Première constatation : Sony est très, très très présent. Même si peu d'éditeurs/constructeurs manquent à l'appel, Sony prend une place assez gigantesque dans l'environnement (comme l'année dernière, à ce qu'on m'a dit). J'entre donc dans l'arène, il y a encore peu de monde, on est content d'être au chaud.

Mise en abyme, le cadre dans le cadre, tavu.

Puis je vois quelques ados devant un jeu en train de rire.Ils jouaient au très attendu Rayman Origins, à 4 joueurs, sur Xbox360 (il y avait aussi une borne WII, je n'ai pas remarqué de borne PS3). Ni une ni deux, je prend la manette, et instantanément : ça bastonne, ça pète un peu de partout, et surtout, ça rit beaucoup ! Le jeu est vraiment très fun, le gameplay s'apprivoise en 5 secondes, très semblable au premier Rayman d'ailleurs (que j'avais ramené en espérant le faire signer par Michel Ancel, oui j'étais optimiste...). Le jeu à 4 est quand même un poil confus, surtout que deux personnages sont les mêmes mais avec des couleurs différentes, il est donc trop facile de les confondre. Pourtant c'est vraiment divertissant : on s'amuse à foutre une petite baffe au copain pour rigoler (virtuellement, hein), avant de franchir la ligne d'arrivée. Dans le niveau présent, nous étions incités à la compétition, vu que le challenge était moindre en plateforme (la phase shoot'em up était plus dure), et qu'un système de points répartis entre les joueurs donnait un gagnant à la fin du niveau, points distribués selon le nombre d'ennemis tués, et de pièces à ramasser. Petite notre sympathique : tant que tous les personnages ne sont pas morts, ceux qui le sont entrent dans une bulle flottant où bon nous semble, que nos potos doivent éclater pour qu'on revienne sur le terrain. Seule petite touche de coopératif, dans un jeu qui m'a vraiment enthousiasmé.

 

La manette donnée à un jeune sadique voulant tabasser sa soeur dans le jeu, je continuai mon errance dans les allées, arrivant finalement à LA star du salon : La Ps Vita. En exclusivité européenne (non ?), la console pouvait être jouée sur le salon. Ni une ni deux je me met dans la file d'attente. "A partir de ce point, 60 minutes d'attente". Boarf, c'est long mais ça vaut le coup !

Avec son autonomie d'1h23, j'aurais eu le temps de recharger la batterie de ma PsVita trois fois avant la fin de la file d'attente.

4 heures (non, je me suis pas trompé sur mon pavé numérique) et 120 litres de sueur plus tard (et après les excuses du présentateur), j'ai enfin pu poser ma main sur ce qui "n'est pas une évolution, mais une révolution". Première constatation : l'écran est sublime. C'est la première fois que je touche à une console portable avec une VRAIE sensation de HD. J'ai droit à Uncharted Golden Abyss qui a, très franchement, graphiquement le niveau d'un jeu PS3

Malheureusement, la pauvre console a du souffrir du tripottage de centaines de personnes, vu que l'écran tactile ne marchait pas, et au bout de 20 secondes de gameplay, je ne pouvais plus ouvrir une porte avec laquelle on ne pouvait intéragir qu'avec l'écran tactile frontal.

Tant pis, je m'en retourne vers Little Big Planet, graphiquement tout aussi sublime. Là, les possibilités de gameplay de la Vita sont mieux sollicitées : On mouvoie un objet en posant le doigt dessus aussi bien que si on cliquait dessus à la souris, on appuie sur la plaque tactile arrière pour pousser des objets au premier plan, on tend un élastique pour se propulser au loin à la Angry Birds... Bref, si les énigmes étaient simplistes, j'entrevois déjà tout ce que la communauté va créer comme folies avec toutes ces possibilités de gameplay. D'autant qu'un petit jeu de Air Hockey à 2 démontre qu'un écran multitouch n'est pas inutile.

Notre entretien avec la bête déjà terminée, un journaliste de Playstation (pas plus d'infos) interviewe une fille un peu trop hystérique pour ne pas être suspectée de fanboyisme. Quand vient mon tour, j'explique que je suis très emballé par la grandeur de l'écran, mais aussi et surtout par les possibilités immenses que pourrait proposer toutes ces fonctionnalités (puique j'ai entrevu plein d'éléments de gameplay différents sans même avoir vu de démonstration des deux caméras, du near ou même du sixaxis).

"- Vous allez l'acheter ?

- Tu déconnes ? 300 brouzoufs pour risquer de me la faire piquer dans le train ???"

Bon ça c'est ce que j'aurais voulu lui répondre, en vrai j'ai dit "on verra", en effet, on verra quand elle sera moins chère. Mais pour ceux qui se fichent de cet argument stupide, c'est certainement la console m'ayant le plus surpris depuis un bail. Pfiou, le quart de la journée bouffée par cette insupportable attente, je me remet à m'intéresser à des choses plus abordables. 

 

SoOoOonic, le plus fort c'est bien toi ! (surtout dans Sonic R)

Sonic Generations sur PS3 par exemple. Un écran gigantesque et l'impossibilité de me tenir à plus d'un mètre de celui-ci font que je voyais le moindre pixel de travers. Pourtant le jeu est assez joli, très coloré, et tout le tralala. Techniquement c'est perfectible mais on est tellement peu souvent à l'arrêt qu'on s'en fout. Je ne sais pas à quel stade était la démo, je ne sais même pas si c'est la même que celle proposée récemment sur les plateformes de téléchargement, mais mon Dieu que la partie "Old School" est gâchée par un temps de latence dans les contrôles. Franchement, ça donne l'impression que Sonic a bouffé trop de Happy Meal pour sa collection de cadeaux Ronald. Lorsque ça va plus vite, c'est tout de suite plus agréable, mais au démarrage, alors que je m'attendais à trouver plus ou moins un clone de Sonic 2 (et ses suites jusqu'à Sonic CD et ceux sur GBA), j'avais pas tellement l'impression de parfait contrôle du personnage. Un peu comme dans Sonic 4 en fin de compte, mais pas aussi poussé. Ca n'est pas injouable, mais je trouve ça toujours pas à la hauteur des quelques remakes amateur qu'on peut trouver sur le net. Sinon le level design est vraiment très bon, on passe du premier au second plan (ça m'a rappellé Wario sur Virtual Boy, allez savoir pourquoi...), il y a des embranchements au sol, en l'air, des "BOING" - riez pas, c'est comme ça que je les appellais étant gosse - partout, les animations sont fluides, le framerate aussi, c'est agréable. Peut être qu'avec un temps d'adaptation le démarrage et les sauts me sembleront moins frustrants.

La phase "moderne" emprunte quelques niveaux des Sonic Adventure, qui me faisaient déjà penser à Crash Bandicoot sous LSD. C'est pas désagréable, mais si c'est toujours aussi linéaire, il n'y aura aucun intérêt à les jouer. Les ennemis se tuent sans aucune subtilité, et seule la vitesse impressionnante a un intérêt. Je ne m'avance pas trop, vu que je n'ai pas fait le niveau en entier.

 

Et là, c'est Homefront qui gagne. Je déconne.

Il est temps maintenant de parler un peu d'une tendance omniprésente autant sur le salon que sur le Cyberweb 2.0 : la bataille entre Call Of Duty et Battlefield. Ce qui est sur, c'est que BEAUCOUP plus de monde attendait de voir le nouveau simulateur de soldat flottant d'Activision. Pourtant, il peut y avoir plusieurs raisons à ça : Les gens ont joué à la BETA, ils n'ont peut être plus besoin de jouer à un jeu qui sort dans une semaine. De plus, les parties se jouant à pas mal en même temps (12 ou 16, je n'ai pas compté) sur deux plateformes (PC et PS3), donc c'était peut être en fait une bonne organisation qui faisait que la file d'attente se rétrécissait autant que les gens arrivaient, donc les gens arrivaient de façon plutôt fluide, je ne sais pas comment cela se passait pour Modern Warfare 3, je n'y suis pas allé, mais c'était Behind Closed Doors (dit avec le ton de Rahan).

J'ai donc fièrement choisi de jouer sur PC, parce qu'ayant essayé les BETA sur les deux plateformes, la maniabilité me semblait propice au PC : c'est simple, c'est la jouabilité FPS la plus fluide depuis Crysis. Le premier hein. La carte sur laquelle on jouait était assez banale. Elle était plutôt petite, le design pas terrible, et c'était du team Deathmatch. Bon pas génial, et à peu près tout était désactivé (friend spawn compris). Rien à rajouter par rapport à la BETA, les gens coopéraient et on a eu plusieurs fois des échanges de tirs avec d'un côté d'une rue les copains, et de l'autre les pas copains. Et c'est assez rare dans un FPS multi pour être grisant. Enfin bref, c'était sympa, mais ça m'a clairement pas vendu le jeu.

Continuant à errer parmi les Zumba Fitness et Just Dance 3 (où il y avait quand même une ambiance festive !), je suis tombé sur SSX, dont tout le monde se foutait. Seul un groupe d'ados qui devait être là depuis pas mal de temps s'entrepassait la manette. Ca avait l'air fun, c'était beau, mais apparemment, soit tout le monde se moquait complètement du jeu, soit le groupe d'ados se passaient la manette depuis le matin même empêchant tout le monde de jouer. J'opte quand même pour la première explication...

Petite étrangeté du salon, un petit jeu Kinect était jouable sur une scène, histoire de bien s'afficher devant des regards moqueurs. C'était Kung Fu High Impact, le personnage (qui était le joueur filmé grâce à la caméra) était assailli de ninjas qu'il devait tabasser à coups de... heu, ben des vrais coups en fait Je sais pas vraiment si le jeu avait l'air fun ou si c'était le commentateur hystérique qui m'obligeait à l'apprécier, mais je trouvais pas ça désagréable. Cinq minutes tout du moins, si le challenge ne se corse pas un peu par la suite.

Fait pas très important, mais intéressant, GT5 passionne toujours autant puisque les bornes avaient presque toujours une petite file d'attente derrière. Certes c'était incomparable avec Forza 4, mais tout de même, le jeu continue à faire parler de lui, même sans être à l'ESWC.

Si j'ai un peu zappé la 360 (les prochains jeux présentés comme Dance Central ou Halo Anniversary ne m'intéressaient pas, et les autres sont déjà sortis comme Forza 4 ou Gears 3, mais attiraient la foule), je me suis quand même intéressé aux jeux sur les consoles Nintendo délaissés vers la fin.

Le mec devant semble d'accord avec ceux qui ne veulent pas pouvoir tirer en marchant.

 Il y eut tout d'abord Resident Evil Revelations, qui, sous son nom pourri, semble assez sympathique. C'est difficile d'évaluer un jeu d'horreur dans un bruit aussi gigantesque, mais n'étant pas du tout un amateur des Resident Evil, l'ambiance me paraissait soignée, c'est assez joli, le gameplay est intéressant (le fait de ne pas pouvoir tirer en bougeant est très opressant, je sais qu'il y a des débats endiablés à ce propos), le côté old school - genre "oh, cette porte est fermée, me faudrait-il une EPINGLE A CHEVEUX COURBEE pour l'ouvrir ?" (j'exagère à peine) - est sympathique, mais j'espère qu'il ne rend pas quelque mécaniques de jeu un peu vieillottes, comme le retour à des zones de jeu antérieures. Enfin, j'extrapole parce que le passage auquel j'ai joué était assez linéaire, donc je suivais le couloir. Le premier contact a beau être positif, j'arrête pas de me dire qu'ils ont intérêt à faire plus qu'un monstre difforme sortant d'un couloir en faisant "bouh" pour faire peur sur la longue. C'était en tout cas sympa à prendre en mains. Par contre la 3D est bien naze.

Un éléphant vert qui porte un chewing gum rond qui porte un oeil bleu avec des membres qui porte un Simpson raté qui porte une baguette magique. La définition d'épique.

Ensuite, encore une bonne surprise multijoueurs avec Kirby's Adventure WII. Un jeu qui abandonne malheureusement ses graphismes incroyables d'Au fil de l'Aventure pour quelque chose de plus classique. Je n'y ai joué qu'à deux joueurs, c'est plutôt rigolo, on se gobbe la tronche pour s'envoyer sur l'ennemi tout en tapant sur les ennemis grâce à des power-ups délirants. j'ai un peu peur que le jeu passe totalement inaperçu... Un jeu en scrolling horizontal sur la console de salon la moins jouée du moment (spéculation, certes), qui plus est une série ne se vendant pas par camions en entiers, j'espère qu'il s'en sortira. En tout cas, je suis content de voir que Nintendo n'oublie pas ses origines, et prend un malin plaisir à garder des mécaniques de jeu intactes de ses vieilles licences en leur donnant un nouveau souffle ethetique et dans la jouabilité.

La vraie préquelle de la Planète des Singes : ils l'ont dominée en deltaplane.

Par contre, j'ai pu m'essayer à un circuit de Mario Kart 7 (premier Mario Kart qui ait un numéro, non ? Ils devaient être à court d'idées pour le titre...), et j'ai vraiment trouvé ça mou... Je suis peut être habitué aux jeux qui vont un peu plus vite - étant passé à Motorstorm depuis peu - mais là, la course en question est très large, je me sentais tout seul sur la piste, j'allais à deux à l'heure, je me disais "mais bordel, il avance pas ce tacot" jusqu'à ce que je me rende compte que j'étais deuxième... Mouais, de plus les phases sous l'eau n'ont aucun intéret si ce n'est ralentir encore plus le rythme. Peut être qu'il est trop tôt pour juger le jeu, peut être que je suis tombé sur le mauvais circuit, ou juste que l'IA a décidé de me faire dire du mal du jeu... Voilà ça doit être ça.

 

 

Voilà donc une description absolument pas exaustive de mes sentiments sur les jeux auxquels j'ai joué, et un peu sur le salon en lui même. Je n'ai pas pu jouer à certains jeux par flemme (après 4 heures d'attente pour la PsVita, la vue de la file pour Modern Warfare 3 a failli me faire chanceler...), et d'autres par choix (je ne veux pas me faire spoiler Mass Effect 3). Je n'ai pas parlé aussi de la très brève apparition de Christophe Balestra pour nous présenter un niveau qu'on avait déjà vu du prochain Uncharted, mais tant pis, ce n'était pas si intéressant.

Quoiqu'il en soit, ce PGW a montré de belles choses, de belles exclusivités, et même de beaux moments de maman accompagnant leur enfant à jouer à Rayman, ou Disney Universe. Il y avait beaucoup de monde, il était souvent compliqué de circuler dans les allées, mais la bonne ambiance était omniprésente, et les discussions rapides dans les files d'attentes étaient réjouissantes, et pouvaient furtivement faire oublier qu'on attendait depuis plus de trois heures pour une console qu'on achètera probablement jamais. Qu'est ce qu'on ferait pas pour se la péter auprès des copains !