Dès les premières minutes de ce cinquième et dernier épisode de The Devil's Playhouse, on sait qu'on n'aura pas à faire à une aventure ordinaire. Comme dans They Stole Max's Brain, Sam se retrouve une fois de plus seul pour démêler les fils de l'intrigue. Et pour cause : son partenaire de toujours s'est vu transformer en monstre gigantesque et tentaculaire, semant chaos et destruction dans les rues de New York.

Bien décidée à lui éviter l'anéantissement par missiles nucléaires, une petite équipe d'aventuriers va s'introduire à l'intérieur du corps de la bête pour tenter, avant qu'il ne soit trop tard, de lui redonner forme humaine. Enfin, forme humaine, on se comprend, on parle de Max après tout.

Casting de rêve

Du coup, pour appuyer le côté épique de cette mission, Telltale en profite pour faire intelligement un peu de fan service en ressortant quelques personnages emblématiques de ces trois dernières saisons, comme le couple de jeunes mariés Abraham Lincoln et Sybil Pandemik, ou encore Mr. Featherly, le poulet acteur de sitcoms.

Même si on regrettera l'absence des fameux pouvoirs qui avaient égayé les précédents épisodes, on se réjouit néanmoins de constater qu'après trois saisons, Telltale parvient toujours à nous surprendre en déroulant de nouveaux concepts de plus en plus délirants.

Le tour du propriétaire

Cette fois-ci, c'est la symbolique de l'anatomie interne de notre malheureux Sam-zilla qui témoigne de leur esprit délicieusement malade : du salon cosy représentant le cerveau à la cuisine équipée faisant office d'estomac, on nage une fois de plus dans ce surréalisme jouissif qui a fait le succès de la série.

Avec une trame insensée, des répliques à se tordre de rire et un générique de fin qui devrait arracher une larme à tous les fanboys émotifs, The City That Dares Not Sleep démontre, si besoin était, que dans le domaine des point & click délirants, Telltale a toujours une bonne longueur d'avance sur la concurrence. Une conclusion parfaite à une saison qui l'était presque (si l'on omet le faiblard troisième épisode). À consommer sans modération.