Jump!, c'est le début d'une série de titres indépendants pour Arkedo, qui vise une sortie par mois en attendant qu'un projet plus "consistant" soit repéré par un éditeur, de préférence pas véreux. L'idée de développer des titres en indépendant pour les publier directement sur le Live n'est certes pas nouvelle, mais l'ambition d'en faire un par mois l'est déjà plus. On verra si Camille (ze boss) et ses sbires de génie tiennent la cadence, mais si c'est le cas et que tout est au niveau de Jump!, ça va faire des heureux.

Un café, un jeu et l'addition

Précisons tout de suite que Jump! est un titre qui coûte moins cher que votre goûter, voire qu'une journée d'espressos pour les drogués dans mon genre : 240 MS Points, soit 3 euros ! Jeu indépendant à télécharger sur le Xbox Live, les screenshots ne rendent pas honneur à la beauté de la chose. Véritable ode aux jeux 8 bits de notre mon enfance, ce titre est dans la plus pure tradition plate-forme et reprend tous les pièges du genre : monstres invincibles à éviter absolument, pièces à ramasser, objets pour se faciliter la vie, plates-formes vicieuses en tout genre, etc. Le héros, nommé avec beaucoup d'originalité Jumpboy, devra désamorcer toutes les bombes à retardement du niveau pour que la porte s'ouvre et qu'il puisse accéder au niveau suivant.

Humour au crabe

Blindé de petites références et d'humour, ce jeu revendique son côté oldschool : pas très long, il ne dispose d'aucun "Continue" et si vous cramez toutes vos vies, il faudra repartir du début. Comme un joueur des 80's, un vrai. Et le jeu se fout de vous au passage, parce qu'on est facétieux chez Arkedo. Et pas très bon à Street Fighter 4, mais c'est un autre sujet... Bref, si certains vont terminer le titre du premier coup, les handicapés du pad comme moi en auront pour un moment avant de voir la fin. Saut raté avec atterrissage sur des pieux, agression d'une meute de crabes, plate-forme qui s'effondre, les façons de mourir son diverses et toujours frustrantes.

Et en plus, c'est de ma faute

Le gameplay, réglé aux petits oignons et associé à des niveaux vicelards réalisés en interne avec un fichier texte (!), est fait pour que le joueur comprenne rapidement que si ce saut ne passe pas, ce n'est pas de la faute du jeu. Non. Le problème se situe plutôt au niveau des mains qui tiennent le paddle. Vexant. Et du coup on y retourne d'autant plus motivé !

Ce "Pitfall-like 2009" plein d'autodérision, avec ses musiques délicieusement rétro, offre un voyage dans le temps pour un prix ridicule, et une excellente manière de découvrir le gameplay des années 80 pour les plus jeunes. De quoi patienter entre deux blockbusters hors de prix, ou jusqu'au prochain Arkedo.