a longtemps. Une bombe atomique de l'époque, toujours aussi frâiche aujourd'hui mais qui s'envoie en l'air avec des hipsters. 

Alors j'ai rien contre Bayonetta (que j'ai bien aimé), Vanquish (que j'ai adoré), Yakuza,  mais avant de sortir vos nouvelles licences, regardez sous vos pieds, il a de l'or. Au moins autant que dans le coffre fort de l'oncle Picsou. Cet or, c'est nous, les gamers que vous avez fait rêver jadis. On vous tend nos billets, on vous tend notre amour depuis tant d'années et vous le refuser. Vous êtes des clodos, vous êtes moches, je vous hais, mais je vous aime aussi. 

Bordel,