Sans doute à cause de l'avalanche de podcast et d'articles consacrés à ce sujet, mais il m'est venu une inspiration nocturne qui m'a poussé à prendre ma plume (fait rare pour être signalé). Psychologue en devenir ou sociologue encore non reconnu, je vous apporte une analyse ponctué de faits avérés sur les habitudes de cette personne si singulière qu'est le joueur.

 

Le sentiment d'immortalité

Tout d'abord, avant de voir dans les jeux vidéo et notamment les FPS (bouc émissaire privilégié) des entraînements de choix poussant nos chères têtes blondes à prendre les armes et à les former à devenir des soldats accomplis n'ayant pour la plupart jamais posé leur main sur un calibre, ils ont une autre faculté que peu semblent soupçonner. En effet, ils sont capables de briser la crainte de la mort car le joueur lui l'a déjà bravé à maintes reprises.

 

La torture de châtons

On reproche à ce genre de donner goût au démembrement humain, ça serait oublier les MMORPG ou divers RPG où la chasse animal constitue une activité récurrente. La SPA aurait légitiment droit de se faire entendre à ce sujet et pourtant nombre d'espèces protégées sont abattues sans vergogne par le joueur qui jubile de faire ressentir son appartenance au sommet de la chaîne alimentaire. Et on se permet de râler sur les FPS qui se justifie de nous faire incarner des héros de guerre accomplissant leur devoir en protégeant leur nation, et nous faire préférer des massacres d'espèces toujours plus rares sous prétexte d'un appât d'un gain totalement vide de sens. Quand on pense qu'en réalité, la chasse est une activité encadrée, exercée par des amateurs qui voit plus que la valeur monétaires de son trophée. Ici chacun y va de bon grès pour engranger quoi ? Des points d'expérience, des objets d'intérêt variant... Prenez donc un peu de recul!

 

Le phénomène d'addiction

On peut aussi parler d'addiction provoquée par le média. Oui, ce média du malin entraîne le joueur victime à consommer à l'excès toute sorte de médicaments et autres drogues sans lui donner l'occasion de se documenter sur les conditions d'utilisation de ceux-ci et leur nécessité amène à générer une communauté d'hypocondriaque virtuel, victime du syndrome de la barre de vie à zéro. C'en est oublier que la dépendance aux médocs est un problème grave de notre société. Mais heureusement, le genre FPS tente de nous faire oublier ce fléau grâce à son ingénieux système de récupération automatique. Mais là, cette génération de drogués en manque hurle au scandale en dénigrant cet artifice salvateur.

 

Le non savoir vivre

On pourrait parler encore de nombreuses déviances auxquelles conduise le jeu vidéo. Par exemple, le joueur ne réfléchi aucunement à son attitude au volant, à sa façon de conduire car rappelons qu'avant les tueries, les accidents de la route causent davantage de morts chaque année. Alors il est affligeant de voir comment encore une fois les jeux vidéo font ressortir les dangers publics que représentent cette espèce. Le nombre incalculable d'accidents toujours bien entendu dans les tords du joueur, qui ne prend jamais la peine de s'arrêter et d'avoir la courtoisie de dresser un constat à l'amiable témoigne de son éthique mis à mal. Non, le joueur est un fugitif sans conscience.

 

Mais tout n'est pas noir

Oui, les jeux vidéo écorchent la morale et font ressortir nos plus gros vices. Bien heureusement, le genre humain possède encore des limites à son immoralité. Car même s'il est admis et craint qu'on puisse éprouver l'envie de tuer des personnages de pixels, l'envie de le désirer ou d'aimer lui est au contraire banni et amène le joueur en question à être relégué au rang de détraqué (à moins d'être japonais). Ouf, l'honneur est sauf.  

 

 

Conclusion

Alors avant d'être reconnu comme un tueur sanguinaire ayant accompli l'impensable (mais on y pense quand même puisqu'on le dénonce). Le joueur est un grand malade se complaisant dans son univers virtuel, ne songeant jamais à se remettre en question. S'il n'est pas seul dans son cas, tous ne restent pas avec leurs œillères devant les yeux, bien mal leur en prend car ils se font alors maltraiter comme des impures.

 

Piste de réflexion

Terminons avec une ouverture positive sur le sujet. Le zombi, cible parmi les favorites du joueur sanguinaire n'est-elle pas une représentation du joueur qui n'en a pas conscience ? Absence d'éthique et de prise de conscience de son état semblent les rapprocher. Le joueur, lui qui cherche désespérément à l'éradiquer, n'est-il pas en réalité en train de combattre son statut et d'essayer de briser cette image de lui-même ? À méditer.