Première partie ici

 

Vers le cinéma ?

Scénariste et réalisateur, Yoshinori
Kitase, qui n'en est pas ici à son coup d'essai, loin s'en faut (Final Fantasy V & VI, Chrono Trigger), voit dans FFVII la possibilité d'introduire au
sein de son jeu de véritables cinématiques en 3D. Une aubaine pour cet homme
qui a toujours rêvé de rapprocher ses jeux du septième art. S'il s'en faut
encore de beaucoup pour tutoyer l'invention des frères Lumières, il est
indéniable que les cinématiques apportent un gros 'plus' au niveau de la
narration et de la scénarisation.

Car même si les personnages ne
parlent pas encore (mutisme qui déroutera peut-être la nouvelle génération de
joueurs), la qualité esthétique de ces dernières est vraiment impressionnante.
Plus qu'un aspect technique, elle a su conserver aujourd'hui encore un cachet
unique. Preuve en est l'image de Séphiroth au milieu des flammes qui hante
aujourd'hui encore la communauté d'amateurs de JRPG.

Autre élément : la mise en scène
des combats. Ces derniers se révèlent assez classiques dans leur
ensemble : combats au tour par tour avec attaques, magies et utilisations
d'objet. Classique mais au combien efficace. Cependant, ce qui est le plus
impressionnant dans ces affrontements, ce sont les fameuses invocations.
Lorsque le joueur fera appel à des divinités pour lui venir en aide lors d'une
bataille acharnée, il assistera à un des spectacles les plus fabuleux auquel on
ait pu assister sur console 32 bits. 

 

Comme pour les furies (overide), ces
invocations sont véritablement mises en scène avec un changement de point de
vue. La caméra se met effectivement à bouger et à tourner autour des
personnages... Afin de souligner le caractère exceptionnel de ces attaques, ces
animations durent quelques secondes et souvent, plus l'attaque est
dévastatrice, plus elle est longue. Les connaisseurs se remémoreront la sublime
invocation des 'Chevaliers de la Table Ronde' (Knights of the round summon) ou
encore l'invocation ultime de Sephiroth 'Super Nova' qui dure à peu près deux
minutes, temps durant lequel le joueur prend gentiment la pression compte tenu
de ce qui lui arrive dessus (vidéos ci-dessous).

 

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Attention spoil! Je déconseille la visualisation des vidéos suivantes pour tous ceux qui veulent entamer FFVII, si ces derniers veulent garder toute la saveur de la surprise lors du jeu.

Invocation 'Les Chevaliers de la Table Ronde'

Invocation 'Super Nova' de Sephiroth

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A ce titre, l'affrontement final contre
Séphiroth est un modèle de combat épique. Effectivement, tout a été savamment
orchestré afin que le jeu atteigne là son sommet. Et il semble incontournable
ici d'évoquer Nobuo Uematsu qui est à Final Fantasy ce que John Williams est à
Star Wars. Ses musiques, jouissant des capacités sonores incroyables de la
Playstation, sont d'une richesse rarement égalée dans un jeu video. Des
morceaux cultes comme 'Aerith's theme' ou l'incontournable 'One Winged Angel'
suffisent à témoigner de la qualité exceptionnelle de cette bande-originale (B.O.
qui fera l'objet d'un prochain article).

Quêtes annexes

Sorti de sa trame principale, FFVII
propose nombre de quêtes annexes. Il faut d'ailleurs préciser que Yuffie et
Vincent Valentine, deux des personnages jouables et non des moindres (notamment
quand on sait que Vincent Valentine sera le héros de Dirge Of Cerberus : Final Fantasy VII) sont facultatifs. Pire,
il faudra vraiment les vouloir avant de pouvoir les débloquer. Ceux qui, comme
moi, ont refait quinze fois la partie de questionnaire avec Yuffie, savent de
quoi je parle. L'énigme pour débloquer Vincent est pas mal non plus.

Ne pas évoquer le Gold Saucer ici
aurait été un oubli impardonnable. Rappelons que dans ce parc d'attraction aérien
on aura l'occasion de parier sur des courses de chocobos, de faire des combats
à la manière du cirque d'autrefois, de sortir sa pépée en lui faisant faire un
tour de grande roue, de loger dans un manoir hanté... des heures de distraction
en perspective. A côté de ça, on pourra élever des chocobos, ce qui,
logiquement permettra au joueur de débloquer certaines phases du jeu.

Et enfin, comme point d'orgue de difficulté,
les plus acharnés pourront se risquer à défier les ARMES émeraude et rubis,
possédant respectivement 1 000 000 et 800 000 PV... Un bien beau
challenge.

 

Un livre pourrait être écrit sur Final Fantasy VII (si
cela n'a pas déjà été fait), mais ma volonté se voulait juste de témoigner de
l'émerveillement que j'avais ressenti à jouer à ce titre treize ans trop tard.
Mais mieux vaut tard que jamais, paraît-il. Et cela permet de jeter un regard
tout autre sur la production actuelle. Je ne saurai donc que trop conseiller ce
jeu à ceux qui ne le connaissent pas. Et tant pis si des fois les effets visuels
pixellisent salement, tant pis si la version française est si calamiteuse que
l'on se demande si ce n'est pas le traducteur lui-même qui était salement bugué
lorsqu'il travailla sur ce jeu.

Et tant pis si vous avez des jeux plus beau à faire en attendant que
l'occasion se présente... En attendant que... Un conseil : n'attendez plus.