Qu'on se le dise d'entrée, ce ne sont pas les grosses annonces qui font le charme de Chinajoy. Encore largement inconnu du public international, cette convention qui se tient tout les ans dans les quartiers modernes de Shanghai n'attire pas les développeurs stars, ni les gros éditeurs que nous chérissont tant.


Hein oui pourquoi ?

Ce qui plaît autant, c'est la saveur typiquement chinoise d'un salon fait par les chinois pour les chinois. Il faut toujours avoir à l'esprit que la Chine a un marché du jeux vidéo unique en son genre pour de multiples raisons : omniprésence de la culture du piratage, gouvernement tatillon sur le contenu des médias, revenus encore modestes pour la majorité, habitudes de consommation différentes. En 4 mois en Chine, je n'ai encore pas vu de boutique ni de rayons dédiés aux jeux vidéo. Par contre je sais où trouver des copies à 0,50€ ou une PSP de contrefaçon avec disque dur intégré...

Le gamer chinois, le vrai, joue quasi exclusivement sur PC, les consoles de salon ayant un existence fantomatique dans l'empire du milieu. Faute d'avoir les moyens de s'offrir un PC de brute ou même un PC tout court, ils jouent le plus souvent dans d'immenses salles de jeux en réseau où l'on est (pas très) confortablement assis sur des sièges canapés, toutefois on peut fumer et même cracher par terre. Ambiance ambiance... A force de traîner dans ces cybercafés de Shanghai, j'ai vite compris que les chinois trustent surtout les MMORPG free-to-play, les jeux de stratégie (DOTA & Warcraft 3) et les FPS (notamment une version de CS inindentifiable...). Dans une moindre mesure les jeux de sport et de course sont également joués.


On ne rigole plus !

On comprend assez vite pourquoi les éditeurs ne se sentent pas très à l'aise sur ce marché mais aussi pourquoi ils ne se pressent pas à un salon où ils n'auraient rien à montrer de pertinent. L'essentiel de la place revient aux stands qui présentent des collections du coin, enfin... de la Chine. La mode est alors aux univers que je qualifierais de médievalo-chinois, si vous voyez ce que je veux dire... Seuls EA avec son catalogue de jeux free-to-play (Need for Speed World, FIFA Online, TF2) et Blizzard grâce au combo DOTA-WOW-SC2 représentaient le jeu occidental.


Comme un (petit) sentiment d'être à la maison sur le stand d'EA...

Cela donne en fin de compte un salon où même la brochure n'est pas traduite en anglais, une grande ambiance un peu de kermesse avec certains stands dignes de l'E3, d'autres moins... Les jeux sont en chinois et à moins de comprendre le mandarin, c'est bien souvent peine perdue que d'essayer de se faire expliquer ce qu'il se passe à l'écran. Et puis c'est pas très amusant non plus. On passera donc rapidement sur les jeux présentés au Chinajoy.

Reste alors ce qui en général met tout le monde d'accord, les babes ! Et à moins d'être insensible aux charmes des femmes asiatiques, il y a vraiment de quoi oublier les tristement inabordables jeux présentés. Le nombre de photos étant limité à 5 vous trouverez ci-dessous le lien vers la galerie avec plus d'images. Je vous mets quand même ci-dessous ma préférée :


Vous êtes aussi tombés amoureux ?

Pour 100RMB (env. 11€), le Chinajoy est une expérience à vivre absolument pour tous les gamers dignes de ce nom qui vivent à Shanghai. Mention spéciale pour les goodies qui n'ont jamais été aussi accessibles ! Les animateurs se précipitent littéralement pour les offrir aux très rares étrangers qui se baladent dans les allées ! (Ils m'ont même fait monter sur un stand où j'ai correctement perdu la face en public car incapable de répéter correctement le nom du jeu du stand !)


Perte de face totale pour moi à gauche du mec avec le micro...

La galerie est ici !