Si cet article est là, c'est a cause de Liehd, hein. Vous pouvez aller le tapper.

En ce moment, je me suis mis a regarder pas mal de films, mon retard culturel dans ce domaine étant assez colossal. Et le nombre de films que j'ai a voir étant, lui aussi, colossal, j'ai décidé de commencer par le petit monde de l'animation avant de m'attaquer aux autres films. Animation principalement japonaise, d'ailleurs. Il y a un moment ou il faut sortir des Ghibli, même si ceux ci sont magnifiques. Dans ces posts, je vais essayer d'exprimer mon ressenti sur chaque film vu, avec un maximum de 5 films par post, mis a jour ou non. J'ai pas non plus envie de vous spammer la face avec des trucs de 15 lignes. Vous attendez pas a des analyses de fou, hein, c'est pas le but. Et puis surtout, je sais pas faire. Et puis c'est surtout que je sais pas faire. Le but de ce poste, c'est de partager ce que j'en ai pensé, et qu'on en discute pour comparer un peu nos avis. Et puis si vous avez des idées de films a visionner, je prends (on exclue les séries par contre :3 ).

 

#1: Paprika

 

Même cette image est géniale @_@

Paprika, tout le monde m'en parlais, et j'avais jamais pris le temps de le voir. J'ai ratttrapé cette erreur monumentale cette semaine, et le moins qu'on puisse dire c'est que j'ai été agréablement surpris. Il y a tellement de séquences marquantes dans Paprika. Tout est dessiné avec une justesse hallucinante, tout fait sens, et le monde onirique est superbement dépeint. Si la structure est difficilement compréhensible dans le 1/3 du film, la faute à la thématique des rêves (l'immatériel, il n'y a rien de plus compliqué à traiter), le reste est brillant. Que ce soit sur les personnages, tous très attachants, le travail des couleurs, la symbolique de chaque petit élément (les femmes aux têtes d'appareils photo courtisés par des hommes aux visages de téléphones, par exemple). On y trouve une reflexion sur l'intrusion de la science dans l'esprit, le rôle d'internet, la culbabilité, une éloge du cinéma, une critique de la société.... Bref, ce film donne la migraine quand on se met à réfléchir sur ce qu'il aborde, et c'est pour ça qu'il est génial. Mais il y a une scène qui à mon sens surpasse toute les autres, vers la fin du film. Celle ou Osanai a fixé Paprika sur une table, comme un papillon, et qu'il lui révèle son amour avec un regard sadique empreint de folie. Il plonge alors la main entre les cuisses de Paprika, et remonte vers sa tête, alors qu'elle hurle de douleur. D'un coup sec, Osanai arrache la peau de Paprika, pour révéler, à l'intérieur, le corps de son alter ego, Atsuko. Elle est nue et endormie. Une scène forte de sens, qui renvoie à toutes les personnalités que chacun crée pour donner une certaine image de lui même aux autres. Une image qui n'est souvent cassé que par les personnes qui nous aiment et nous connaissent profondémment, ou, dans le cas d'Osanai, brisée de force par un tortionnaire. Cette scène m'a convaincue, à elle seule, que Paprika était un très, très grand film.

Donc pour tous ceux qui ne l'ont pas encore vu, faites comme moi et rattrapez ce retard.

 

#2: Ghost In The Shell et  Innocence: Ghost In The Shell 2

Comme je le disais dans un statut, avec Ghost In The Shell 1 et 2, je ne parle même plus de claque graphique, mais d'un tank qui m'est rentré dans la joue à la vitesse de la lumière. D'ou le fait que j'ai très peur de dire beaucoup de conneries sur le film, d'autant plus que c'est une des pierres angulaires du cyberpunk. Alors je vais faire un petit texte mal structuré, et ce sera très bien. Donc, déjà, les séquences d'intro des deux films sont des tueries. Dans les deux, on assiste aux différentes étapes de la création d'un robot, création qui prend un coté presque mystique avec la musique de Kenji Kawai en fond. L'animation est impressionante d'un point de vue technique (surtout pendant les scènes de combat et de poursuite, avec tous les jeux sur la transparence, et la dynamique des combats et des mouvements), les personnages sont ultra charismatiques dans les deux films. Et j'ai d'ailleurs une préférence pour Batou, certainement a cause de son coté plus humain, et son doublage très réussi. Les scènes cultes ne se comptent même plus, que ce soit dans le premier ou dans le second. La fameuse scène ou le Major tente d'arracher la porte du Tank, par exemple, ou ses muscles se gonflent de plus en plus, et ou son corps explose dans une violence impressionnante. Avec la encore une musique fantastique, et une atmosphère religieuse crée par le lieu du combat et le rythme oscillant entre calme, observation, et fusillades ultra énergiques. La poursuite du 1 et la fusillade des yakuzas dans le 2. La scène des hallucinations de Togusa, quand Batou et lui vont rencontrer Kim, dans le 2. Les trips visuels et la déconstruction du temps m'ont perdu pendant un instant. A chaque fois que je revoit cette scène, je suis impressionné par la vision du "rêve" qu'Oshii et son équipe proposent. Un bâtiment terriblement malsain et pourtant si beau, toute cette déshumanisation, les poupées angoissantes, les dialogues géniaux... Et même si la 3D m'a un peu gêné au début, je trouve les idées visuelles du 2 plus audacieuses que le 1. Surtout en ce qui concerne l'architecture.

Enfin bref. C'était beau. C'était fort. C'était intense, c'était blindé de reflexions sur la condition humaine, la technologie, la singularité de chacun. C'était hypnotique et malsain. Et cette musique.....

Tu la sens la jouissance, là?!

#3: Akira

J'ai pas aimé Akira. En fait, j'ai un énorme problème avec ce film, c'est que j'ai été totalement rebuté par son aspect graphique dès les premières secondes, et ce problème d'acceptation du style m'a dérangé pendant 1h30. Je ne saurais pas l'expliquer, mais le trait, les formes, et une animation qui a quand même pas mal vieillit (surtout dans les scènes de poursuite en moto). Au delà de ce problème très subjectif, le rythme du film m'a pas mal dérangé, surtout dans sa seconde partie. Et puis surtout, je n'ai jamais réussi à m'attacher aux personnages, excepté aux enfants soumis aux expériences, et la copine de Tetsuo. L'OST ne m'a jamais fait frissonner. La transformation complètement immonde de Tetsuo ne m'a rien fait ressentir, car je n'ai jamais réussi a avoir de la compassion pour ces personnages. Dommage, car le propos m'a paru intéressant, et je vais essayer de lire le manga de suite, pour avoir une histoire non contrainte par une durée. Peux être que si je le revoit plus tard, ce sera plus agréable. Et j'en attendrai moins, surtout.

#4: Monsters University

Etant fan du premier (Boo, ce personnage génial), j'ai regardé Monsters University avec la peur d'être déçu. Et ce fut une très agréable surprise. Déjà, d'un point de vue purement technique, le film de Pixar es une tuerie. Si ils avaient fait la pub du premier sur le réalisme de la fourrure de Sully, il peuvent sans problème le faire sur le deuxième. La modélisation des personnages est impressionante, et chaque volontée technique est habillement justifiée par les actions des personnages. Des nouveaux personnages particulièrement bien écrits et attachants (la directrice est géniale), drôles. Le rythme est assez classique mais maitrisé, et on prend plaisir a retrouver tous cet univers qui nous avait marqué en 2001. Mention spéciale à la fin, très réussie dans sa manipulation de la lumière et son rythme.