J'aime bien les puzzles games sur portable. Pour passer le temps dans le métro, c'est parfait. Il n'y a pas d'intrigue à suivre, de combats de deux heures, et si jamais on oublie de sauvegarder parce qu'on est trop pressé de sortir du wagon, on n'est pas dégoûté. En plus, on a l'air vachement plus intelligent quand on réfléchit pour passer un tableau que lorsqu'on caresse son toutou à Nintendogs, ce qui d'un point de vue crédibilité auprès des autres voyageurs n'est pas sans importance. C'est donc avec plaisir que j'ai effectué le test de Mario Vs Donkey Kong 2 sur un strapontin, peinard, en effectuant le trajet vers la rédac. En plus, j'avais bien aimé le premier volet sur GBA qui, sans révolutionner le genre, offrait un challenge sympa.

La Marche des Mini

Pourquoi un tel sous-titre? Et bien parce qu'ici, ce n'est pas Mario que l'on dirige, mais des versions miniatures en forme de jouets mécaniques et complètement crétins, façon Lemmings. On leur donne une direction vers laquelle aller à l'aide du stylet et ils se contentent d'avancer bêtement sans ce soucier des objets qui se présentent devant eux. On peut aussi les faire sauter... et voilà, c'est tout. Le reste des actions se résume à des interrupteurs qui actionnent des ascenseurs, des tapis roulants et autres trucs somme toute classiques. A partir de là, on avance dans des tableaux plus ou moins semés d'obstacles, qu'il faut surmonter pour trouver la sortie, intelligemment matérialisée par une porte. En moyenne, on dirige trois Mini-Mario pour arriver au bout du tableau (mais ça peut aller bien au-delà sur certains niveaux), il n'y a pas de quota à respecter, il suffit qu'un seul bonhomme trouve le chemin de la sortie pour que l'on puisse passer au niveau suivant. En plus, que ce soit clair : trouver son chemin n'est pas vraiment un casse-tête, c'est même plutôt facile. En tout cas, on est très loin des autres jeux du genre, qui demandent parfois un doctorat en Lemmingologie pour arriver au bout.

"La perfezionne" ?

En fait, l'important n'est pas de passer le niveau, mais plutôt la quête de la perfection. Etant donné que l'on obtient une médaille d'or, d'argent ou de bronze selon l'efficacité, il faut se creuser les méninges pour récupérer toutes les pièces d'or éparpillées et faire sortir les Mini-Mario à la chaîne afin de maximiser les points qui sont attribués à la fin. En plus, un bonus de temps est aussi accordé, alors il faut agir vite. Des cartes sont aussi présentes dans chaque niveau, et elles permettent de débloquer des mini-jeux (sans réel intérêt cela dit). Dans l'absolu, c'est une bonne idée, mais c'est à double tranchant, car pour que cela fonctionne, il faut donner envie au joueur de finir les tableaux à 100%, ce qui hélas n'est pas du tout le cas. A cause du manque de variété, on se retrouve rapidement à faire la même chose, jusqu'à ce que l'on perde toute motivation et que l'on finisse par enchaîner les 80 niveaux en espérant arriver vite au bout, sans ce soucier des bonus et de la course aux points. Même les boss sont ennuyeux, puisqu'ils reprennent toujours le même principe, à savoir envoyer des Mini-Mario en hauteur pour atteindre Donkey Kong. C'est marrant, une fois ou deux, mais pas bien plus.

Mario Brainstorming

Pour parer à cet ennui probable du mode solo, les développeurs ont eu une super idée : Profiter du Wi-Fi pour permettre aux joueurs de créer des niveaux, grâce à un éditeur bien foutu, et de les partager avec le monde entier. Du coup, cela devient plus intéressant, car avec les esprits tordus qui se baladent, on imagine déjà des créations imaginatives et surtout beaucoup plus difficiles. Mais pour cela, il faudrait qu'une communauté se créée, ce qui n'est pas gagné. Pour tout vous dire, je n'ai pas pu vérifier cet aspect du jeu faute de personnes disponibles. Alors certes, c'est sans doute dû au fait que le titre vienne tout juste de sortir, mais rien ne dit que ça va changer avec le temps (surtout qu'il est disponible aux US depuis plusieurs mois). Au final, Mario Vs Donkey 2 s'avère être un bon petit jeu de réflexion, juste moyen à cause de sa facilité et de son manque d'appeal, mais qui pourrait devenir vraiment intéressant si le public apporte sa contribution dans le mode online.