Wahh c'est zoli

 

Du chemin a été parcouru depuis les Pacman, Pong, Arkanoid et j'en passe. On atteint un réalisme graphique avecla HDet la 3D en relief qui se rapproche des rêves de réalité virtuelle que nous pouvions avoir plus jeune.

On distingue les rides sur les visages de nos héros favoris. Leurs expressions n'ont jamais été aussi diversifiées. On souffre et on a peur avec eux. L'immersion en est grandie. On s'identifie presque à eux, humanisation oblige.

Mais comme il a été abordé dans le podcast 200, on y a au passage laissé une part d'imagination, de fantasme. Est-ce un mal pour un bien ? Chacun a forcement son opinion.

 

C'est ouf maintenant on peut sauter/grimper/tirer en marchant/tourner la caméra

 

Le jeu vidéo est passé d'un gameplay archaïque et limité, 2D et deux actions, à un gameplay en 3D avec de plus en plus d'actions possibles avec multiples combinaisons. Il suffit juste de comparer une manette de NES ou de Megadrive à une manette PS3 ou Xbox pour voir l'évolution.

Mais si de nombreux jeux profitent de cette éventail de possibilités, d'autres nous mâchent le travail au point de faire des actions compliqués en appuyant sur une simple touche. Les exemples ne manquent pas,  jeux de combat où balancer une super combo ou une furie se fait sans trop se fatiguer, jeux de plateformes où les sauts sont assistés. On en vient même à râler quand le personnage ne fait exactement se qu'on aimerait qu'il fasse.

La satisfaction de réussir ou finir un jeu était d'autant plus grande que tout était contre nous.

 

Encore une histoire de pognon

 

Le jeu vidéo étant devenu une industrie, les financiers ont vite fait de mettre leurs grains de sel. Fini l'époque où l'on créait des jeux dans son garage, seul ou avec un copain. Même s'il existe encore quelques success story de nos jours, et si les nouvelles plateformes permettent à certains développeurs indépendants de continuer à innover à moindre coût, on est clairement passé à l'ère industrielle.

Les équipes de développement comptent des dizaines voire des centaines de personnes. Ces personnes travaillent plusieurs années sur leurs jeux, parfois avec un changement de génération de machines ou des évolutions technologiques majeures. Tout cela est comparable à des productions cinématographiques.

Et donc cela coûte très cher et, argent oblige, il faut bien rentabiliser tout ça. Alors on se retrouve avec moins d'exclusivités. On nous bombarde de previews, de teasers et même de pub télés. Le développement d'internet a accentué cela. On nous sert sur un plateau en argent les futurs jeux que nous allons « consommer ».

Car je pense que c'est le mot qui convient. De joueurs explorateurs à la recherche des meilleurs jeux, usant des magazines et du bouche à oreille, pour dégoter la perle, nous sommes devenus des joueurs consommateurs qui sillonnent les étalages de la grande surface vidéo-ludique pour faire leurs marchés.

 

Beurk tu joues à Angry birds sur ton smartphone

 

Aujourd'hui le smartphone est omniprésent et presque omnipotent avec toutes ces applications que nous pouvons télécharger (ok j'exagère un peu). Du coup, il est plus que logique d'y retrouver une panoplie complète de jeux.

Mais plutôt que critiquer ces jeux en leur collant une étiquette « casual », demandons nous plutôt si ces Angry birds, Cut the rope et autres ne sont ils pas la réincarnation de nos Pacman et autres oldies cités plus tôt ? Ce sont des jeux à scoring, morcelés en une multitude de petits niveaux avec un gameplay ultra simpliste. Est-ce très différent de notre bon vieux Pacman ou nos Game&Watch ?

Et puis soyons honnêtes, on ne joue à ces jeux qu'aux toilettes ou dans le métro, bref quand nous ne pouvons pas faire autre chose.

 

Avant tout nous aussi avons mûri

 

Il doit exister une multitude d'autres raisons qui peuvent nous pousser à regretter les jeux d'antan, celles évoqués au dessus ne sont que les récurrentes. De mon point de vue, c'est tout simplement parce que nous avons grandi, mûri en même temps que le jeu vidéo que ce syndrome existe.

Peut être regrettons nous l'époque où nous nous levions la nuit quand les parents dormaient pour jouer en cachette, où nous faisions vingt minutes de vélo ou de bus pour aller jouer chez un pote qui venait de récupérer le tout dernier jeu du moment.

Nous avons passé l'âge de refaire cinquante fois le même jeu. Nous avons aujourd'hui un portefeuille mieux garni qui nous permet de profiter de plus de titres et de plateformes. Nous avons une famille et un travail qui occupe une majeur partie de notre temps.

Le plaisir a changé mais il y en a toujours. J'ai personnellement  soif de nouveautés, de découvertes et même si je suis devenu le consommateur dont je parlais plus haut, je ne regrette absolument pas ce que le jeu vidéo est devenu.

 

Alors si vous faisiez partie du camp du « c'était mieux avant », j'espère que ce petit article, en complément de l'édito de RaHaN, vous aura fait réfléchir sur votre perception du jeu vidéo. Pour les autres, continuez à prendre du plaisir à jouer, c'est le but !