Reprenant chaque péripétie principale, le mode histoire promène le joueur de lieu en lieu et lui fait affronter différents personnages de la série. Le concept est très inspiré du jeu de Square Enix, Dissidia : Final Fantasy, un bon exemple de produit dérivé pour fans. Chaque personnage dispose de deux types d'attaques et de coups spéciaux qui se déclenchent sur une gâchette, l'autre étant dévolue à un système de ciblage automatique tout aussi imprécis. Les actions contextuelles qui faisaient le sel de Dissidia ont disparu au profit d'un compagnon dirigé par l'IA avec lequel le joueur pourra coopérer via des actions de soutien ou lors d'attaques spéciales coordonnées.

Alchimiquement mauvais

Ce produit pour fanboys ne trouve son intérêt (limité) que dans la customisation des personnages à travers des caractéristiques de base et des tenues supplémentaires (en réalité des couleurs différentes) ainsi que dans la possibilité de débloquer plusieurs héros de la série : Alchimistes d'Etat, Homonculus ou personnages secondaires. Les graphismes pas très jolis ne font pas honneur aux pouvoirs alchimiques des combattants, pourtant repris fidèlement de l'œuvre original, et le jeu se paie le luxe de n'offrir aucune cinématique, toutes les phases d'histoires étant en fait représentées par des dialogues fixes.

Fullmetal Alchemist : Brotherhood fait partie de ces goodies au rabais si nombreux, qui comptent sur la seule popularité de leur marque et quelques éléments de gameplay pompés chez d'autres jeux du genre pour séduire les fans conciliants. Pire, il ne s'assume pas totalement. L'UMD renferme le premier épisode de la série, un cadeau qui ne s'adresse pas vraiment à un aficionado suffisamment amoureux pour acheter un jeu de piètre qualité. Restent les personnes qui ne connaissent pas la série, mais quel est l'intérêt de se procurer un jeu de combat médiocre tiré d'une série inconnue lorsqu'il en existe tant de meilleures ?