« Si Indiana Jones en avait, il s'appellerait The Ball », c'est un peu ce qui vient à l'esprit quand on joue à ce titre indé des studios Teotl (qui sont suédois et non d'origine sud-américaine comme on pourrait le croire). Alors que vous creusez une montagne avec vos collègues archéologues, le sol s'effondre et vous voilà plusieurs mètres plus bas, seul. Le temps que l'on vienne à votre secours, vous décidez de traverser la montagne à pied en passant par des kilomètres de ruines « précolombiennes » (ça évite de se planter sur l'origine aztèque ou maya, ou autre...) remplies de mécanismes incroyables et de technologies étranges. Il semblerait que les lieux abritent une civilisation perdue, ou quelque chose du genre ! Et c'est bien protégé, avec divers puzzles à base de lave, d'eau, d'électricité, de souffleries...

First Person Bouler

Pour actionner tout ça, vous avez votre boule. Et pour manier votre boule, qui est plutôt grosse et lourde, vous avez un marteau. Ou plutôt une sorte de piston à double fonction : il sert à taper dans votre boule avec plus ou moins de force (certains aiment ça), mais aussi à l'attirer vers vous grâce à un mystérieux pouvoir de traction. Votre boule est donc très facile à prendre en main. Vous pouvez parfois garnir votre boule de clous, la faire rouler dans la lave, et même l'électrifier, ce qui devrait intéresser Jean Marie. Mais le plus souvent, votre boule est utilisée pour enclencher des interrupteurs. Il faut aussi savoir que la montagne est peuplée de créatures pas super accueillantes : vous aurez souvent à vous défendre à coups de boule, en général en écrasant les ennemis à la Pompoko.

J'ai un peu les boules

Avec tout ça, on ne peut pas dire qu'on s'ennuie dans The Ball, mais ce n'est pas le délire non plus. Action et puzzles sont bien mélangés et agrémentés d'une histoire sympathique et d'une ambiance très prenante. Malheureusement, les casse-têtes sont loin d'être très casse boules. On se contente de débarquer quelque part et de, à défaut d'autre terme, « faire ce qu'il y a à faire », sans avoir besoin de trop réfléchir. Ou alors, j'ai gagné 200 de QI dans la nuit, mais j'en doute. The Ball s'avère donc agréable à jouer, mais facile et court (6h de jeu). Le mode Survival vous rajoutera une louche d'action plutôt rigolote, avec une tonne de pièges à faire pleuvoir sur des vagues de monstres. Pour le coup, j'aurai aimé que la difficulté soit dans la campagne solo plutôt que là.

The Ball a des faux airs de Portal : un principe simple pour titre court et malheureusement trop facile. On traverse le jeu sans vraiment se poser de questions... Mais c'est tout de même un voyage intéressant que nous propose Teotl, alors si vous vous laissez tenter, vous verrez : elle est attachante, votre boule.