« Xbox, faire le bilan ». 

 

 

 

 

Dévoilée le 21 mai 2013 et sortie le 22 novembre suivant aux USA et en Europe, la Xbox One a connu un démarrage compliqué, la faute à une communication hasardeuse lors des mois précédant sa commercialisation. Obligeant Microsoft a faire machine arrière sur de nombreux points, la colère de joueurs vis à vis de certains parti pris aujourd’hui abandonnés déteint encore sur l’image que peuvent avoir les consommateurs de la Xbox One.

 

Pourtant la console se retrouve depuis plusieurs semaines dans une bonne dynamique de ventes, le cap symbolique des 10 millions d’unités vendus venant d’être passé selon microsoft. Elle reste cependant derrière la PS4, mais se pose de plus en plus comme un challenger ambitieux, revigoré par des exclus de qualité et un positionnement tarifaire plus agressif. 

 

Trop ambitieux? Trop avant-gardiste ? Trop arrogant? Trop gourmand? Au moment d’annoncer l’impossibilité de prêter ou de revendre ses jeux, l’obligation d’être connecté à Internet en permanence et d’avoir son Kinect allumé pour faire fonctionner sa Xbox One, Microsoft est devenu instantanément le Grand Méchant de cette industrie, se mettant à dos le noyau dur des joueurs déjà très sceptiques lors de l’annonce initiale de la machine, où le jeu vidéo avait clairement été mis au second plan. Dans le même temps Sony raillait ces contraintes et fit entrer dans l’histoire sa conférence E3 pourtant très moyenne dans le contenu. 

Moins de dix jours après l’E3, Microsoft faisait machine arrière et abandonnait connexion permanente,Kinect obligatoire et DRM. Un terrible désaveu qui tient plus de la mesure d’urgence face à une côte de popularité dramatiquement basse. Mais le mal semblait fait, et il aura fallu plus d’un an à Microsoft pour faire oublier en parti ces couacs de communication. 

 

Pourtant, à mon sens, leur conférence E3 de 2013 était excellente: énormément de jeux furent montrés dont beaucoup d’exclusivités, parmi lesquelles Ryse, Forza 5, Dead Rising 3, Zoo Tycoon, Killer Instinct rien que pour le Day One. Une offre variée, suivie dans les mois à venir par Sunset Overdrive, Halo 5, Titanfall ou encore Quantum Break. 

 

C’est précisément son line-up de lancement qui m’a convaincu d’investir dès la sortie de la machine.Mais je fais aussi parti de ceux qui furent séduits par la promesse d’une plateforme qui centraliserait tous les contenus multimédias, entre lesquels on basculerait sans transition via des commandes vocales. Télévision, vidéo, musique, sport, replay, vidéo conférence, jeu vidéo, streaming, partage… et parfois en même temps ! Le doux rêve utopique de la machine unique, capable de répondre à tous les besoins de divertissement numériques, semblait plus concret que jamais. Le tout porté par un acteur avec les reins suffisamment solides pour convaincre les principaux acteurs de ces différents médiums de produire du contenu pour sa plateforme, voir capable de le financer. J’y ai cru, et si l’esthétique de la machine ne m’a pas fait spécialement vibrer, la manette m’a elle fait fondre instantanément. Déjà amoureux du pad 360, impossible de ne pas craquer pour celui de la One ! Améliorant subtilement la prise en main déjà quasi parfaite de sa grande soeur, la manette de la Xbox One a fière allure dans sa robe noire  impeccable. Et elle a des quoi ! Croix directionnelle enfin ergonomique, sticks analogiques aux arrêtes biseautées et gâchettes vibrantes, les principales nouveautés séduisent instantanément. Seule la batterie rechargeable manque à l’appel de série; elle est vendue séparément, une aberration pour un produit qui se veut si avant-gardiste. 

 

En ouvrant le pack j’ai eu le sentiment de dévoiler un objet précieux, dont le constructeur aurait pris soin d’emballer précieusement et minutieusement chaque pièce. Imposante, oui, mais sobre et élégante aussi. Kinect et bloc d’alimentation massifs, et enfin manette et kit main libre, accompagnés chez moi d’un code pour télécharger Fifa 14. Un packaging complet, respirant la fiabilité et le professionnalisme. On est assez loin de l’esprit plus jouet et accessible de la PS4 ; cerise sur le gâteau : l’inscription « day one » sur le pad, terriblement exclusif. 

 

Niveau jeu l’offre est terriblement séduisante: il y en a pour tous les goûts ! Moi qui joue à tout, j’ai eu la tête qui tourne en passant de Fifa 14, premier jeu de foot next-gen, à Killer Instinct en passant par Ryse et le sublime Forza 5 ! J’en oublierai presque les lourdeurs certaines d’une interface encore traumatisée par endroits par le changement de politique de Microsoft… Quelle plaie pour enregistrer un bout de vidéo ; 3 applications à lancer, un upload interminable sur leur cloud; quand la console ne se trompe pas sur la plage à garder. C’est le principal point noir de la machine, quand tout le reste a été peaufiné au fur et à mesure des mises à jour. Il y en a une par mois, et toutes sont longuement bêta testées pour assurer une fluidité impeccable. La dernière en date permet entre autres de mettre un fond d’écran personnalisé. Enfin! 

 

L’avenir s’annonce enfin radieux pour la One: débarrassée de ses vieux démons, régulièrement alimentée par des jeux de qualité, servie par des exclus variées et soutenue par une communauté écoutée, la machine a toutes les armes pour lutter équitablement avec la PS4. La bataille s’annonce rude, mais avec 10 millions d’exemplaires écoulées en un an, une quinzaine pour sa concurrente, le seul vrai vainqueur reste le jeu vidéo. Ces deux excellents lancements redynamisent l’industrie, et les gamers ont encore de beaux jours devant eux. 

 

 "xbox, file les croquettes"

« Xbox, cap sur l’avenir! »