En 1998, quand on a une Nintendo 64, on n'a pas forcément beaucoup de raisons de frimer... on a une console à cartouche, un héros moustachu ridicule qui tente de concurrencer miss polygone 1990, un gros trident entre les paluches et pas encore de vrais grande aventure mythique comme sur Super Nintendo. Mais il est un privilège unique qui a fait acheter cette console à beaucoup de joueur, ou qui faisait regretter à d'autres d'avoir choisi de se rallier à Sony...

The Legend of Zelda : Ocarina of Time

Contrairement à mon habitude, je ne ferai pas une critique du jeu, ça ne servirai à rien : il est génial, mythique, riche (pour la suite prenez votre dictionnaire de superlatif, merde)... Bref, je veux surtout revenir sur ce qu'il a apporté dans l'histoire vidéoludique.

Bon pour ceux qui avaient moins de 15 ans à la fin des années 90, qui n'ont pas connu l'ambiance de l'époque, c'était l'Eldorado pour les gamers ! Nouvelle génération de consoles, deux machines 32 bits (PlayStation et SegaSaturn) et une 64 bits (la Nintendo 64), une floppée de jeux vraiment importants dans l'évolution du média... Pourquoi ? Parce que la 3D réinventait les mécaniques de l'aventure. 1996, la N64 attaque avec Super Mario 64, le jeu qui vous fait aimer la 3D. De leur côté, les deux consoles CD nous font baver devant la 3D avec la première poitrine qui peut réellement vous crever les yeux. 1997, l'année ou Sony vous a tous fait pleurer pour la bonne raison avec la mort d'Aeris. 1998, un très très gros début d'année pour Sony avec Resident Evil 2, qui enfonce le clou avec Metal Gear Solid et une fin d'année avec le jeu qui nous intéresse, Zelda Ocarina of Time, le 21 novembre au Japon, un mois plus tard chez nous...

Maintenant : quelles différences avec les autres jeux de l'époque ? Quelles innovations ?

- Le « locking » : avec un seul bouton, vous pouvez passer d'un mode aventure à un mode combat, voire duel, avec certains ennemis. C'est le premier jeu à proposer un système aussi simple et dynamique, bien placé sur le bouton Z (qui est la gâchette de la manette), du coup c'est très intuitif, on veut combattre et tourner autour de son ennemi, on pousse la gâchette comme si on voulait tirer dessus...

- Le « sac à dos » : Le terme est bien choisi, on accède facilement à un inventaire clair et compréhensible, et on retourne aussi facilement a l'aventure. Le menu étant transparent, on n'a pas l'impression de cassure avec l'action, comme dans un Tomb Raider, là encore Nintendo fait simple et efficace, tout pour l'aventure.

- Un monde « sans limite » : Là oui j'exagère un peu... mais a l'époque ça donnait vraiment cette impression ! Même si dans Mario 64 on pouvait circuler ou bon nous semblait, on retournait toujours dans une zone centrale hors des niveaux (et de tout danger). Dans Zelda, non : les défis peuvent surgire de partout, les raccourcis entre deux zones sont nombreux... Certes le jeu est dirigiste, et on se retrouve obligé de faire les différents « temples » (car ici nul donjon) dans un ordre précis, mais de nombreuses quêtes secondaires casseront cette linéarité.

- Une interactivité simple : Courir, sauter, faire une roulade, un salto, activer un interrupteur, soulever un rocher... tout cela, vous le ferez avec un seul bouton ! La encore, on reste dans la simplicité et l'efficacité, un jeu d'aventure oui, mais pas besoin de lire moult informations a l'écran ou de se lancer dans de complexes manipulations de boutons : on doit avant tout se sentir être le héros.

Je tiens à faire un petit point particulier sur l'aventure... Ok, c'est un vrai Zelda, dans lequel Link doit se démener en silence pour sauver la princesse. Mais là, l'aventure est plus profonde, on avait déjà eu un monde sombre et ce genre d'aventure classique, mais là ça prenait une toute autre dimension. Respirez un grand coup et suivez ma pensée. Même si des jeux adultes sont sortis sur Nintendo 64, cette plateforme demeurais quand même un produit plus axé "jeunesse" que la PlayStation ou la Saturn, qui visaient plus les adolescents. Donc avec une aventure centrée sur le voyage dans le temps, et surtout sur le passage à l'âge adulte, ce Zelda était comme une mise en abîme de la puberté. Le premier village est habité par des enfants qui ne vieillissent jamais, et le dernier par des femmes tout droit sorties d'un spectacle de danse du ventre... on voit bien l'évolution des intérêt du personnage principal, mais je m'égare.

L'aventure est longue, les énigmes sont là, mais pas insurmontables, les ennemis nombreux et les boss sont vraiment des monstres énormes, effrayants (je n'exagère pas, j'étais jeune quand j'y jouais, moi !) et nous donnent un vrai sentiment de puissance quand on les a vaincus... Note spéciale à la princesse Zelda qui, pour une fois, en a dans sa triple culotte en dentelle de souveraine d'Hyrule ! Pour une fois, ce n'est pas la nunuche de service à sauver, mais un véritable personnage, important de l'histoire, pour les fondus de Psychologie Magazine, on notera que toutes les filles rencontrées correspondent aux stéréotypes Freudiens : l'ami d'enfance, la beauté magnifiée... une manette 64 au premier qui me les cite tous.


Mon ressenti de l'époque? Une vraie grande aventure, la 3D aidant (la candeur de la jeunesse aussi) à s'identifier, à se plonger encore plus dans l'aventure, ce jeu est une des pierres angulaires de l'histoire du jeu vidéo.

Kevane



Allez hop à mon tour de vous livrer mes impressions et mon ressentit sur Zelda Ocarina of Time mais cette fois sur 3DS ! Sortez votre épée, vos lances pierres, vos boomerang et votre tunique verte, suivez-moi c'est par ici !

Bon avant de commencer je pense qu'il est nécessaire de vous précisez que j'avais déjà joué à la version N64 de ce mythe du jeu vidéo bien que je n'avais pas moi-même de N64, dès que j'allais chez Kevane je plantais ma tente devant sa console et ne repartait que quand j'avais joué à Zelda ! La sortie d'Ocarina of Time sur 3DS est sans aucun doute la raison principale qui m'a fait acheté la dernière console portable de Nintendo, jusqu'à présent elle n'avait pas vraiment un catalogue très fournis et comme ça j'ai pu profiter de la baisse de prix de la 3DS !

Tout le monde le sait les rééditions de classique du jeu vidéo sont à la mode ces derniers années, surtout sur consoles Next Gen. Il y a donc les bons et les mauvais portages, en mauvais portage on peut citer Splinter Cell trilogy par exemple. Pour les bons portages il y à Metal Gear Solid HD Collection, Ico & Shadow of The Colossus, au hasard. Néanmoins les deux meilleurs portages sont pour moi Halo Anniversary et Zelda Ocarina of Time puisque dans les deux cas les développeurs ne se sont pas contenter de passer l'affichage en HD (pour Halo) ou de convertir le jeu ou juste la maniabilité pour Ocarina of Time, en effet Halo et Zelda OoT profitent également d'un bon lifting graphique qui fat plaisir à voir ! Ocarina of Time jeu profite également d'une jouabilité adapté à la portable de Nintendo, jamais diriger Link n'aura été aussi plaisant, mention spéciale au système d'inventaire qui est encore plus facile d'utilisation grâce aux raccourcis.

Maintenant qu'on est bien rentré dans le sujet je vais vous livrer mes impressions sur cette version 3DS d'Ocarina of Time. Bon comme je l'ai dis précédemment graphiquement le jeu a subis un bon lifting qui fait plaisir à voir, plus de polygones, Link n'aura jamais été aussi bien modélisé sur une console portable tout comme les autres personnages, Epona y compris ! Bien qu'aujourd'hui le monde d'Hyrule paraisse un peu vide le plaisir de parcourir les plaines d'Hyrule sur le dos d'Epona est toujours un réel plaisir. Au niveau jouabilité Ocarina of Time fait fort, l'écran tactile de la 3DS permet de passer sur l'inventaire, d'afficher la carte, la navigation est encore plus souple qu'avant. Du tout bon en somme. Globalement la prise en main à la 3DS est bonne même si l'ergonomie de la console de Nintendo n'est pas la plus parfaite qu'il soit.

Enfin en prime on retrouve le mode Master Quest dans cette version 3DS ! Pour rappel le mode Master Quest est un mode où la disposition des lieux est différentes de la version normale et la difficulté est également plus corsée. Ocarina of Time se paye donc le culot de donner un coup de jeune à l'un des piliers du Jeu Vidéo mais de proposer une aventure ultra complète qui semble être à l'épreuve du temps, si ce n'est pas la marque des plus grands alors je ne sais pas ce que c'est.

Et la 3D dans tout ça ? Bon autant le dire je ne l'ai pas trouvé très utile, à vrai dire je la coupais systématiquement sauf à certains passages précis ou pendant les cinématiques. Ce n'est pas vraiment un défaut à mon sens puisque le jeu étant sortit originellement sur N64 il n'était pas du tout prévu pour la 3D, si Nintendo avait rajouté des éléments pour justifier cette 3D le jeu aurait peut être été moins bon et il aurait surtout été dénaturé. Nintendo à tout fait pour améliorer le jeu sans en changer l'essence et le moins que l'ont puisse dire c'est que le pari est réussis. Nintendo à trouver le bon équilibre entre améliorer le jeu pour le rendre attractif (amélioration graphique, jouabilité adaptée etc.) et le garder tel qu'il était pour ne pas décevoir les fans et rendre hommage à son support d'origine. Des remakes de ce genre j'en veux bien d'autres ! Au hasard Soul Reaver ?

Notre dossier sur Ocarina of Time touche donc à sa fin, j'espère qu'il vous aura plu, en tout cas nous avons pris plaisir à le faire, il m'a même donné envie de me replonger dans cette œuvre intemporelle, cette fois-ci en mode Master Quest ! Je vais me dépêcher de finir Mario 3DS et ensuite je m'y remets !

Waylander