Je m'embarque encore dans une réflexion à deux euros sur le ressenti du gamer, avec des échos de mon enfance et tout... Mais j'y peux rien, quand je pense aux jeux vidéo, je pense à ceux qui m'ont marqué, et, évidemment, ce sont ceux auxquels je jouais quand j'étais petiot.

Je me souviens de ces premières heures où je trainais sans trop comprendre dans le rayon jeu vidéo du BHV... où je découvrais des jeux juste en regardant leur jaquette et en lisant ce qu'il y avait derrière la boîte... Il y avait une sorte de mystère étrange qui planait sur chaque boîte, sur chaque cartouche... La peur de tomber sur un soft pourri et l'impatience de tester ce qu'on jugeait être un chef d'oeuvre avant même d'y avoir goûté se mélangeaient follement. Ensuite, ça c'est progressivement attenué... d'abord parce que je me suis mis à lire la presse spécialisée, puis parce que j'ai arrêté d'aller dans des grandes surfaces et que j'ai cotoyé l'univers des revendeurs, Boulevard Voltaire, Score Games, Stock Games, etc. Une atmosphère différente mais aussi plaisante, avec sa dose d'inconnu, de jeux imports improbables qui te narguent derrière leur prison de vitre et leur prix prohibitif... Avec internet, tout ça c'est un peu perdu. On a beau ne pas vouloir trop en savoir sur un jeu, la seule chose qu'on peut éviter, c'est se faire spoiler.

Mais il y a encore ce petit quelque chose que j'ai du mal à définir : cette différence notoire qu'il y a entre l'idée que l'on se fait du jeu, et la sensation que l'on a une fois que l'on y joue vraiment. Même si l'on se doute du genre... même si l'on connait un peu le concept, il y a toujours quelque chose qui nous prouve que ce n'est pas vraiment ce à quoi on s'attendait, en bien ou en mal d'ailleurs. A l'époque, c'était encore plus flagrant. On voyait une petite photo dans un magazine, et de là, on extrapolait à fond... jusqu'à s'imaginer des choses incroyables. Une fois devant le jeu, l'émerveillement est différent. On oublie le jeu qu'on avait imaginé, et on plonge dans celui qui nous est proposé.

Ah... et pour finir en mode trip nostalgique à deux balles... Je me souviens de ces soirées où je venais d'avoir un nouveau jeu mais, vu qu'il était tard et qu'il y avait école demain (non mais)... Je n'avais pas pu le tester, ou très peu... Je restais dans mon lit à lire la notice en continuant à m'imaginer des choses incroyables... Pfff, est-ce que je lis les manuels maintenant ? Vu ce qu'ils sont intéressants...