A l'image de son introduction, Beyond Good and Evil alterne
entre musiques tranquilles et oppressantes. Dans le second registre, Dancing
with DomZ
se montre inquiétant, avec ses chœurs venus d'on ne sait où.

Mais la quête de Jade, l'héroïne du titre, et de son oncle,
le cochon Pey'j, les mènera également vers des magasins et autre bars aux
ambiances exotiques, représentées notamment par Mammago's Garage et Funky Akuda Bar.
Musique des courses d'hovercraft, Fun and Mini-Games se situe dans cette
lignée, avec son chant énergique.

Selon moi, la meilleure composition de Beyond Good and Evilest néanmoins Home Sweet Home, un morceau reposant où le piano semble voguer
comme l'hovercraft de Jade et de Pey'j sur les eaux qui entourent Hillys, leur
planète menacée. Superbe et émouvant.

Car si l'une des forces de cette bande-son réside dans son
éclectisme, ce sont assurément les compositions les plus calmes qui paraissent
les plus réussies. C'est le cas de Safari, un morceau tout en douceur et lui
aussi magnifique, qui accompagne à merveille les pas de Jade dans le jeu. Long
et reposant, Peace semble suivre la même voie.

Nouvelles compositions inquiétantes, Behind Enemy Lines rappelle les phases d'infiltration délicates chez les DomZ, et Sins of the
Father
, très rythmé, angoisse avec ses sons étranges.

Tour à tour oppressante, douce et dépaysante, la bande-son
de Beyond Good and Evil a largement contribué à la qualité de ce titre hors-norme. Tous les morceaux ne valent pas forcément le détour, certes, mais elle se réécoute avec plaisir. En attendant la suite...