BATMAN

Première entorse à mon bilan 2012, je vais parler de produits culturels que j'ai découvert cette année, mais qui ne datent pas de 2012 ! Et non, je ne parlerai pas de Batman le Dark Chevalier Nolan, car il ne fait clairement pas le poids face à la bande dessinée.

Je ne connaissais Batman qu'à travers les films et le DA des années 90, et je me disais toujours qu'il y avait clairement mieux à faire avec le personnage. Ben en fait c'était le cas, mais en BD !

Mon top 3 :

3. Batman Proie

Première BD que j'ai lu sur Batman, premier coup de coeur. Un univers sordide façon Taxi Driver avec ses quartiers chauds vicieux et ses ruelles humides et dégueulasses, et Hugo Strange, un méchant complètement délabré psychologiquement et fascinant de ridicule comme de perversité.

Tous mes préjugés sont tombés à la fois sur Batman que je connaissais mal, et les comics que je ne connaissais pas très bien (je n'avais lu que Spawn). On est vraiment loin des films aseptisés et divertissants visant le grand public.

L'histoire ; en gros Batman en est encore à ses débuts, et la ville ne sait pas s'il s'agit d'un protecteur ou d'une menace. Là-dessus la police crée une brigade spéciale pour le combattre, chapeautée par le psychiatre Hugo Strange qui, secrètement, admire et déteste Batman. Le combat est avant tout cérébral, Strange possédant un pouvoir de pénétration lui permettant de deviner et appuyer sur les failles psychologiques de Bruce Wayne, et les registres de la police pour déterminer qui se cache derrière le costume de la chauve-souris.

2. Year One

Le renouveau de Batman par Frank Miller, son nouveau départ, la BD qui a installé l'univers poisseux qu'on retrouve dans Proie (qui est une sorte de Year Two). Catwoman est loin de ses avatars cinématographiques sexualisés et aguicheurs ; prostituée, lesbienne, les cheveux courts et garçon manqué, le personnage est posé lorsqu'elle dit à sa compagne :

- Tu sais ce que je déteste le plus chez les hommes ? J'en ai jamais rencontré un.

Ici Batman n'a rien de l'inspecteur Gadget, c'est un homme impatient qui veut faire justice, mais se débrouille mal et fait des erreurs. Comme souvent dans les BDs, Batman n'est pas le personnage principal, il y en a plusieurs, et Year One si je ne me trompe s'ouvre sur Gordon qui lui aussi va avoir droit à son intrigue, sa vie privée. Un indispensable si on s'intéresse au personnage.

1. Gotham Central

Gotham Central, c'est l'univers de Year One en mieux, et sur 4 BDs copieuses. C'est le point de vue de la police, de flics ordinaires, sur l'univers de Batman. On mène une enquête de routine, et ça remonte au Pingouin, Catwoman, ou d'autres. Cette rencontre improbable entre The Wire et Batman fait mon bonheur depuis quelques mois, là j'en suis au milieu de la troisième BD.

Gotham Central, ça tue ! Comme la BD est longue, on a d'autant plus de facilité de s'attacher aux personnages comme dans une série télé. Comme la BD est réaliste, même dans le traitement des méchants, ça donne une épaisseur insoupçonnée à un univers qui à la base, avouons-le, se destine à des ados. Comme la BD est bien écrite, que l'auteur connaît son sujet et que ça sonne vrai... Ça. Tue.

 

 

 

 

CINÉMA

Bon, pour le cinéma ce n'est pas évident non plus ! Je ne vais pas en salles, j'achète les films en magasin au moins un mois après leur sortie pour profiter des prix plus bas (dans les magasins d'occasion notamment), donc tout ce que je sais, c'est que je les ai vus en 2012, que certains d'entre eux datent peut-être de 2011, et que d'autres datant de 2012, je ne les verrai qu'en... en fait je ne les verrai pas car on sera tous morts !

J'adore le cinéma. C'était, avant de découvrir la BD américaine, le média culturel qui m'offrait une satisfaction continue, en me décevant assez rarement, et en m'offrant régulièrement des découvertes, comme cette année l'actrice non-anorexique Elizabeth Olsen qui, plantureuse comme Scarlett Johansonn, doit à elle seule peser plus lourd que ses deux soeurs aînées réunies.

Mon top 3 :

3. Martha Marcy May Marlene

Avec justement Elizabeth Olsen. J'ai indirectement découvert ce film grâce à un statut gameblog qui disait du bien du film Silent House, où joue également cette actrice. Comme j'ai apprécié aussi, j'ai regardé celui-là par la suite.

Ça raconte l'histoire d'une jeune femme qui fuit une secte et se retrouve chez sa soeur, où le retour à une vie normale s'annonce particulièrement difficile. Je pense que c'est le premier film que je vois qui traite des sectes. C'est une réussite car on s'imagine souvent qu'il faut être idiot pour croire aux paroles d'un Raël, or ici on comprend le cheminement de cette jeune femme (certes le gourou ne fait pas pitié), mais on assiste également à la destruction de son indépendance. Tout se déroule étape par étape, de façon particulièrement pernicieuse et troublante.

2. Red Lights

Pas encore sorti en France, j'ai tenté ma chance sur celui-là. De Niro plus Sigourney Weaver, honnêtement pour moi ça sentait le mauvais film ; j'aime beaucoup ces acteurs, mais ils sont moins présents à l'écran aujourd'hui, et généralement quand la carrière est en perte de vitesse, on peut faire des choix malheureux. Cf. Bruce Willis qui a accumulé les direct-to-poubelle cette année.

C'est (encore une fois !) la présence d'Elizabeth Olsen au casting qui m'a encouragé. Bon, elle ne sert pas à grand-chose dans l'histoire, mais au moins elle m'a permis de tomber sur une version alternative du film Le Prestige.

Ici il s'agit d'universitaires qui enquêtent sur les voyants, les médiums, les pouvoirs paranormaux, pour chaque fois en démontrer les trucs et la supercherie. Sauf qu'un médium très célèbre, après 30 ans d'absence, refait surface, et Sigourney Weaver, qui n'a peur de rien et botte le cul des Aliens, veut rester à distance du personnage pour des raisons inexplicables.

C'est donc d'une part ludique comme Le Preastige, mais il y a également tout un débat moral là-dessous ; une bataille de fond ; celle de la raison contre le mensonge, de l'intelligence contre la stupidité. Vous allez adorer si vous avez adoré Le Prestige. Mais en fait non... car vous serez morts !

1. The Hunter

Ce film m'a attiré pour la jaquette du DVD, plus ou moins semblable à l'image postée plus haut ; Willem Dafoe en chasseur. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, en fait ça m'arrive assez peu souvent de lire le résumé de l'histoire d'un film, vu que c'est la manière de raconter qui prime pour moi.

Ça raconte l'histoire d'un mercenaire engagé pour retrouver un tigre de Tasmanie, une race disparue dont il resterait peut-être un spécimen, et donc qui a une valeur inestimable. Seulement notre brave Willem va devoir se faire passer pour un universitaire auprès des habitants du coin.

J'ai d'abord beaucoup aimé tous les passages où on voit le personnage en forêt ; l'évaluation de la situation, la recherche secteur par secteur, les détails qui font vrais, comme de passer ses vêtements le matin au-dessus de la fumée du feu de camp, j'imagine pour tuer les odeurs.

Mais surtout, plus le film avance, et plus il transcende son sujet. Il ne s'agit plus seulement de traquer un animal possiblement disparu, ça devient, sans que je puisse vous l'expliquer sans vous spoiler, un film sur la nature humaine, sur la soif inextinguible de destruction des hommes qui veulent tout posséder, l'irrespect invincible des profiteurs. Et au milieu, un homme ramené à la vie sans le vouloir, et qui va devoir choisir son camp.

Croisera-t-on l'animal quasi-légendaire ? Je ne peux pas vous le dire, mais la fin est déchirante.

 

 

 

JEUX VIDÉO

J'attendais plein de jeux cette année ! Ils m'ont tous déçus... Mais tous, quoi ! Et finalement les jeux qui m'ont plu sont ceux que je n'attendais pas. Comme quoi, tout est possible.

Mon top 3 :

3. Ghost Recon Future Soldier

J'avais essayé des opus sur la Xbox, tous très chiants. En plus c'est une licence Tom Clancy, le truc qui fait pas rêver par excellence. Mais Eska a bossé dessus, et même s'il ne ressemble pas à Elizabteh Olsen, je voulais essayer.

Ben j'ai été surpris. D'un TPS que j'attendais, honnêtement, générique et banal, je suis tombé sur un jeu qui fait de gros efforts pour se renouveller du début à la fin. L'histoire est toujours aussi chiante, mais pour une fois au moins on sait pourquoi on accumule des missions, même si on oublie vite les liens entre elles.

C'est du jeu traditionnel solide. En fait c'est pour moi le représentant idéal du jeu PS360, dans le sens où il y a une évolution naturelle entre les anciens Ghost Recon et celui-là, contrairement à d'autres licences qui régressent sous couvert "d'évoluer".

2. The Walking Dead épisode 1

Bon pour être franc j'avais essayé la démo, j'avais trouvé ça nul, t'appuies sur les boutons et ça tue personne !?... Après j'ai joué à Heavy Rain. J'ai réessayé la démo de TWD, et là, évidemment...

J'attends la sortie boîte pour faire la suite. J'ai bien aimé le gameplay. Il est très léger, mais il est bien fait. Je trouve que c'est le gameplay parfait pour suivre une histoire de ce genre. Comme dans Silent Hill, ce n'est pas du skill qu'on veut, ça gâcherait tout (d'ailleurs ça gâche certains passages de Downpour). Un jeu de la sorte doit proposer selon moi un gameplay accessible à tous, et pas "pour être accessible à tous", mais parce qu'un gameplay demandant plus d'investissement nous sortirait je pense de l'histoire. Ça doit se jouer, en quelque sorte, naturellement, en proposant une résistance suffisante pour nous impliquer, mais assez légère pour ne pas nous frustrer, et The Walking Dead a trouvé la bonne formule.

Puis avoir une  vraie bonne histoire dans un jeu vidéo, c'est tellement rare, et soutenu par du gameplay en plus, au lieu de cinématiques interactives. Alors oui des petits trucs m'ont déçu, mais c'est bien la première fois que je ne veux pas me faire spoiler !

1. Dragon's Dogma

Ce jeu-là avait l'air complètement insipide quand j'ai vu les premiers trailers. Déjà je pense que c'est une mauvaise idée de viser le réalisme en termes graphiques car ça rend forcément fade par rapport à la réalité. Je comprends donc tout à fait ceux qui n'ont pas accroché à la direction artistique sans saveur.

Puis il s'est passé un truc ; c'était super bien animé et j'ai accroché. J'ai commencé à suivre les trailers, àme dire que comme c'était japonais, toutes les tares de cette gen seraient absentes, et que je préférais de loin une direction artistique insipide, mais japonaise (ce qui serait tout de même différent d'une DA insipide occidentale) à une direction artistique typiquement japonaise avec des cheveux bleus, des filles à gros seins, etc.

Quand j'ai essayé la démo, j'étais confiant. Un gros jeu bourrin et rigolo. Donc je n'avais pas vraiment d'attentes sur le jeu, ça allait être un bon défouloir. D'où la surprise d'avoir autant adorer l'aventure.

Parce que... bordel ! Quand on fait face à un griffon et qu'il regarde droit dans la direction du héros, et qu'il l'a très mauvaise ! Nom. De Dieu. En plus d'une animation bluffante de naturelle, de pilosité ou de plumes qui se détériorent sous les coups, il y a ces regards que les grosses créatures vous jettent, avec leur face ensanglantée, leur hargne palpable. C'est à vous qu'elles en veulent, personnellement ! Et on se prend de sacrées trempes !