Mesdemoiselles, Mesdames, messieurs, les autres.

Voilà maintenant un (tout) petit moment que j'arpentes les sinueuses profondeurs de Gameblog, et j'ai remarqué, bien à mon désarroi, que je ne m'étas même pas présentée convenablement. A savoir que je ne vous avais même pas fait part de ma liste de Jeux favoris. Nous allons donc y remédier. Dorénavant, je vous parlerais de mes 10 jeux favoris, dans l'ordre décroissant, à raison d'un jeu par article (Parce que sinon ça va encore faire des patés, je sais, je sais.)

Attention, ça va sûrement vous faire saigner les yeux, parce que comme disait un célèbre chanteur de rap U.S:                « de gustibus et coloribus no dispuntantum » Enfin bref, sans préambule, passons au numéro 10 du classement.

 

ne vous en faites pas, moi non plus j'ai pas compris l'image du premier coup.

 

9) 128 couleurs, 50 images/secondes, et 13 plans pour casser du monstre à coups de matraque

 

De quoi je parles? Et bien de l'excellentissime Shadow of the Beast sur Amiga. Celui-ci est un jeu d'action développé par Reflections et édité par Psygnosis (Mais si, la marque à la chouette !) sur Amiga en 1989. Le jeu deviendra très vite culte , notamment en raison de ses prouesses techniques colossales.

 

la pochette du jeu. Non, l'illustration n'a aucun rapport avec le contenu.

 

L'histoire du jeu tient sur une carte de visite. (Notez qu'il y'a une histoire, ce qui est déjà assez rare pour l'époque.) Pour résumer, un jeune enfant nommé Aarbron (Ses parents devaient pas l'aimer.), est enlevé lors d'une nuit sans lune (lisez ceci avec un écho lugubre, pour un effet optimum), par des individus louches . Il sera enfermé dans le temple de Nécropolis, et élevé par ses ravisseurs, les terribles « mages de l'obscurité », des cultistes au service du « Beast Lord », le Seigneur des bêtes, un individu répondant au doux nom de Maletoth. Ceux-ci projettent de faire d'Aarbron le messager et le Héraut de Maletoth, et le font muter à l'aide de breuvages et de « rituels sataniques. » ( tout ça est marqué dans le manuel, je n'invente rien.), ce qui a pour effet de le transformer en hybride d'homme et de bête sauvage, le rendant à la fois très costaud, et très énervé. Mais comme rien ne se passe jamais comme prévu, Aarbron apprend un jour la vérité sur sa famille et sur les agissements des malotrus qui l'ont réduit en esclavage durant toutes ces années, et il décide, après avoir tordu le cou à ses « parents adoptifs » d'aller péter la gueule à Maletoth, comme ça, parce qu'il est super en colère. Et ainsi, je cite à nouveau le manuel : «Il doit tout d'abord se dresser seul contre les hordes bestiales de Maletoth, à l'aide de sa force, de sa ruse, et de ses poings vengeurs. » Voilà, comme ça, on est prévenus, ça va saigner.

 

sur cette image, Aarbron est dans le caca. Entre une gargouille qui sautille méchamment, et un dragon qui lui jette des caraffes dans la figure, il a interêt de se tirer vite fait.

 

Le système de jeu est relativement simple, c'est un jeu d'action en 2d « classique ». on court à gauche, on court à droite, on descend et on monte le long des échelles, on met des coups de latte, et on peut même se payer le luxe de sautiller de droite à gauche en mettant des coups de tatanes aux importuns qui viennent essayer de boulotter la cervelle de ce bon vieux Aarbron. On peut ( ON DOIT.) aussi s'accroupir, afin d'esquiver les projectiles des ennemis les plus vicieux, ou encore esquiver les monstres volants. En parlant de monstres , par ailleurs, on va y'avoir droit, puisqu'il y'a plus de 132 sprites d'ennemis différents. Trolls, Fantômes, yeux volants, mains géantes nécrophages (si si, c'est marqué sur le manuel.) , ils sont tous diverses et variés, et n'ont qu'un point commun, ils vous en veulent à MORT. Le jeu étant un scrolling, ils surgissent de droite, de gauche, du haut, ou du bas, et courent très souvent comme des possédés vers Aarbron dans le but avoué de le lyncher, ce que vous devez éviter à tout prix en leur cassant la figure avant. A noter que ce n'est pas chose aisée, car Aarbron, au début, ne dispose que de ses poings et de ses pieds, et un timing parfait est nécessaire pour ne pas se faire blesser par les très nombreux ennemis qui vous veulent du mal.

A noter que si la durée de vie du jeu est relativement courte (encore, n'oubliez pas qu'il s'agissait de l'amiga.), entre une demi-heure pour un psychopate, et 2 heures pour une personne « normale », Aarbron se montre petite nature, puisqu'il ne dispose que d'une jauge de vie pour tout le jeu, jauge qui supportera 12 coups en tout et pour tout avant qu'Aarbron n'aille rejoindre ses ancêtres. (d'ailleurs je pense qu'il aura quelque chose à leur dire à propos de son nom. M'enfin, passons.) Ainsi, on passe beaucoup (BEAUCOUP) de temps à mourir, et à désespérément recommencer le jeu dans l'espoir de le finir une bonne fois pour toutes.

L'un des objectifs principaux du jeu est de récolter les objets nécessaires à entrer dans le château de ce salaud de Maletoth, de récupérer assez de potions de vie et d'armes afin d'être prêt à le renvoyer dans les abysses infernales desquelles il est sorti. Pour cela, Aarbron traversera une forêt , une plaine, un arbre géant, une autre forêt , pour arriver au château du Beast Lord. Certains diront que ce n'est pas beaucoup, ce à quoi je répondrais « oui, mais ça fait quand même un joli footing. »
Au fil de ses aventures, Aarbron affrontera 3 boss particulièrement retors , et découvrira deux armes, à savoir une matraque (si si) pour frapper plus vite et plus loin, et un pistolet laser qui se fixe à son bras . Mégaman n'avait rien inventé. Ainsi équipé, il pourra enfin avoir sa vengeaaaaaaance.

promenons nouuus dans les bois. Notez la finesse des graphismes.

 

L'une des grandes qualités du jeu était sans aucun doute ses graphismes sublimes. A une époque où les jeux étaient en 32 couleurs, 10 fps, et 1 plan fixe, le jeu se payait le luxe d'avoir 128 couleurs, une animation ultra fluide , et 13 plans animés. L'effet de profondeur était saisissant, et l'immersion totale. imaginez seulement la lueur dans mes yeux lorsque je posais mes petites mimines de choupirobote ( Ca n'existe pas dans le dictionnaire, pas la peine de chercher.) sur le clavier de l'amiga de mon papa, pour faire évoluer Aarbron dans un monde totalement animé, au travers de décors magnifiques, et affrontant des ennemis terrifiants et très originaux. C'était l'bon temps !

Toujours est-il que les graphismes n'étaient pas le seul point fort du jeu. La bande son était épique à souhait , et faisait preuve d'une qualité irréprochable, et les musiques sont imprimées très profondéments dans le fond de ma tête. (c'est peut-être dû au fait que j'ai recommencé le jeu encore et encore car je mourrais tout le temps, mais soit.)

Vous pouvez en profiter ici.


Le jeu connût des dizaines de portages, sur Amstrad, sur Commodore, pc, Megadrive, pc engine, master system, super nintendo, et même Lynx (Mais si, cette magnifique console d'atari !)

Et une suite fût dévellopée, mais n'eût évidemment pas l'impact du premier du nom.

 

Voilà pour cette petite description du premier de mes dix jeux favoris ! J'éspère que je vous aurai donné envie de vous procurer ce jeu fantastique si vous n'y avez pas joué, ne serait-ce que sur émulateur, parce qu'il vaut vraiment le coup !

 

Allez, à la prochaine fois les petits loups !