Ville américaine pure souche, Liberty City n'est cependant pas identique à chaque fois et pourtant réussit à garder une identité bien à elle.
Même si elle diffère entre deux jeux, elle conserve une esthétique
identifiable avec son centre-ville blindé de gratte-ciel, ses quartiers
populaires de l'autre côté du pont, ses docks et son aéroport, son
métro, son bord de mer... ainsi que son temps assez pourri avec ces
satanés nuages et autres tempêtes; on n'est pas dans le sud et on
l'apprend rapidement. Son histoire est d'ailleurs fort bien relatée sur
l'une des chaines de télévision du quatrième épisode! Quant aux
personnages que l'on y incarne, ils découvrent cette ville tout en
vivant leurs différentes aventures: jamais entièrement disponible au
début d'un jeu, c'est au fil de l'histoire que les quartiers se
déverrouillent pour un plaisir toujours renouvelé.

Dans le premier GTA, Liberty City est la première des trois villes qui
composent l'aventure. Notre personnage doit y faire ses preuves dans le
grand banditisme afin d'être respecté par le milieu. Jouer dans la peau
d'un méchant, voilà qui était nouveau et qui a contribué au succès du
jeu, et cette recette est toujours d'actualité même si aujourd'hui,
c'est avec un background détaillé et un héros très travaillé que l'on
évolue.

Dans GTA 3, le héros (qui n'a toujours pas de nom) s'évade d'un fourgon
pénitencier et sa retrouve sans le sou seul en ville. Et ne trouve pas
d'autre solution que de s'associer à des mafieux pour se refaire une
santé. La ville, ici composée de trois quartiers - Portland, Staunton et Shoreside Vale - est reprise à l'identique dans Liberty City Stories,
histoire parallèle narrant les aventures de Tony Cipriani, personnage
secondaire de GTA 3, ainsi que dans une version "2D vue du dessus" dans
GTA Advance où l'on incarne un autre gars du nom de Mike, lui aussi
fauché et en quête de réussite.

La ville que l'on parcoure dans GTA 4 est tellement grande qu'il faut
passer bien des heures avant de s'y repérer, reproduction parfaite de la grosse pomme. Les quartiers se nomment ici Broker, Dukes, Algonquin,
Bohan et Alderney, ainsi que Liberty Island et sa statue de l'Hilarité.
Niko Bellic est le premier perso que l'on incarne dans la cité, immigré
serbe arrivé clandestinement au pays de la liberté qui va vite déchanter et faire la différence entre ce qu'on lui avait promis et la réalité. A partir de ce jeu, les activités annexes sont nombreuses et nous
permettent de mettre le scénario de côté et de nous amuser avec des
courses de voitures, parties de bowling, dîners avec des amis, ballades
en bateau ou hélico, assister à des spectacles... La ville devient le
véritable héros du jeu, et des histoires bien opposées peuvent s'y
dérouler conjointement: The Lost and damned nous propose de vivre aux
côtés d'un gang de motards, The ballad of Gay Tony nous met dans la peau du garde du corps d'un proprio de nightclubs, Chinatown wars dans celle du neveu du patron des triades locales, fraîchement débarqué lui aussi. A chaque fois en terrain connu mais avec une ambiance distincte, cette
version de la ville peut encore voir (je l'espère) de nombreux héros y
mettre le pied.

Voilà, ce fut avec grand plaisir que je vous ai présenté Liberty City,
où j'ai passé déjà plus de 200h de ma vie - et c'est loin d'être fini.