Ce blog a maintenant un mois et demi d'existence. Et toujours aucun article ayant pour thème les jeux vidéo de publié. Scandale ! Je vais remédier à ça de suite grâce à un petit TOP 5 de mes plus grosses baffes graphiques. Je lis souvent sur les forums que les graphismes, ce n'est pas important, que seul le gameplay compte, et patati et patata. Ceux qui disent ça sont une belle bande de faux-culs. Pour utiliser une métaphore qui devrait plaire à Caroline Speller, ça me rappelle le discours de pas mal de mecs au sujet des nanas : c'est la beauté intérieure qui compte. Mais oui, bien sûr. Et dès qu'ils se retrouvent en face d'un thon, bizarrement, la beauté intérieure passe au second plan au profit de l'aspect physique. Classique. La beauté attire. Et bien drague et jeux vidéo, c'est pareil, même si je concède que ça ne fait pas tout. Mais perso, j'ai beaucoup de mal avec les jeux à la rue techniquement. Ça gâche une partie de mon plaisir. C'est d'ailleurs pour ça que je n'accroche pas trop à la Wii sur cette génération de console.

Pour rédiger ce TOP 5, j'ai commencé par lister tous les jeux qui m'ont éclaté la rétine. Je me suis limité aux titres que j'ai possédés ou ceux auxquels j'ai pas mal joué. Cela a abouti à une quinzaine de jeux. Je ne m'attendais pas à ce qu'il y en ait autant. Du coup, j'ai galéré comme un porc pour n'en sélectionner que cinq. J'ai tellement eu de mal à départager certains titres que j'ai fini par trouver une solution de facilité : je ne sélectionne qu'un seul jeu par génération de consoles. Et comme j'en ai connue cinq, ça tombe bien, ça fait pile poil le nombre. C'est assez arbitraire et injuste mais il fallait bien trouver une solution.

Numéro 5 : Super Mario Bros 3 - 1991 - NES

Le plus beau jeu (et le meilleur) de la NES. Quand j'ai vu les premières images sur les magazines, je n'en revenais pas. La qualité graphique était juste incroyable comparée aux autres jeux de la console. Je pense que cette dernière ne devait pas être capable de faire beaucoup mieux.

Techniquement parlant, il y a trois choses qui m'ont marqué. D'abord, la qualité des décors. Dans les deux précédents Mario, on se contentait la plupart du temps d'un fond bleu avec un arbre et un nuage, par-ci par-là, pour casser la monotonie. Alors que dans SMB3, les décors sont carrément plus riches avec des éléments en arrière-plan repris du thème du monde visité. Ensuite, la taille des sprites. Ils étaient tout simplement énormes surtout dans le monde 4, celui des géants (un des mondes que je préfère, tous Mario confondus). Et enfin, le côté très coloré du jeu. C'était déjà le cas dans les autres épisodes sauf que dans celui-là, c'est encore plus poussé. Une véritable orgie visuelle pour l'époque.

Mais le plus beau, c'est que le jeu était d'une fluidité à toute épreuve. Franchement, un chef-d'œuvre technique qui m'a fait décrocher la mâchoire à plus d'une reprise. Il mérite bien sa place dans mon TOP.

Numéro 4 : Assassin's Creed - 2007 - Playstation 3

Le jeu qui m'a fait entrer dans l'ère de la haute définition. C'est grâce à lui que je me suis acheté une télévision HD et une PS3 en novembre 2007. Et pour que je dépense 2000€ en un mois rien que pour pouvoir y jouer, fallait vraiment qu'il me scotche.

La méga claque dans la gueule quand je l'ai lancé pour la première fois. Je ne sais pas si elle est due aux réelles qualités techniques du jeu ou au fait que ce fut ma première expérience ludique sur cette génération de console. Sûrement un peu des deux. La chose qui frappe d'entrée, c'est la fluidité des animations. Altair est aussi agile qu'un chat. Un pur régale que de le regarder crapahuter partout. Après Prince of Persia les Sables Oubliés, Ubisoft Montréal nous prouve une nouvelle fois que ce sont vraiment des experts dans ce domaine. Autre point très impressionnant : la qualité de la modélisation des villes ainsi que leur immensité. Mention spéciale à Damas pour son côté très chaleureux et à Acre pour sa grande cathédrale et son port. J'ai un peu moins aimé Jérusalem.

Le seul point négatif est le portage calamiteux de la version PS3. Pas suffisant pour m'empêcher de profiter de cette pépite graphique.

Numéro 3 : Donkey Kong Country - 1994 - Super Nintendo

Un de mes tous derniers jeux SNES. Et quel jeu ! Il est sorti en fin d'année 1994, alors que la Playstation débarquait au Japon. Rude concurrence. J'ai réellement commencé à m'y intéresser le jour où j'ai regardé la VHS de présentation qui était fournie avec Nintendo Player. Hallucination totale. Comment était-ce possible de faire un jeu aussi beau sur une simple 16 bits ? Facile : il suffisait juste de faire appel aux magiciens anglais de Rare qui livraient là leur première pépite sur console Nintendo.

Que dire sur ce DKC à part qu'il déchirait tout techniquement et que c'était du jamais vu à l'époque. Je ne vais pas revenir sur le processus de développement du jeu, tout le monde le connait (d'abord conçu en 3D grâce aux fameuses stations Silicon Graphics puis retranscrit en 2D pour s'adapter aux capacités de la SNES). Ce procédé permettait un rendu graphique inédit avec notamment des sprites de toute beauté ainsi que des animations ultra fluides. La profondeur de champ était impressionnante avec des arrières-plans super riches. Les environnements étaient variés comme pas permis. J'étais super fan des niveaux aquatiques. Les sillons de sable au fond de l'écran accompagnés par une musique bien zen, c'était le top.

Ce jeu était vraiment un enchantement aussi bien pour les yeux que pour les mains. Un véritable bijou.

 

Numéro 2 : Gran Turismo 3 - 2001 - Playstation 2

J'ai longuement hésité avec le premier épisode sorti sur Playstation. Un vrai casse-tête. Puis j'ai créé la règle du "un jeu par génération". Ça m'a simplifié la vie puisque celui de la génération 32 bits était choisi depuis longtemps.

Y a-t-il besoin de beaucoup d'explications pour justifier mon choix ? Je ne crois pas. Je pense que ce jeu a mis d'accord à peu près tout le monde. Un an après la sortie de la Playstation 2, il a montré ce que la console de Sony avait dans les tripes. Et c'était magnifique à voir. Ce jeu fut longtemps le plus beau de la console. Il a fallu attendre un bon paquet de temps avant qu'il ne se fasse détrôner. C'est dire le niveau graphique qu'il avait atteint.

La modélisation des voitures et des circuits était juste bluffante. Les jeux de lumière déchiraient. Les effets de poussières à l'arrière des voitures lors des courses sur terre m'ont achevé, même si maintenant ils font un peu pitié. Et respect éternel pour les ralentis des courses. Je crois que lors de mes premières sessions de jeu, je passais autant de temps à admirer mes ralentis qu'à vraiment jouer. Dommage que l'aliasing et le scintillement soient aussi de la partie.

C'est assez marrant de constater que mes commentaires sont tout aussi valables pour le premier épisode que pour le troisième. En espérant que le cinquième leurs emboite le pas niveau baffe technique.

Numéro 1 : Toshinden - 1995 - Playstation

Aucun souci pour choisir la génération de console à positionner en numéro un de mon TOP. C'était obligatoirement un jeu Playstation. Tous ceux qui ont connu la transition entre les consoles 2D et 3D comprendront. C'était vraiment l'arcade à la maison. Sauf qu'on n'était plus obligé de claquer cinq francs à chaque partie. Mais que les conditions de jeu étaient un poil moins bonnes (écran plus petit, pas de siège baquet ni de volant pour les jeux de caisses ou de stick pour les jeux de baston). A vrai dire, je me foutais de ces petits désagréments. En comparaison de la baffe ultime que j'ai reçue, ce n'était vraiment rien. D'ailleurs, je pense que je ne revivrai plus jamais ça. Ça restera unique dans ma vie de gamer.

Il ne me restait donc plus qu'à choisir le jeu. J'ai hésité entre les trois gros titres de lancement de la Playstation : Ridge Racer, Toshinden et WipEout. Trois titres auxquels j'ai plus ou moins joué. Je possédais Ridge Racer alors que je n'ai joué à Toshinden et WipEout qu'en démo grâce à un CD fourni avec la console (aaah, les fameux T-Rex et raie manta...). Et malgré ça, c'est Toshinden que j'ai choisi. Oui, le plus mauvais jeu des trois. Mais celui qui m'a fait le plus baver avant sa sortie. J'avais emprunté le Consoles+ d'un pote en lui promettant de lui rendre très rapidement. Deux mois après, il était toujours en ma possession car je n'arrivais pas à décoller mes yeux des screenshots. C'était juste l'hallu'. Un truc jamais vu auparavant. Et quand j'ai pu tester le jeu, il m'a déboité la mâchoire. Tout, mais absolument tout était sensationnel : graphismes, animations, coups spéciaux des persos, gestion des caméras. Une baffe, une vraie. Ultime.

Après coup, je me suis rendu compte que le jeu n'était en fait pas si terrible que ça. Mais c'était tellement impressionnant de pouvoir jouer chez soi à ce genre de bombe technique que même la pire daube du monde en terme de gameplay aurait trouvé grâce à mes yeux.

Un souvenir impérissable.

Et pour finir, petit pot-pourri des jeux qui m'ont halluciné mais que je n'ai pas inclus (à regret pour certains) dans mon TOP 5. Pour plus de clarté, je les ai classés par génération de consoles.

Génération 8 bits
Prince of Persia (CPC 6128)

Génération 16 bits
Aladdin (Megadrive), The Legend of Zelda a Link to the Past (Super Nintendo), Street Fighter II (Super Nintendo)

Génération 32/64 bits
Final Fantasy VII (Playstation), Gran Turismo (Playstation), The Legend of Zelda Ocarina of Time (Nintendo 64), Ridge Racer (Playstation), Sega Rally (Saturn), Total NBA '96 (Playstation), Virtua Fighter 2 (Saturn), WipEout (Playstation)

Génération 128 bits
The Legend of Zelda the Wind Waker (Game Cube), Pro Evolution Soccer 3 (Playstation 2), Resident Evil (Game Cube), Resident Evil 4 (Game Cube), Soul Calibur (Dreamcast)

Génération actuelle
Crysis (PC), Gran Turismo 5 Prologue (Playstation 3), Killzone 2 (Playstation 3), Uncharted (Playstation 3), Uncharted 2 (Playstation 3), WipEout HD (Playstation Network)

C'est tout pour aujourd'hui. N'hésitez pas à balancer en commentaire les jeux qui vous ont mis une baffe technique.