Tout le monde aime les contes de fées: ces princesses endormies, ces valeureux amants prêts à tout pour les réveiller, ces reines perfides qui ne reculent devant aucune crasse, ces fées bienveillantes, ces nains espiègles… fuck it, ça ne m’a jamais branché. Bercé trop jeune par les mangas de Récré A2 puis ceux de Dorothée, je n’ai jamais accroché à l’univers des contes, même quand Disney en faisait de merveilleux dessins animés. Aucune raison donc de m’intéresser à Once Upon A Time, une série d’ABC dans laquelle ces histoires sont réelles, et leurs protagonistes prisonniers d’une malédiction les coinçant dans une petite bourgade américaine. Mais la présence d’Edward Kitsis and Adam Horowitz, deux anciens de LOST, aux manettes et, surtout, le lobbying de ma copine ont fini par me faire basculer de l’autre côté du miroir.

L’histoire est centrée sur Emma, une trentenaire célibataire qui voit débarquer le fils qu’elle a laissé à l’adoption 11 ans plus tôt pour la supplier de venir en aide aux habitants de sa ville, Storybrooke. Selon l’enfant, ils seraient tous des héros de contes de fées. Vivant jadis dans le même monde, suite à une malédiction il se sont tous retrouvés aux USA sans souvenir de leur vie passée. Et la responsable se trouve être évidemment la mère adoptive du petit Henry… L’enfant divague-il? Pour sa mère biologique, assurément. Pourtant, petit à petit, elle va commencer à douter. Et si, comme le répète l’enfant, Emma était vraiment investie d’une mission visant à délivrer les habitants de Storybrooke?

 

Dès le premier épisode, les bases de la série sont solidement posées et le spectateur immédiatement plongé dans l’ambiance particulière du show. L’action ne tarde pas à se mettre en place, et les flashbacks hérités de LOST permettent de découvrir petit à petit le passé de tous les personnages. La magie opère sans tarder, dur de décrocher une fois la série entamée. Réalisation soignée, dialogues savoureux, musiques épiques et jeux d’acteur convaincant transforment une bonne idée de base en une Série solide, très agréable à suivre et à la qualité constante. Les moyens d’ABC servent efficacement l’ensemble, qui n’aurait pas eu la même saveur avec un budget plus light.

 

Plus encore que la géniale Fringe, Once Upon A Time est l’héritière toute désignée de LOST. Outre les dizaines de clins d’oeil subtils à son ainée, OUAT partage avec elle sa structure alternant entre flashbacks et jour d’aujourd’hui, le tout mariné dans une méta-intrigue qui tient immédiatement en haleine. Complots machiavéliques, twists inattendus et cliffhangers à décrocher la machoire sont évidemment de la partie, et ça fonctionne super bien une fois de plus. Ici aussi les personnages sont très nuancés, et l’on retrouve des vilains ultra charismatiques, des héros aux blessures profondes, et toujours ce thème latent des relations compliqués entre les parents et leurs enfants. Ces problèmes parentaux sont d’ailleurs au centre de certaines intrigues, mais paradoxalement cet aspect là est parfois un peu trop développé, surtout quand certains acteurs ont du mal à assumer leur rôle. Attention, dans l’ensemble le casting est irréprochable, mais l’héroïne par exemple ne propose pas toujours le meilleur d’elle-même…

 

Si le rythme de la première saison est excellent, la seconde souffre d’un léger trou d’air à mi-parcours. Heureusement, le show reprend très vite son souffle pour proposer une dernière ligne droite exceptionnelle, de quoi poser d’excellentes bases pour la troisième saison. Celle-ci démarre sur les chapeaux de roue, et si je n’ai visionné que trois épisodes de cette nouvelle cuvée, je peux d’or et déjà affirmé que la direction prise par les scénaristes est vraiment très intéressante.

Conclusion

Je ne m’attendais pas à prendre une telle baffe ! Si la série n’est pas exempte de défauts, elle excelle par sa capacité à happer le spectateur dans ses intrigues multiples et son monde enchanteur, très bien retranscrit à l’écran. Forte de personnages très nuancés, d’un fil rouge captivant et d’une réalisation léchée, Once Upon a Time assume avec brio sa filiation avec LOST, tout en proposant son propre style qui séduit dès les premières minutes. Une superbe découverte.

 

 

 

 

  • DATE DE DIFFUSION : 2011 - Auj.
  • CHAINE : ABC (US), M6 (France)
  • SAISON: 3 (en cours de diffusion)
  • EPISODES:  22 par saison

 

 

 

 

J'ai beaucoup aimé :
 
- L'ambiance généale
- La structure narrative
- Les personnages 
- Les références à LOST
- Rumplestilskin
- L'intrigue prenante

 

OUI !

Filles ou Garçons

J'ai moins aimé :
 
 - Certains persos RELOUS
 - Un creux dans la Saison 2