Pourquoi ? Pourquoi avoir développé Ghostbusters : Sanctum of Slime ? À quoi bon ? À quoi sert-il ce jeu ? Je vais vous le décrire un peu quand même : vous dirigez l'un des membres d'une équipe de ghostbusters noobs mise en place pour soulager les très connus et respectables Ray, Peter, Egon et Winston. Petit détail sympa, l'une de ces recrues en question est le neveu de Janosz Poha, le nabot manipulé de Ghostbusters 2. Sinon on trouve un black intello, une gonzesse grande gueule et un jeunot blondinet enthousiaste. Et pas de bol, ce quatuor se retrouve au milieu d'une grosse crise paranormale, avec invocation d'un destructeur à la clé. Du coup, ça fritte du fantôme par paquet de 42, et ça vanne à tout va.

Daltoniens s'abstenir !

Alors déjà pour les vannes, ce n'est pas drôle. Mais pas du tout. Genre le bide total. Ensuite le gameplay est répétitif à vomir. Vous passez d'une salle à l'autre, vous la videz, et ainsi de suite jusqu'au Boss du niveau qui ne présente jamais vraiment de difficulté. Le gameplay repose entièrement sur une idée originale, mais on en a vite fait le tour. Vous avez trois armes : une rouge (le rayon bien connu), une jaune un peu du type shotgun, et une bleue qui tire des boulettes (étonnamment plus puissantes lorsqu'elles ont rebondi une fois dans le décor). De son côté le jeu vous harcèle avec des monstres rouges, jaunes ou bleus, il faut donc permuter entre les armes assez fréquemment pour tout nettoyer, car on ne tue qu'avec la bonne couleur !

Un pour tous et... un pour tous

Ghostbusters Sanctum of Slime est aussi développé pour être joué en coop' à quatre. C'est-à-dire que si vous êtes seul, l'IA s'occupe des autres personnages. Elle se défend assez bien, mais malheureusement, pas suffisamment bien pour réussir à finir le jeu en solo. Un des principaux problèmes vient du fait qu'elle cherche à soigner les collègues à terre avant même de nettoyer une zone. Pendant un certain nombre de niveaux, cela fonctionne bien ainsi. Mais le jeu devient subitement beaucoup plus dur, et là, c'est la cata. En gros, si vous mourez, tout le monde meurt. Et comme l'action est un peu confuse et qu'il est très difficile de rester en vie, vous recommencez un millier de fois la même zone en priant pour trouver les bonus (invincibilité, dégâts améliorés) qui vous permettront de survivre. L'IA ne sert plus à rien. Alors vous laissez tomber le solo et vous allez dans le lobby pour rechercher des joueurs humains. Vous êtes chaud, vous êtes prêt ! Et personne ne vient. Vous écoutez la chanson de Ghostbusters cinq fois en boucle et puis finalement, vous allez jouer à autre chose...

Si vous avez trois amis ayant acheté Ghostbusters Sanctum of Slime, alors vous pourrez peut-être profiter pleinement de l'action répétitive et de l'histoire à deux balles servie à coups de vieux comics moisis. Mais il y a sûrement mieux à faire avec 7,99 euros (Steam) ou 800 MS points (XBLA). Le jeu sortira le 30 mars sur le PSN.