À moins que vous ayez hiberné tout au long de l'année 2017 dans une grotte, il est peu probable que vous soyez passés à côté de la gamme Playlink, une série "casual" vous proposant de jouer avec vos amis de passage à la maison en utilisant leur smartphone/tablette en guise de manette. Pour l'instant, le succès est plutôt mitigé. Si Qui est tu ? a vraiment réussi son coup, la suite était moins réjouissante, avec notamment Knowledge is Power, un quiz qui sentait le réchauffé, et Hidden Agenda, un film interactif aux intentions louables mais bourré de petits défauts. Maintenant, c'est donc Frantics qui entre dans la danse et ajoute la corde des mini-jeux déjantés à l'arc de plus en plus varié de la gamme Playlink.

Play-Doh

Au niveau du design en tous cas, Frantics est assez réussi. Que ce soit le renard qui nous sert d'hôte ou les différents concurrents, eux aussi sous forme d'animaux, les modèles 3D donnent l'impression d'avoir été crées avec de la plasticine et présentent des formes grotesques, amusantes, qui devraient séduire le plus grand nombre. L'humour proposé par le titre, avec sa bande son française de bonne qualité, aident grandement à se mettre dans l'ambiance. Mais ce qui fait vraiment le coeur du jeu, ce sont ses mini-jeux jouables à 4, que l'on espère délirants ! Frantics nous propose des épreuves allant de la course à obstacle où l'on se pousse joyeusement dans le décor, à d'autres où l'on doit déclencher son parachute le plus tard possible (et bien souvent trop tard !), faire du curling sur un terrain plus qu'accidenté, ou encore un royal rumble sanglant qui prend place sur une plateforme glissante en haut d'une falaise. Tout un programme. Le fun est généralement au rendez-vous dans tous les jeux disponibles, mais certains se montrent assez similaires et on en fera finalement assez vite le tour, en à peine quelques parties. Ne comptez pas sur lui pour animer votre soirée toute entière !

Gyroscopiquement votre

L'habillage est néanmoins assez travaillé, avec un découpage en plusieurs épreuves, à la façon d'un championnat. On pourra récupérer des bonus, parfois de façon très loufoque, pour l'épreuve finale, et les objets ainsi obtenus pourront nous accorder un avantage certain mais parfois presque injuste ! Toujours dans cet esprit, après avoir perdu, vous pouvez saboter un autre joueur pour en faire gagner un autre, ce qui pourrait servir si jamais on vous à donné la mission secrète - via votre smartphone - de faire gagner quelqu'un, justement ! Un tutoriel automatique se déclenche au début de chaque manche pour en expliquer les règles, et ce uniquement si l'un des joueurs n'a jamais joué à l'épreuve en question. Tout est fait pour diversifier les parties et ajouter un peu de piment à la chose. Au final, malgré le peu de contenu, il faut bien dire que l'objectif, à savoir provoquer de bonnes tranches de rigolade avec vos amis, est tout de même en partie atteint.

Côté technique, avec les smartphones ce n'est pas la panacée... on en viendrait presque à regretter une bonne vieille manette qui se connecte toute seule ! En effet, si tout le monde est sur le même wi-fi, tout se passe plutôt bien (à condition que la réception soit bonne), mais si l'on utilise le hotspot de la console comme point d'ancrage, avec un mot de passe super compliqué à rentrer, quelques soucis de connexion peuvent malheureusement vous gâcher les parties. Ce fut en tout cas notre cas ici, avec la PS4 de la rédaction. À chaque nouvelle partie, il faudra également se reconnecter, ce qui casse un peu le rythme - et l'ambiance par la même occasion. Les contrôles au gyroscope du téléphone/de la tablette sont en outre peu précis et peuvent se montrer frustrants. Ha, et si vous avez un windows phone, vous êtes foutu !