Capteurs interchangeables, poids ajustable, molette avec axe latéral, boutons multifonctions... à croire que les joueurs ont toujours besoin de plus de fonctions sous les doigts. Eh bien non, certains aiment la simplicité pour ce qu'elle apporte en termes de rapidité et d'évidence sous les doigts. Moins d'actions possibles, c'est moins de chances de se tromper, d'hésiter dans le feu de l'action. Et ce n'est pas parce qu'on cherche un accessoire aéré qu'on ne veut pas aussi la performance des meilleures souris du marché. C'est en tout cas là que la G Pro se place, du haut de ses 70€.

Sortie de boîte

Pas besoin de chercher bien loin pour comprendre la filiation de la G Pro : des courbes qui rappellent la G100S, des fonctions qui ressemblent à la G303 Daedalus Apex. Mais cet héritage se veut des plus doux, des plus accueillants. Ainsi, l'arrière train est tout en rondeur quand la chute vers l'avant des deux larges boutons de clics se fait sans aspérité, pour finir sur une calandre des plus sobres. Sur la droite, une arête presque nette vers le vide, sur la gauche deux boutons pour le pouce. La bestiole est donc réservée aux droitiers. Tant pis pour les autres.

La molette cliquable en gomme souple réagit avec vivacité. Ses crans sont légers, facilement identifiables, mais trop marqués pour permettre de lancer la roue dans un défilement rapide. Il reste un dernier bouton, discrètement placé derrière la molette et affecté par défaut au changement de précision du capteur (jusqu'à 5 valeurs de 200 à 12000 dpi). Dans l'ensemble, les boutons sont nerveux et reviennent en position rapidement, ceux du pouce ayant une course un tout petit peu plus longue pour éviter les actions involontaires durant les mouvements de la souris. Le câble, enfin, est à la fois léger et résistant. Protégé par une tresse épaisse, les différents tests de torsion et autres noeuds n'ont pas réussi à lui laisser de marque.

Un mulot presque polyvalent

En termes de confort, il faut apprécier d'avoir les extrémités latérales de la main ainsi que le poignet en contact avec la surface de glisse, car la souris n'est ni haute, ni large. Elle s'apprécie néanmoins dans toutes les positions et sa courbure s'adapte assez facilement aux différentes tailles de paume. Son poids d'à peine 83 grammes et ses 5 patins en téflon lui permettent en outre d'être vive lorsque c'est nécessaire.

Pratiquer le RTS, le point n' click ou le jeu d'aventure s'avère donc très agréable aux commande de la G Pro, qui alterne parfaitement les phases nerveuses et les moments de précision. Néanmoins, elle se révèle beaucoup moins convaincante pour du FPS, la faute à l'absence remarquée d'une fonction sniper qui aurait pourtant parfaitement trouvé sa place au dessus des deux boutons de pouce. Pour ce type d'utilisation, on lui préférera donc la G502 Proteus Spectrum, certes plus imposante, mais aussi plus polyvalente. Pour tout le reste, même au delà du jeu, la G Pro est un exemple de confort. Le type d'accessoire qui sait facilement se faire oublier tant son utilisation est naturelle.

Le coeur de la bête

Une petite inspection des entrailles de la souris permet de voir que la qualité d'assemblage est bien au rendez vous, une habitude chez Logitech. On y trouve des switch Omron annoncés pour 20 millions de clics, un capteur optique PWM 3366 doté d'une sensibilité de 12000 dpi et un processeur ARM STL 32L100. Ce sont les mêmes composants qui animent la G900 Chaos Spectrum, fleuron de la marque, preuve que la G Pro veut elle aussi jouer dans la cour des grands. Elle n'offre cependant qu'une seule mémoire de configuration embarquée, là où ses soeurs en proposent au moins 3.

Côté logiciel, on profite évidemment de l'Assistant pour jeux vidéo unifiant les produits gaming de la marque. On peut ainsi synchroniser des profils de touches ou de couleurs avec un clavier ou un casque. Chaque bouton est paramétrable et les différents niveaux de dpi sont tous ajustables. L'interface est d'ailleurs toujours aussi propre et accessible, avec une gestion indépendante et auto-synchronisée de la mémoire de la souris. Quant au rétro-éclairage, il peut être réglé sur une couleur fixe, un enchaînement de couleurs ou un effet de pulsation plus ou moins rapide.