En toute modestie, je dois vous annoncer qu'à l'époque, le Golden Axe arcade, je le terminais avec un seul crédit. À l'aise en plus. Par contre, qu'est-ce que j'ai pu laisser comme pièces dans la machine... Du coup, ce Golden Axe : Beast Rider, malgré des screenshots et des vidéos pas folichons, et donc sans en espérer grand-chose, je l'attendais quand même. Sûrement dans l'espoir de retrouver une once des sensations que j'ai éprouvées à cette époque là. Ce qui n'a bien évidemment jamais été le cas, car en fait, ce Golden Axe n'a rien à voir avec celui du passé. Tout d'abord, impossible de jouer à plusieurs, il s'agit d'une aventure solo avec un seul et unique personnage jouable (il n'y a même pas de online), une gonzesse évidemment super bien faite, qui manie très bien l'épée. Son but dans la vie : récupérer une hache en or magique (d'où le titre, futé hein...), seule arme qui permettra de mettre fin au règne de la terreur de Black Adder, le bad guy du monde heroic-fantasy dans lequel se déroule l'aventure.

Un gameplay vide

Dans la plupart des vidéos diffusées par les développeurs de Secret Level (déjà à l'origine d'Iron Man, ce qui n'était pas bon signe), on nous explique à quel point ces derniers sont fans du jeu original. C'est bien. Je suis vraiment content pour eux, mais en fait, j'aurais préféré qu'ils soient surtout suffisamment doués techniquement pour nous pondre autre chose qu'un jeu où tout s'avère au mieux médiocre. Les combats sont d'un simplisme et d'un ennui qui donne envie de se suicider à coups de marteau sur la tête. On fait tout le temps la même chose, et cela dès le tutorial. Côté gameplay, on enchaîne les couloirs avec des ennemis à bastonner péniblement, la faute à un système de jeu mal fichu. Parfois, on aura un levier à actionner, une porte à défoncer ou bien... Ah ben non en fait, rien d'autre. Les fameuses montures, qui font partie de la légende de l'original, n'apportent pas grand-chose non plus puisque, malgré leur puissance, la maniabilité bancale nous engage à presque préférer le combat à pied.

Une réalisation pourrie

Techniquement, c'est encore pire. Graphiquement, on se demande si la console est vraiment en mode haute définition. Les textures sont vraiment moches, les décors sont vides et creux. Le pire, c'est que malgré tout cela, et des animations à mettre aussi du côté de la médiocrité, le jeu trouve le moyen de ramer. Fortiche quand même ! Pareil pour les musiques, qui en plus d'être répétitives à souhait, freezent carrément par moment, sans que l'on sache pourquoi. Si je me creuse le cerveau pour trouver un truc positif à dire, je dirais que le design des ennemis est plutôt fidèle, mais franchement à ce niveau du jeu on s'en fout carrément. Quant à la durée de vie, je la souhaite très faible, histoire d'écourter au maximum la torture. Quand j'y pense, rarement un titre ne m'a ennuyé aussi rapidement. Au bout de quinze minutes, j'étais déjà plus intéressé par mon chat qui faisait sa toilette perché sur la télé que par ce qui se passait à l'écran. Bref, Golden Axe : Beast Rider est un mauvais souvenir que je préfère refouler au fin fond de mon cerveau et qui ressortira probablement sur le fauteuil d'un psychologue quelconque lorsque je ferai ma crise de la quarantaine.