8) Yan Shu, tu m'as trompé !

 

Vous ne reconnaissez pas cette phrase culte? C'est que vous n'avez pas joué à Dynasty Warriors 3 sur playstation 2, et dévellopé par Oméga force (Koei), et édité par THQ en france. Et pourtant, ce jeu a marqué , dans une certaine mesure, beaucoup de joueurs, dont , vous l'aurez compris moi-même. Je vais donc vous parler de ce jeu , auquel j'ai énormément joué, et sur lequel je me suis beaucoup amusée , pour plusieurs raisons.

Tout d'abord , l'histoire.

L'action se déroule dans la Chine ancestrale, lors de la Romance des trois Royaumes. C'est à dire, pour ceux qui n'auraient pas suivi en cours d'histoire, l'époque durant laquelle le premier empire chinois s'effondre, après la révolte des turbans jaunes, et se scinde en 3 royaumes distincts , le Shu, le Wu, et le Wei. Les dirigeants de ceux-ci, jadis servant sous la même bannière, mais étant dotés de caractères , de cultures, et d'idéaux forts différents, vont se mettre joyeusement sur la tronche pour tenter d'unifier, de conquérir, et de diriger la chine. Bon, on va pas la faire à l'envers, peu de gens connaissent la légende des trois royaumes, éloignement oblige. Il n'empêche que ça n'en est pas moins intéressant. Cela dit, ce n'est pas trop le propos du jeu, puisqu'il faut avouer que le contexte historique, on s'en fiche. On est là pour découper du chinois.

 

50 chinois, et moi, et moi, et moi.

 

Ainsi, le but du jeu est de prendre le contrôle d'un des personnages parmi la cinquantaine disponible ( Ca en fait, du monde, quand même.), chacun d'entre eux étant un général historique chinois. On aura par exemple droit à Liu Bei, Cao Cao, Lu Bu, ou encore Guan yu (Le fameux officier connu pour avoir massacré plus de mille soldats ennemis en une seule bataille, et fût depuis connu sous le titre du « guerrier qui en vaut mille »)
Une fois notre guerrier préféré choisi, on peut choisir un mode histoire classique, constitué d'une succession de campagnes, ou choisir de s'ébattre joyeusement dans un mode libre, un survival, un time attack, ect...Une fois le choix fait, on choisit les armes et les objets que transportera le guerrier au combat, et on l'envoie gaiment au casse-pipe.

Vous l'aurez compris donc, le principe est vraiment pas intellectuel. On a un type, et on doit trucider 2 000 péquins qui n'avaient , au final, rien demandé, pour aller casser la figure au général en face, pour lui apprendre la vie. En ce sens, le jeu est un vrai défouloir, et ne se prétend même pas être autre chose ! On avance jusqu'à une unité adversaire, on tue quarante types, l'officier de la troupe, on en trouve une autre, et on recommence! C'est répétitif, c'est bêbête, mais j'ai apprécié ! Jettez moi des pierres. 

"et sinon simone, t'as dit qu'on mangeait quoi ce soir?"

Bref, si j'ai rééllement apprécié ce jeu, c'est pas forcément pour l'histoire ni le principe, mais surtout parce que j'ai rigolé plus que sur beaucoup de jeux auquel j'ai joué. Et ce pour les raisons que je vais vous expliquer :

 

Tout d'abord, le syndrome Power rangers, aussi nommé l'effet Tortue Ninja. Vous savez de quoi je parle. Ces quarantes types qui, au lieu de profiter de l'évidente inferiorité numérique des héros, se contentent de danser autour en essayant d'avoir l'air menaçants, alors que leurs collègues vont se faire massacrer un à un? C'est de ça que je parle ! Quel bonheur de voir que la terrible armée chinoise, disciplinée, et redoutable, se contente de danser la gigue autour de vous en attendant qu'un des cinquantes soldats qui vous fait face trouve le courage héroïque de vous piquer avec sa lance. (ce à quoi vous répondrez bien sûr en tuant sur le coup ces 50 importuns d'un combo, parce que bon, faut pas déconner non plus, on est pas chez mamie.)

Ces types font de la figuration dans le jeu.

Mais surtout, ce qui m'a fait adorer ce jeu, c'est sa mise en scène et sa localisation. C'est un véritable bonheur. D'ailleurs, si vous n'avez pas joué au jeu, il y'aura votre vie AVANT mon article, et votre vie APRES mon article. Parce qu'il y'a quelque chose que je ne vous ai pas dit. C'est que s'il y'a trois royaumes, le Shu, le Wu, et le Wei, et bien les doubleurs et localisateurs français ont eu une idée de génie. Et si l'histoire des trois royaumes s'était déroulée en France? Et bien on aurait eu une toute autre vision du monde. En effet, dans la localisation française, ne me croyez-pas si vous le voulez, mais les trois royaumes Shu, Wu, et Wei, sont transposés sur Paris, Toulouse, et Marseille. Et ce n'est pas une blague. Il suffit d'écouter les doublages des généraux pour s'en convaincre. On a donc un héros de la cannebière qui effectue des razzias sur les chinois mangeurs de cassoulets. Au cas ou vous ne seriez pas déjà mort d'une crise de rire soudaine, je vais vous raconter mieux. Chacune des phrases prononcées par les personnages est CULTISSIME. On a le droit à des perles comme un soldat qui hurle, avec un accent parigot : « C'Est lu bu, ne le poursuivez pas ! »

ce à quoi celui-ci répond d'un air totalement impliqué. « poussez-vous de mon chemin. », pendant qu'un Marseillais s'exclame « Fan shu, tu m'as trompé! », un autre raconte « Ils se sont tassés dans un petit château. Quand tout a échoué...ON ATTAQUE. » Chaque fois qu'un personnage ouvre la bouche dans ce jeu, je ne peux pas , encore aujourd'hui, m'empêcher de rire aux éclats, une larme à l'oeil, en souvenirs de jours plus cléments où on pouvait rigoler de tout et de rien. A noter que le jeu est jouable à deux, et c'est vraiment la crise de rire. Comme une vidéo est plus parlante que mille mots, je vous invite à regarder ceci , qui est une partie Type de dynasty warriors. Et ca vaut le coup de la regarder,croyez-moi.

 

 

Ce jeu est dans mon classement, tout simplement car j'y'ai passé beaucoup de temps dessus, et qu'il m'a apporté vraiment beaucoup de plaisir et de rires francs. Attention, je ne me moque pas du jeu, je trouve que le doublage et le « charisme » si particulier des personnages apporte vraiment un plus de « fun », que je n'oublierais pas avant longtemps !

 

C'est Lu Bu, ne le poursuivez pas !

 

 

« Et Maintenant...Feu ! »