"Ah ouais, je me souviens du repas de Noël 2007 ! On m'avait offert Assassin's Creed sur PlayStation 3, et aussitôt le repas terminé, je suis monté à l'étage pour passer une nuit blanche sur le jeu avec mon frère ! Je me souviens que j'étais super malade aussi, et j'avais dégueulé mes huîtres sur la moquette..." Qui n'a jamais eu ce genre de discours ? Les jeux vidéo nous aident à "classer" nos souvenirs, car ils s'inscrivent dans une durée, durée durant laquelle se suivent des évènements : réussite d'un examen, hospitalisation, heureux évènements, bons moments passés avec des amis, une copine, routine quotidienne... On partage finalement notre vie avec nos jeux vidéo, et grâce à eux, on se souvient de notre vie. Les trophées et les succès, respectivement sur PlayStation 3 et Xbox 360, de la même manière que nos sauvegardes, nous aident à nous souvenir. En regardant la date de telle sauvegarde, ou de tel trophée ou succès débloqué, n'avez-vous jamais éprouvé un sentiment nostalgique, vous savez, ce petit pincement au coeur de quand on se souvient d'un évènement passé, souvent heureux ? La date de votre dernière sauvegarde sur BioShock par exemple, correspondant à cette même date où vous étiez en train de fêter la réussite de votre examen, et ce trophée là, si difficile à débloquer, que vous avez enfin réussi à obtenir un soir d'été très chaud, après avoir passé une excellente après-midi au cinéma avec l'élue de votre coeur. N'est-ce pas en sauvegardant nos jeux vidéo, et en débloquant des trophées et des succès, que nous nous "sauvegardons" nous-mêmes ? Jouer aux jeux vidéo, c'est partager avec eux nos bons moments, nos joies, mais aussi nos faiblesses et nos tristesses. Les jeux vidéo, qu'ils soient bons ou moins bons, nous marquent notre existence tels des checkpoints. Ils sont finalement le reflet de notre propre existence, car ils représentent ce que nous sommes, mais aussi ce que nous étions. Jeu pense, donc jeu suis.