Pour rappel, In Death est un jeu d'action à l'arc, façon rogue-lite sans aucune narration et doté d'une génération procédurale des environnements. A chaque mort du joueur, celui-ci retourne au point de départ et peut compter sur des améliorations débloquées en parcourant les lieux et en dégommant divers ennemis à l'aide d'un arc ou d'une arbalète, qui n'est cependant pas disponible au début de l'aventure...

C'est la mort de ma vie

N'y allons pas par quatre chemins, In Death Unchained est un portage pur et dur des autres versions du titre, auquel se greffe un nouveau niveau conçu spécifiquement pour cette version Oculus Quest. Après avoir parcouru le purgatoire et le paradis perdu, nous sommes invités dans l'enfer des abysses, une zone de jeu diamétralement opposée aux deux niveaux d'origine, proposant cette fois des environnements sombres et rougeâtres en enfer. Après avoir terminé les 3 zones et terrassé chacun des boss, le joueur revient dans un purgatoire V2, un paradis perdu V2 et des abysses V2, puis le purgatoire V3 etc... reprenant ainsi l'aventure de zéro avec une difficulté accrue. Ce New Game+ est surtout destiné aux fous furieux souhaitant faire exploser le tableau des scores, dont le haut est squatté par une seule catégorie de joueurs... on y reviendra.

Immersion ou simplicité ?

In Death est avant tout un jeu de tir à l'arc, la seule arme accessible au début du jeu. On vise à l'aide d'une manette Oculus Touch, et on bande (l'arc...) avec l'autre. On décoche les flèches comme si on y était, accentuant fortement l'immersion. De plus, le fait de ne plus être harnaché par des câbles rend bien évidemment le gameplay plus agréable, en particulier si vous jouez dans une grande pièce. Cependant, le tracking inside-out de l'Oculus Quest montre un peu ici ses limites, puisqu'en règle générale, la main tirant la corde de l'arc vient se positionner naturellement à côté de notre tête, voire même légèrement derrière, sortant ainsi du champ de vision des caméras intégrées du casque. Même constat si l'on approche trop près le contrôleur de la face avant du Quest. Cela résulte donc en des problèmes de tracking récurrents qu'il faut contourner en modifiant sa façon de bander l'arc, mais rendant ainsi plus difficile la visée. L'autre solution consiste à rapidement débloquer l'arbalète afin de viser et tirer d'une seule main, gâchant par la même occasion l'immersion que procurait l'arc. L'arbalète est pour ainsi dire le mode facile du jeu. Tous les joueurs en haut du classement l'utilisent, sans exception. Et malheureusement, à moins de devenir un Legolas puissance 1000, il y a peu de chance que vous puissiez atteindre les sommets de celui-ci en jouant à l'arc. C'est donc un choix difficile à faire, celui de la meilleure immersion au détriment du tracking qui montre ses limites, ou celui de la simplicité au détriment de l'immersion.

La mort, gloire et beauté

Techniquement, In Death Unchained s'en sort très bien malgré la faible puissance du processeur de l'Oculus Quest. Si cette version contient moins d'effets visuels ou de distance d'affichage que les versions PC et PS4, cela ne l'empêche pas pour autant de tenir la route et d'être agréable à jouer. Petit bémol concernant la bande son du jeu, aux bruitages toujours aussi grossiers... Comme dans les autres versions, on s'y déplace fluidement (mais lentement) grâce aux joysticks des Oculus Touch, avec toujours la possibilité de se téléporter en utilisant au choix une flèche de téléportation à planter à l'endroit que l'on souhaite atteindre, ou en jetant un éclat de cristal autour de nous pour effectuer de petits dash. Ne reste plus qu'à parler de la difficulté du titre, qui s'estompe peu à peu, grâce à notre capacité d'apprentissage mais également par les capacités nouvelles qui se débloquent au fil de nos pérégrinations. In Death n'est jamais punitif, juste assez difficile pour que sa durée de vie soit correcte et nous faire un peu oublier qu'il n'y a que trois niveaux et donc, trois boss.