Le monde de God Eater Burst est en décrépitude. Les humains vivent cachés pour survivre aux Aragami. Des monstres qui peuplent, désormais les vestiges des anciennes civilisations humaines, jadis si puissantes. Seul espoir dans un univers à la fois sombre et dangereux, les combattants de Fenrir,qui chassent les démons dans le but de ramener la paix. Une cause à priori perdue mais qui n'empêchera pas votre God Eater (votre avatar) de se lancer dans la bataille avec son God Arc, une arme aux multiples formes capable de le protéger, de tirer à distance et de frapper au corps à corps, dans une même rixe.

Trois en un

Vous l'aurez compris, ce qui distingue, finalement, God Eater Burst de ses concurrents, c'est l'utilisation, intelligente, de ce fameux God Arc. Capable de protéger, tirer à distance si nécessaire ou de frapper au corps à corps, il permet de varier les affrontements. De plus, pour jouer de la gâchette, il faut impérativement passer par des frappes tranchantes sur l'ennemi, ceci afin de remplir la jauge de tir. Un système intelligent qui oblige à exploiter les trois formes de l'arme. Remarquez, par ailleurs, que si le système de ciblage est efficace au corps à corps, son absence brille lorsque l'on passe en mode tir, puisqu'il faut alors viser à l'ancienne. C'est évidemment une question d'habitude mais il faut bien avouer que la prise en main et certaines combinaisons de boutons compliquent la donne au début, vous êtes prévenus.

Bestiaire amer ?

Dommage, néanmoins, que cet atout dans le registre de la variété ne trouve pas son équivalent concernant les ennemis. Assez souvent récurrents, malgré une puissance et une esthétique légèrement différentes, ils profitent tout de même d'une certaine intelligence, en agissant avec logique pendant les batailles. On apprécie d'ailleurs qu'il en soit de même pour les personnages non joueurs qui vous accompagnent pendant plusieurs missions.

Un quotidien qui tue

Pour le reste, God Eater Burst propose des missions, somme toute classiques et se résumant souvent à de l'épuration. Heureusement, les niveaux sont souvent bien construis, même si on aurait apprécié un peu plus de variété. Enfin, certains défis peuvent se réaliser très rapidement afin de récolter des denrées et de modifier son arsenal. D'ailleurs, notez que des briefings vous mènent sur la bonne piste pour customiser votre arme et, finalement, être mieux préparé contre ce qui vous attend dans les niveaux.

Beau mais trop solo ?

J'admets volontiers que God Eater Burst se dévoile sur la longueur. Proposant une histoire plus poussée, après un début un tantinet trop lent, le scénario du titre de Namco Bandai parvient tout de même à intéresser après plusieurs heures de jeu. Cela va d'ailleurs de paire avec les graphismes, souvent réussis, ainsi que les décors, qui gagnent en richesse avec le temps. De même, le jeu révèle sa profondeur en termes de customisation (armes, équipements et munitions), de missions et d'intérêt général au fur et à mesure de votre avancée. Voilà qui donne, bien évidemment, envie de poursuivre l'aventure, même si on regrette l'absence d'un mode multijoueurs sur la toile. En effet, c'est en mode Ad Hoc, uniquement, que vous pourrez partager le jeu à plusieurs. Heureusement, les parties s'avèrent intéressantes en groupe et demandent une vraie coordination pour être menées à bien.

Pas forcément fabuleux, mais globalement bien fichu, God Eater Burst est un bon petit jeu. A la fois profond et amusant à jouer, il comblera les amateurs du genre. Néanmoins, ces derniers lui préfèreront, à n'en pas douter, la série des Monster Hunter, nettement plus rodée et efficace. Bref, GEB est à mi-chemin entre Lord of Arcana et Monster Hunter. Un peu mieux que le titre de Square Enix mais pas assez varié pour étonner les habitués du genre et détrôner le champion de la catégorie...