À l'heure actuelle et en prenant en considération les ventes du titre, difficile de ne pas considérer Rocket League comme l'un des jeux les plus appréciés de cette année 2015. Vendu à des millions d'exemplaires a travers le monde, Rocket League présente un concept simple. À l'aide de votre voiture, vous tentez de propulser un ballon géant dans le but de l'adversaire plus souvent que ce dernier. Amenant des touches de gameplay simple tel que le saut ou le boost, ces ajouts confèrent une touche de fun non-négligeable au titre. Les parties s'enchaînent encore et encore, à tel point qu'on en vient à la conclusion de se demander : qu'est-ce que les autres jeux pourraient tirer comme enseignements de la réussite de Rocket League ?


Ici et là, on entend que Rocket League, et j'ai d'ailleurs moi-même cette impression, est sorti de nulle part sans la moindre annonce de la part de ses développeurs. Très peu connu hier, il est devenu par la suite très connu jusqu'à être un des jeux les plus communautaires aujourd'hui. Mais le jeu ne sort finalement pas de nulles parts ! BulletStorm ou encore le très populaire Gears of Wars sont des titres qui ont été réalisés par les mêmes personnes qui ont sorti Rocket League il y a quelques mois. Mais le jeu ne sort finalement pas de nulles parts ! Au contraire, le studio Psyonix est un studio confirmé qui ne fait que peu de bruit, mais qui possède une histoire remplie de titre abouti. Pour réussir à réaliser des titres ayant toutes les idées parfaites pour rendre ce dernier excellent en terme de divertissement, il faut la plupart du temps posséder une expérience enrichie de succès, mais également d'erreur. Peu sont ceux qui ont finalement réussi à sortir des succès dès leur premier essai.

Mais l'une des recettes les plus ingénieuses de ce jeu sans prétention qu'est Rocket League n'est nulle autre que son concept des plus simplistes. Dans un esprit parfaitement logique, plus vous offrez aux joueurs de possibilités en matière de gameplay, plus grandes sont les chances de voir toutes ces possibilités ne pas se marier correctement dans la globalité. Rocket League a choisi l'idée de se concentrer sur un nombre restreint de système de jeu. Le saut aurait pu être mal équilibré ou la physique de balle mal retranscrite, mais ce parti-pris a permis aux développeurs de travailler au mieux sur ces différents points afin d'en faire la force de leur titre. Les petits gars de Psyonix avaient d'ailleurs déjà réalisé un titre presque pré-quel a son Rocket League d'aujourd'hui. Ce dernier avait été tout de même sacrément critiqué de façon négative. Les développeurs auraient pu abandonner l'idée, mais ils ont préféré reprendre les bases de leur jeu et travaillé à nouveau dessus.

Simplicité de gameplay ne veut pas forcément signifier simple à prendre en main et à maîtriser. L'idée d'un jeu vidéo revient presque a une recette de cuisine. Vous aurez beau utiliser les meilleurs produits tels que le foie gras, si vous ne le cuisinez pas correctement cela peut finir en catastrophe. Rocket League, lui, a plutôt choisi des chips ou du jambon blanc, mais a su embellir ces aliments pour offrir un résultat final qui ravit les plus grands gourmets de la planète.

De plus, Rocket League apparaît à une époque du jeu vidéo ou l'aspect communautaire et l'envie d'affronter des joueurs du monde entier se trouve être à son paroxysme. Si Psyonix n'a pas forcément réalisé de publicité à grande échelle a la sortie de son jeu, cela aurait pu lui coûter très cher et se révélait être un échec total il y a dix ans. Heureusement pour eux, leur jeu basé sur le partage de moment de fun avec les personnes du monde entier leur a permis d'obtenir un soutien et une visibilité par le biais des streamings sur les plateformes mondialement connues que sont Youtube et Twitch. Cela est d'ailleurs une possible raison de l'échec du prequel sorti à l'époque de la Playstation 3. Ce genre de phénomène de publicité par les joueurs se fait de plus en plus fréquent, mais par encore a l'échelle que fut Rocket League. C'est pour moi un concept à creuser pour les petits développeurs en manque de moyens par rapport aux grosses entreprises.

Pour finir, l'un des aspects les plus frustrants quand vous découvrez un jeu et que vous encouragez votre entourage à vous rejoindre, réside dans le fait que ces derniers seront la plupart du temps désavantagés par le biais d'expériences engrangées ou d'équipement acheter par vous-même, rendant les confrontations sans réel intérêt avant un long moment. Rocket League a choisi lui de ne pas offrir de perspective d'évolution et de garder donc tous les joueurs au même niveau durant la totalité de leur phase de jeu. Que vous ayez des centaines d'heures à votre actif ou seulement une petite dizaine, vous partirez à égalité face à votre adversaire au coup d'envoi.

Rocket League est loin d'être une expérience de la part des développeurs. Il est un travail long de plusieurs années et de nombreuses erreurs. D'apparence simpliste, il repose finalement sur un gameplay maitrisé que de nombreux titres ont tenté de réaliser sans succès. Nul doute que dans les années à venir, le titre de Psyonix sera pris comme exemple sur différents points pour l'élaboration de jeu vidéo a la recherche d'un aboutissement aussi excellent qu'a pu l'être ce Rocket League.