Ce nouvel épisode des aventures de nos plombiers préférés débute comme toujours d'une bien loufoque manière. La Rouliboulite, un mal d'origine mystérieuse, s'abat sur le Royaume Champignon. Un à un, les sujets de la Princesse Peach se mettent à gonfler démesurément jusqu'à devenir de gigantesques ballons incapables de se mouvoir si ce n'est en roulant. Et pour soigner cette véritable pandémie, la princesse n'a pas de meilleure idée que de faire appel à ses plombiers préférés. Lesquels sont presque immédiatement avalés par Bowser qui ne supportait pas de n'avoir pas été invité à la réunion de crise. Notre nouvelle star tout en muscles découvre rapidement que c'est Gracowitz , un petit personnage tout en dents, qui est à l'origine du mal. Son plan ? Conquérir le Royaume Champignon, what else ?

Move your body

Si le pitch de Mario & Luigi nous entraine toujours plus loin dans le n'importe quoi, la prise en main, elle, ne bouleversera pas les habitués de la série. On retrouve toujours le duo dynamique composé par Mario et Luigi, chacun se voyant attribué un bouton, respectivement A et B. Évoluant dans un univers qui allie avec brio plate-forme et RPG, ils vont explorer les différentes zones du corps de Bowser en sautillant avec coordination. Et lorsqu'ils rencontrent un ennemi, c'est alors le système de combat au tour par tout typique qui prend le relai. Ces affrontements sont toujours aussi vifs puisqu'ils intègrent un peu d'action, notamment dans le système dynamique de combo et de contre-attaques (il faut appuyer sur un bouton au bon moment) ce qui permet de ne pas perdre l'attention des joueurs, jeunes ou moins jeunes. Cette jouabilité bien calibrée a fait ses preuves, mais jusque là rien de nouveau. C'est là que Bowser entre en piste et il est jouable ! Plus lourd et puissant, le gros bulldozer remplace les attaques sautées de base par des coups de poing ravageurs. Comme nous sommes dans un RPG, rappelons que les joueurs pourront améliorer les différents aspects des trois personnages en passant des niveaux ou en achetant de l'équipement. Il sera ainsi possible de varier les attaques de Bowser, qui invoquera ses sbires ou avalera ses ennemis, comme celles des frères Mario qui dénicheront moult cochonneries à balancer à la figure de leurs adversaires.

Shake ton booty

Les frères Mario sur l'écran du bas, Bowser sur l'écran du haut, chaque groupe devra coopérer avec son ennemi préféré pour progresser dans l'aventure. Et c'est là que l'on tient le gros (c'est le cas de le dire) intérêt du
titre, car à la possibilité de passer à tout moment d'un écran à l'autre s'ajoutent les répercussions des actions des frères Mario sur l'organisme de Bowser. Nos plombiers pourront ainsi venir en aide à leur hôte récalcitrant en influant directement sur diverses parties de son corps. Stimuler un muscle augmentera sa performance physique, mais s'attaquer à ses nerfs lui sera très douloureux. L'autre nouveauté du titre, c'est la possibilité d'avaler les adversaires de petite taille. Ceux-ci se retrouvent projetés dans le ventre du roi des Koopas, où les attendent de pied ferme Mario et Luigi. Là encore les répercussions sont immédiates et Bowser risque d'encaisser des dégâts si ses organes internes sont touchés. La richesse des interactions possibles n'a d'égale que la durée de vie du jeu, qui fait honneur au genre sur console portable, puisqu'il faudra plus d'une trentaine d'heures pour espérer le boucler.

L'action ultra coopérative et segmentée de Mario & Luigi : Voyage au centre de Bowser assure des dizaines d'heures de jeu hilares et dynamiques. Si son atout de poids réside bien entendu dans son double casting, le titre peut aussi compter sur un scénario bien barré et une réalisation excellente tant du point de vue de la plate-forme que du RPG. On regrettera peut-être un petit air de déjà vu malgré les nouveautés apportées, mais c'est aussi ce qui fait l'identité de l'univers de Mario.