Bonjour à toutes et à tous !

Avant d’entrer dans le vif du sujet, les présentations s’imposent ! Je m’appelle Antoine Bardet et je ne suis pas vraiment nouveau sur Gameblog. Vous avez en effet déjà pu lire mes articles, que je publiais jusqu’ici sous le pseudonyme de Obi-Doo. Tout ça, c’est du passé, j’officierai dorénavant sous mon vrai nom !

Ce sera donc ici que je vous proposerai désormais mon travail, qui se fera à l’écrit bien entendu, mais également en vidéo. Analyses, réactions mais aussi et surtout l'histoire du développement d'un jeu (à venir très, très bientôt) seront au menu de ce blog !

Et c’est en vidéo que j’inaugure tout ça en grande pompe ! Vous pouvez pour la première fois profiter de ma douce voix...

Death Stranding débarquant sur nos PS4 dans pile une semaine, l’occasion de revenir sur le jeu qui a révélé Hideo Kojima au public était bien trop belle pour que je la laisse passer.

Ici, j’ai voulu proposer quelque chose qui tient plus de l’analyse que du test brut (qui en 2019 n’aurait de toute façon que peu d’intérêt). Metal Gear Solid a chamboulé ma vie de joueur et je tenais à vous raconter pourquoi et comment. L’intelligence de son gameplay, de sa mise en scène, son originalité m’ont prouvé que le jeu vidéo pouvait lui aussi être un média qui dépasse le simple divertissement.

Mais comme des images valent mieux que mille mots, voici donc pourquoi Metal Gear Solid déchire tout ! Précisons que la subjectivité des propos tenus dans cette vidéo est totalement assumée.

 

Comme je sais que, comme moi, vous ne venez pas sur Gameblog pour vous retrouver sur la page d’accueil de YouTube, je ne peux me résoudre à ne vous proposer que de la vidéo. Allons donc un peu plus loin à l’écrit, histoire d’apporter quelques éléments supplémentaires.

 

Pour aller plus loin...

- Si l’on site très souvent le combat contre Psycho Mantis pour parler de la propension qu'a Metal Gear Solid à casser le quatrième mur, il y a bien d’autres moments qui produisent le même effet. Les conversations Codec avec Master Miller, qui n’hésite pas à s’adresser au joueur directement pour lui dire par exemple, de ne pas jouer dans le noir. C’est pas bon pour les yeux.

Ou bien cet appel de Naomi après la séance de torture. Snake, souffrant, demande à la doctoresse de l'opération de le soulager un peu de sa douleur. Et comme la douleur de Snake, c'est surtout la nôtre (appuyer comme un fou furieux sur O, ça fait vite mal au poignée), elle se met alors à faire vibrer la manette pour nous prodiguer une sorte de massage.

- Dans ma vidéo (eh oui, il faut bien que ce soit lié quand même) je reviens sur le discours que tient Liquid Snake à la fin du jeu. Je souhaitais juste préciser que si les mots de Liquid sont si efficaces, c’est aussi parce que dans ce premier volet sur PSOne, il est impossible de se débarrasser des ennemies sans les tuer. Quelques passages du jeu nous obligent même à user des armes létales ou bien à briser la nuque des gardes. C’est le cas principalement des affrontements scriptés avec plusieurs soldats (juste après la mort du chef du DARPA ou encore dans l’ascenseur) et d’une certaine manière avec les boss.

Mais ce n'est plus forcément le cas dans son remake sorti en 2002 sur Game Cube, The Twin Snakes, où le jeu peut être parcouru avec le M9, et donc en épargnant un maximum d’ennemis.

- Si comme moi vous vous êtes toujours demandé comment les animations de MGS ont été faites, sachez que tout a été réalisé à la main ! Chapeau bas, c’est du très bon boulot !

Petite extrait d'un interview de Kojima accordé au magazine Next Generation en avril 1998.

- Le thème de Metal Gear Solid ressemble, il est vrai, énormément à la composition de Gueorgui Sviridov baptisée Route d'hiver. Les similitudes entre les deux morceaux sont assez troublantes, tant et si bien qu'il est difficile d'imaginer que la chose soit involontaire. Sentant la menace d'un procès, la saga n'usera plus de cette mélodie pourtant célèbre après MGS 3. Rappelons toutefois que seul le thème écrit par le musicien TAPPY est concerné (jusqu'à preuve du contraire...). Il ne faudrait pas jeter le discrédit sur Kazuki Muraoka et Rika Muranaka, les autres compositeurs à l’œuvre sur ce premier épisode, qui ont livré des compositions originales tout aussi mémorables.

- Je suis passé un peu vite sur l'analyse des nombreux thèmes abordés dans Metal Gear Solid (la génétique, la dissuasion nucléaire, etc). Il ne s'agit pas d'une paresse intellectuelle de ma part. Pour commencer, le texte devenait vraiment très long, et la vidéo avec. Et sur internet, surtout quand on commence, il vaut mieux éviter d'effrayer les gens avec un truc d'une demie heure.

Mais la raison la plus importante est la suivante : Je ne parle pas japonais ! J'ai donc préféré ne pas me lancer dans une analyse poussée du propos au risque de dire des bêtises. Je m'attache en effet, autant que possible, à comprendre la langue de la version originale avant de procéder à l'analyse d'un propos exprimé sous forme écrite ou verbale.

Pour être plus clair : des erreurs de traduction, des mauvaises interprétations, des doubles-sens typiquement japonais, ont pu se glisser ou se perdre dans l'adaptation occidentale. Dès lors, cela pourrait biaiser mon interprétation. Ce qui ne veut pas dire qu'on a tous compris MGS de travers hein ! Je pense que l'idée générale est bien présente, et c'est pourquoi je l'évoque dans la vidéo. Cependant pour faire une analyse en bon et due forme et en profondeur du propos de Metal Gear Solid et de Kojima, j'estime qu'il faut le faire à partir de sa langue d'origine, ce qui m'est impossible.

- En parlant d'adaptation, je n'ai également pas eu le temps de revenir sur la VF de Metal Gear Solid, et j'avais envie d'en dire un mot. Celle-ci se traîne une sale réputation depuis un moment, que je trouve très injustifiée. Oui, il y a quelques erreurs et deux ou trois répliques ne font pas mouche, mais dans l'ensemble, c'est loin d'être du travail de tâcherons. Pour les standards de l'époque, elle est plus que correcte. Le casting est bien fait, l'adaptation aussi et la direction d'acteur est très bonne. Quelques scènes filent vraiment la chair de poule !

On retient beaucoup cette fameuse phrase de Snake, « Tu veux qu'on se tire l'oreille ? », probablement depuis que Usul s'en est allégrement moqué. Personnellement, je ne vois pas où c'est drôle. Sorti de son contexte je veux bien, mais dans le dialogue, où est la fausse note ? Raven fait ici référence à une véritable épreuve, des véritables Olympiades Eskimo-indiennes et la réponse de Snake est évidemment teintée d'ironie... Enfin bref... Il y aurait beaucoup à dire sur le doublage et l'adaptation en français de MGS, tant et si bien que je me réserve ça pour plus tard...

 Emmanuel Bonami... Konami... Kojima... Tout cela se resemble étrangement...

Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui ! N’hésitez pas à me faire vos retours sur la vidéo et surtout à me partager vos souvenirs les plus mémorables sur Metal Gear Solid !

Un grand merci à Tihmoty qui a réalisé les génériques de cette vidéo et à qui l’on doit également l’impressionnante maquette de Shadow Moses visible à la fin ! Vous pouvez la retrouver plus en détails juste ici : Metal Gear Solid : Ma maquette de Shadow Moses

Un grand merci également à Denis Ternisien qui a dessiné le personnage ainsi que le décor visible en banière et en avatar !

Je vous donne rendez-vous très prochainement pour une autre vidéo, beaucoup plus ambitieuse, qui traitera d’un jeu en monde ouvert, sorti en 2002 exclusivement sur PlayStation 2 et qui a pas mal déçu la presse, comme les joueurs...

À très bientôt !