QU'APPORTE LA PS4 PRO ?


Uncharted 4 dispose d'une mise à jour de compatibilité PS4 Pro. Retrouvez ci-dessous les spécificités du jeu lorsqu'il tourne sur ce support.

J'ai un écran 4K :

  • Résolution : 2560x1440p
  • Framerate : 30 images/seconde
  • Support HDR : Oui

J'ai un écran 1080p :

  • Résolution : Mode mutlijoueur désormais en 1080p au lieu de 900p sur PS4 standard
  • Framerate : 30 images/seconde

Notre avis : Soyons clairs : Uncharted 4 était déjà superbe... il bénéficie ici d'un léger boost de résolution, mais moins sensible que pour d'autres titres de ce lancement de PS4 Pro. Factuellement, les textures apparaissent encore plus fines et le HDR apporte un peu plus de pêche. En revanche, on remarquera aussi quelques légères baisses de frame rate par moment, et des ombres parfois moins précises que par le passé. Si vous ne possédez pas d'écran 4K, autant être clair : les améliorations sont imperceptibles, hormis pour le mode multijoueur qui voit sa résolution passer de 900p à 1080p.


Ce test a été initialement publié le 5 mai 2016.


Il était évident que cet épisode ne serait pas comme les autres. Après le départ tumultueux d'Amy Hennig, la directrice créative historique de la saga, après que l'ensemble du scénario prévu initialement a été totalement réécrit, l'histoire d'Uncharted 4 et surtout celle de Nate allait forcément prendre un autre chemin, sous la douce plume de Neil Druckmann. Le scénariste a démontré à plusieurs reprises qu'il savait raconter de belles histoires, avec des personnages denses, des moments de grâce et d'émotion... Pour lui, les relations entre les différents protagonistes semblent être le coeur des choses, l'exemple The Last of Us étant à ce sujet édifiant. Le titre offrait une expérience de jeu humaine et touchante, une histoire brillamment mise en scène. Retrouve-t-on cette maestria dans l'écriture teintée de doutes de la dernière épopée de Nathan Drake ? Impossible de répondre autre chose que "oui", et je vais vous raconter pourquoi. Evidemment sans spoiler.

Nathan Drake, qui es-tu vraiment ?

Tant d'aventures incroyables et magiques avec notre Indiana Jones du jeu vidéo. Un indice vieux comme Hérode trouvé dans le cercueil de Francis Drake et nous voilà entraîné dans des aventures hors du commun : un voyage mystique au coeur de l'El Dorado dans Drake's Fortune, puis à la recherche de Shambhala dans Among Thieves, et enfin dans la quête de la mystique "Atlantide des sables" dans L'illusion de Drake.

A chaque pas, Nathan Drake risquait sa vie et je retenais mon souffle. Aujourd'hui, ce dernier est coupé quand je regarde l'aventurier qu'il est devenu au fil de cet ultime épisode. En effet, plus mature, plus posé, plus "vrai", notre héros amoureux d'aventure m'est apparu plus humain que jamais. Moins dans la vanne pour la vanne. Parfois pris de doutes et déstabilisé. Il a clairement gagné en étoffe. Alors oui, Uncharted 4 m'a époustouflé, et cela n'est pas dû qu'aux séquences mémorables rencontrées (parmi les plus spectaculaires jamais jouées) ou l'incroyable réalisation qui en font sans conteste le plus impressionnant jeu console jamais créé... Non, c'est autre chose. Ici, vous découvrirez "la fin d'un voleur" certes, mais aussi ses débuts. Ainsi, en plongeant dans l'enfance délicate de l'explorateur, beaucoup plus intrinsèquement que dans l'épisode 3, vous comprendrez comment et surtout pourquoi Nathan Drake est devenu celui que l'on connait.

Très vite, un lien plus viscéral va progressivement se construire entre vous et ce personnage qu'on redécouvre et, osons le terme, qui dévoile sa véritable personnalité à travers ce volet révélateur. Vous aimiez le héros ? Vous allez vous attacher littéralement à l'enfant, à l'homme, au mari... L'histoire met d'ailleurs un peu plus de temps pour démarrer que d'habitude. Longuet ? Pas une fois qu'on a fini le jeu, et que l'on a la vision globale de l'aventure.

On sent ici la patte de velours de Druckmann et son désir de créer des liens entre les protagonistes et le joueur. Tout comme dans The Last of Us, vous serez touché, ému, plus proche du personnage principal et finalement plus impliqué dans le jeu. Qui plus est, les moments de vie sont nombreux, simples, touchants comme ceux que l'on pourrait vivre dans notre quotidien, et les dialogues entre les différents personnages sont mis en avant, offrant des discussions intéressantes pleines d'humour, de sarcasmes et de clins d'oeil tout au long de l'aventure. Il ne s'agit plus uniquement d'en prendre plein les yeux, mais aussi de jouer avec le coeur. L'épopée devient en cela plus forte encore que les précédentes. Notez par ailleurs que des dialogues ponctuels font leur apparition. Vous aurez ainsi la possibilité d'affiner une conversation lorsque une petite bulle apparaîtra au-dessus de vos alliés. A ce propos, si vous avez du mal avec la langue de Shakespeare, notez que les voix françaises sont excellentes.

Mais venons-en aux faits : dans cette ultime aventure, notre héros se retrouve entraîné malgré lui dans de nouvelles péripéties à base de butins, de galions, de lieux oubliés, de frissons et d'énigmes sur fond religieux qu'il traversera dans le but de mettre la main sur le légendaire et prétendument colossal trésor d'Henry Avery, un pirate redoutable... Un scénario séduisant qui va vous offrir de grands moments d'exaltation !

La grande (et somptueuse) évasion

Si je ne commençais pas par la réalisation générale, vous me direz sans doute que je suis aveugle et en effet, ma rétine a pris un sacré coup en jouant à Uncharted 4. Dire que le titre de Naughty Dog est beau est un incommensurable euphémisme. C'est littéralement hallucinant ! Que ce soit en termes de modélisation des personnages, d'expressions, d'attitudes, soulignant le fait qu'on a pas besoin de parler pour se faire comprendre, de textures des décors, de détails des environnements, tout est net, clair, d'une finesse exemplaire, à couper le souffle. Vous ne jouerez pas à un jeu, vous le vivrez.

C'est simple : Nathan est là, bien réel devant mes yeux et à plusieurs reprises pendant la partie, je me tournais vers Julien, avec qui j'ai vécu les plus de 20 heures nécessaires pour finir l'aventure, et nous échangions un regard médusé en lâchant un "pffiooouuu" d'admiration. La transition entre les cinématiques et les séquences de gameplay est totalement transparente, je ne vois pas un gramme d'aliasing et les temps de chargement (hormis au lancement de la partie ou d'une sauvegarde) sont visiblement aux abonnés absents. Bref, c'est beau et fluide comme le lit d'un ruisseau...

Le nombre d'éléments présents à l'écran est lui aussi impressionnant et démontre le souci du détail des équipes de Naughty Dog. Des objets divers et variés, des fleurs, des pierres, des constructions aux décors soignés, des pièces ou Nate ne passera pourtant que quelques secondes pour ne rien y trouver mais aussi l'environnement général, une ville au loin avec ses habitants discutant (et il y a visiblement des heures de dialogues, parfois assez amusants), ceux se hâtant dans les rues, ses voitures, un vol d'oiseaux au loin... Si vous suivez ce dernier vos yeux arriveront alors dans le ciel immense, tantôt d'un bleu limpide avec quelques nuages vaporeux frôlant un volcan, tantôt sombre et menaçant, offrant le spectacle chavirant d'une tempête exotique qui arrive... A tous ces moments, les jeux d'ombres et de lumière bluffants de réalisme, vous attraperont et vous saisiront. Ce rayon de soleil qui caresse les cheveux de notre héros vous réchauffera, la pluie écrasante dégoulinant sur ses vêtements vous glacera... vous ressentirez tout cela. La technique ne fait évidemment pas tout... mais quand c'est à ce point du jamais vu, difficile de ne pas être subjugué.

Des paysages à couper le souffle

Enfin, la diversité des lieux que j'ai visités m'a offert un voyage incroyablement exaltant ! La beauté des paysages immenses d'un Madagascar à la terre rouge et à la végétation sauvage, les couleurs vives d'une jungle luxuriante où tout peut arriver, la fraîcheur d'un hiver dans les terres d'Ecosse, les fonds marins, les plages paradisiaques... Cet épisode fait voyager comme peu de jeux sont capables de le faire. De lieu en lieu vos yeux s'écarquilleront émerveillés et conquis. Parfois, la caméra s'éloignera de Nathan alors qu'il est en train d'escalader une falaise et vous le comparerez volontiers à une fourmi tant l'immensité des environnements prendra le dessus à l'écran. Et une fois de plus, au-delà du visuel, les situations de gameplay se renouvellent. Il y a certes toujours des caisses à pousser (tiens, elles ont désormais des roulettes !), mais aussi une tonne de nouveautés et de situations diversifiées.

Mon conseil ? Cette immensité, prenez le temps de la visiter, laissez-vous aller dans la contemplation ! Uncharted 4 propose un monde semi-ouvert dans lequel votre regard se perdra sans doute plus d'une fois. Ecoutez les conversations des PNJ autour de vous, extasiez-vous de leur nombre et de leur diversité, achetez une pomme dans un marché, mangez là : il ne manque que le goût. De plus le sound design étoffé à la perfection est un régal pour des oreilles attentives (et un ensemble audio de qualité). Le craquement de la neige, le son des graviers sous vos pas, celui des pierres dans un éboulis, du poteau en bois sur lequel vous venez de vous accrocher, le chant discret d'un oiseau, le bourdonnement d'un insecte çà et là... Bref, impossible de ne pas être immergé !

Un gameplay plus subtil... et plus nerveux à la fois !

Uncharted 4, c'est avant tout de l'exploration, des énigmes mais aussi de l'action, et croyez-moi vous allez en avoir pour votre argent ! Certaines séquences vous feront transpirer pendant de longues, très longues minutes et l'adrénaline vous prendra littéralement aux tripes ! Ce coup de sang passé, une bonne énigme à base de codes pirate vous remettra dans le droit chemin... Ce dernier sera riche en surprises et vous serez ravi de découvrir que de belles nouveautés font leur apparition en termes de gameplay.

Celui-ci, même s'il ne révolutionne pas le genre et pourra même se montrer moins riche que dans un Tomb Raider (pas de loot, pas d'amélioration d'équipement), offre une expérience plus nerveuse et plus subtile à la fois grâce au nouveau système de marquage des ennemis notamment. Ce dernier va vous permettre d'appréhender les rencontres de manière plus stratégique qu'auparavant. En effet, désormais vous avez la possibilité de "marquer" vos ennemis en les visant et en appuyant sur "L3". Même si on regrettera de ne disposer d'aucune arme avec silencieux, ce léger aspect infiltration à la Metal Gear Solid ajoute un peu de sel à ces moments, offrant du coup plus de liberté que par le passé.

D'ailleurs, vous remarquerez sans doute que les séquences de gunfight sont moins indigestes, laissant ainsi plus de place à la progression et aux phases d'exploration. Désormais affublés d'une jauge blanche qui se remplira au fur et à mesure jusqu'à passer au jaune (suspicieux) puis à l'orange vif si vous vous faites griller, vous allez plus pouvoir "jouer" avec vos ennemis que dans les épisodes précédents. D'autant que les niveaux sont bien plus vastes, et permettent souvent diverses approches. Vous vous plairez à tendre des embuscades en vous agrippant sur le rebord d'un balcon ou d'une falaise afin d'attendre qu'un garde inconscient du danger passe pour le faire tomber. Ou bien vous vous dissimulerez dans les hautes herbes, là où personne ne vous verra et ne retrouvera les corps inertes de vos victimes après les avoir mis hors d'état de nuire grâce à une attaque furtive. Bref, une belle place est laissée à la discrétion grâce a ces nouveaux outils de gameplay. Par ailleurs, de nombreux éléments de couvertures sont destructibles et de ce fait ajoutent du relief à la jouabilité vous demandant de toujours rester en éveil au cas où vous seriez dissimulé derrière l'un d'eux...

Bien sûr, les attaques au corps-à-corps sont toujours de la partie et elles ont aussi pris de la bouteille. Plus nerveuses, elles apportent des sensations plus fortes et plus réalistes même si les parades ne sont pas évidentes à maîtriser. En effet, si vous arriverez assez facilement à porter des coups, les esquives ne marchent pas toujours et il faut généralement attendre de se faire attraper pour se débarrasser des ennemis qu'on a sur le dos ; cela dit, l'IA de votre comparse fait son job à la perfection. Il ne sera ainsi pas rare que ce dernier vous vienne en aide pour plaquer un ennemi au sol en mode "Royal Rumble" et le calmer définitivement... A ce propos, vous constaterez avec plaisir que les autres personnages sont devenus relativement indépendants et qu'au lieu de vous suivre bêtement, il emprunteront parfois d'autres chemins à leur guise, suivant toujours le fil de votre conversation de manière plus naturelle, la reprenant là où elle s'est arrêtée si vous êtes inopinément interrompus... Pour prendre un exemple précis, leur relation avec Nathan est le miroir de celle que Joel a avec Ellie dans The Last of Us. Entre complicité et taquineries. D'ailleurs, on retrouvera le syndrome du binôme qui ne se fait pas remarquer ; en effet, tout comme Ellie, vos partenaires passeront inaperçus même en passant sous le nez de vos ennemis. Pas ultra réaliste certes, mais dans le feu de l'action, croyez-moi, vous ne vous en plaindrez pas.

Touch the sky !

Autre belle nouveauté de ce quatrième épisode, le grappin. Contrairement à ce que certains peuvent penser, cet élément n'est pas là juste pour décorer. Il permet à Nathan de s'agripper à divers éléments (caisses, poteaux, poutres...) afin d'atteindre des endroits inaccessibles. Notre aventurier peut alors courir sur les parois abruptes des montagnes et traverser des ravins sans fond dans le frisson le plus aérien qui soit. Si d'ailleurs on l'entend un peu moins crier "Non non non non...", la tradition est maintenue, quelques commentaires bien salés s'y ajoutant histoire de vous faire franchement rire... une fois passée la peur de tomber. Combien de fois ai-je pensé "Oh mon Dieu, il ne passera jamais, il est trop loin !" pour finalement souffler un bon coup, rassurée... C'est vrai, c'est Nathan Drake suis-je bête !

Les glissades (une autre nouveauté) sont également monnaie courante dans ce dernier volet et lorsque vous arriverez à les maîtriser comme un enfant maîtrise une luge, vous apprécierez les enchaînements qui suivent généralement : à fond les ballons, vous arriverez en bas d'une pente pour sauter dans le vide, lancer votre grappin pour l'accrocher à une poutre à la dernière seconde, littéralement voler au dessus du vide pour atterrir sur la paroi verticale d'une falaise et enfin entamer une ascension vertigineuse... Là, pantelant et fier, vous connaîtrez enfin le goût du risque. Le vrai.

Pour terminer avec les nouveautés, il faut souligner la possibilité de pouvoir conduire un véhicule, une grande première dans l'histoire de la saga. En effet, Nathan peut désormais conduire une Jeep (qui se salira allègrement ou se nettoiera dans l'eau) et les sensations sont une fois de plus étonnantes de réalisme. La conduite est fluide, les possibilités infinies, et pour cause, notre titine peut évidemment faire du tout-terrain. Monter sur des rochers, gravir des pentes à forte inclinaison, bref, cette nouvelle feature se montre indispensable pour évoluer à certains endroits, comme Madagascar, l'un des moments les plus incroyables de l'aventure. Il faudra aussi se montrer observateur, comme repérer des traces de passage, car tous les chemins ne sont pas abusivement balisés... c'est aussi ça l'aventure ! De plus, comme je l'avais souligné dans mes premières impressions, votre jeep est équipée d'un treuil qui va se révéler fort utile lorsque la voiture ne parvient pas à grimper à cause de la boue glissante par exemple. Le câble d'acier une fois accroché à un arbre, le problème sera aisément contourné. Dans une autre séquence, l'objet fut également très efficace pour faire tomber un pont et en faire une passerelle. Bref, grâce à ce paquetage de survie affiné Nathan peut se présenter au casting de Koh Lanta. Sans problème.

Enfin notez que le mode Photo est tout simplement fantastique. Il offre les mêmes possibilités qu'Instagram, voire plus. Filtres en tout genre, effets de flou, réglages de caméra divers et variés, possibilité de gommer les personnages pour ne capturer que le paysage bref, c'est du kif absolu pour les amateurs de photographie (virtuelle ou non). J'ai dû par exemple demander à Julien de s'arrêter de trifouiller les réglages... il en avait oublié l'aventure. Bravo !

Un multi mystique

Si d'une manière générale les joueurs boudent le multijoueur de la série, ce dernier a toujours su se montrer efficace, et ce quatrième épisode a le mérite de proposer une expérience différente avec des nouveautés notables. Celles-ci apportent un vent frais aux accents mystiques sur les maps d'Uncharted 4. Avant de les aborder il faut savoir que lors des sessions de jeu organisées par Naughty Dog nous avions le choix entre quatre modes compétitifs en dehors de l'échauffement :

  • Match à mort par équipe
  • Commandement
  • Mise à sac
  • Match à mort en Equipe classé

En termes de décors, vous allez avoir un choix varié et séduisant puisque les huit maps proposées vous plongeront dans les environnements sublimes du mode solo, notamment Madagascar ou encore une jungle luxuriante dont je ne vous soufflerai aucun détail pour ne pas vous gâcher le plaisir de sa découverte dans la campagne principale.

Les champs de batailles sont relativement ouverts, offrent du relief et de la diversité et c'est surtout un bonheur d"évoluer dans des décors aussi soignés, aux détails subtils même si évidemment on notera un très léger downgrade par rapport à la campagne solo. Quoi qu'il en soit le gameplay de celle-ci fait merveille ici bas puisque l'aspect très aérien amené par l'utilisation du grappin va grandement enrichir l'expérience. Notez d'ailleurs que si ce n'est pas le cas dans la campagne solo, vous pourrez aussi vous en servir ici pour attaquer vos ennemis au corps-à-corps. Et un grappin dans la tronche, ça fait mal !

C'est le moment de vous lancer ! Nous pouvons bien sûr sélectionner tous les personnages de cet épisode, gentils et méchants confondus mais comme ce choix n'est pas limité vous serez susceptible de croiser vos clones pendant les matchs, ce qui ne facilite pas les choses en termes de visibilité je ne vous le cache pas... Effectivement ça peut prêter à confusion lorsque deux ou trois Nathan courent les uns à coté des autres... C'est moi ? Ah non c'est lui... Bref, on s'habitue à tout. Et merci aux skins au passage. Six classes de personnages sont disponibles sachant bien entendu que ces dernières proposent des armes et des capacités propres à chacune d'elles. Ce qui m'amène à vous parler des différents pouvoirs.

En effet, comme je le soulignais plus haut, de nouvelles mécaniques s'ajoutent à celles que nous connaissons déjà. Des pouvoirs mystiques peuvent désormais être utilisés sur le terrain et il faut avouer que cette nouveauté donne énormément de charme (ce jeu de mot) à l'expérience. En tout, cinq artefacts mystiques vous seront proposés, chacun d'eux étant directement tiré de l'univers d'Uncharted. "La colère de l'El Dorado" tiré de l'épisode 1 vous permettra d'invoquer un sarcophage bien connu des fans de la série. Celui-ci enverra des spectres sur vos ennemis à proximité et a le mérite d'être ultra efficace. "La pierre de Chintamani", artefact piqué au deuxième volet, activera quant à lui une zone qui restaurera la vie de tous les alliés en difficulté tandis que "L'esprit de Djinn" tout droit sorti d'Uncharted 3 vous permettra de vous téléporter sur de courtes distances histoire de ne pas perdre une minute parce que le temps c'est... des trésors. Enfin '"L'Eternité d'Indra" tiré du comic Eye of Indra offrira la possibilité de créer une zone de distorsion temporelle ralentissant les ennemis passant par là et "Le bâton d'Ayar Manco" tiré de la nouvelle "Le quatrième labyrinthe" projettera une sorte d'onde magique qui révélera la position de l'équipe adverse.

Toujours au rayon des nouveautés, vous aurez également la possibilité de faire appel, non pas à un ami, mais à des alliés qui viendront vous prêter main forte en cas de panique. Tireur d'élite, Chasseur, Soigneur ou Brute épaisse... chacun d'eux utilisera des capacités spécifiques à sa classe pour vous épauler coûte que coûte moyennant finance bien sûr. Pour vous payer leurs services il vous faudra donc buter des méchants et ramasser les nombreux diamants cachés ça et là sur le terrain. Une fois assez de sousous en poche il vous suffira d'accéder à la boutique "ingame" via la croix directionnelle pour choisir pouvoirs mystiques, armes et alliés à votre convenance et surtout selon vos moyens.

Evidemment, une boutique plus classique est aussi disponible pour acheter des coffres d'armes, de skins divers et variés, d'objets, de capacités etc... Pour pouvoir vous les procurer il faudra récolter des reliques que vous pourrez gagner en relevant des épreuves.

Bref, une multitude de petites choses supplémentaires viennent agrémenter ce mutlijoueur le rendant plus séduisant que ses prédécesseurs. Plus fluide, plus dynamique, diablement nerveux, il est un atout non négligeable qui s'ajoute à l'expérience Uncharted 4.

Un trésor pour le jeu vidéo

A l'heure du bilan, je dois confesser avoir vécu l'une des expériences les plus intenses de ma vie de joueuse. Quel que soit l'endroit où vous vous trouverez, chaque instant sera fort, que ce soit en termes de paysages, d'ambiance, de situation. Un petit mot sur la bande-son au passage ; celle-ci ne restera pas dans les esprits, certes, mais les quelques ambiances sonores accompagnent très fidèlement chacune des séquences, que l'on soit dans un moment d'action pur ou dans un instant plus posé... même si on est loin de l'impact des compositions de Gustavo Santaolalla dans The Last of Us. Cependant, Uncharted 4 a de nombreux points communs avec ce dernier. Son scénario maîtrisé et sa narration brillante d'une part. Rares ont été les jeux qui m'auront autant transportée.

Ici, l'évasion ne m'a pas demandé mon avis et j'ai été entraînée dans un voyage exaltant dans lequel j'ai flirté avec le mystère et la mort pendant presque 20 heures d'affilée... Mais comment lâcher la manette quand vous vous sentez autant impliquée ? Il y a aussi les protagonistes, des personnages forts que Druckmann a su rendre plus humains, plus matures, plus touchants. Ici, je retrouve de la complicité, de l'amour et je me sens étroitement liée au destin de ces derniers. Ce n'est plus juste un "ride" jouissif (même si certaines séquences vous couperont littéralement le souffle !), c'est aussi une histoire de famille, poignante et crédible. Tumultueuse et douce, heureuse et triste à la fois. La barre était si haute, mais Nathan a réussi haut la main son dernier voyage.

Dans la dernière partie du jeu, il y a par exemple une séquence précise, toute simple, assez courte, où les bruits s'estompent et quelques accords au piano s'envolent... vous jouez, mais votre esprit est ailleurs. Quand vous y arriverez, vous ne l'oublierez pas. Il y a aussi quelques clins d'oeil qui, si vous n'avez pas été spoilés, vous feront probablement vous redresser sur votre fauteuil avec un grand sourire aux lèvres. Sans parler de ces séquences, qu'évidemment je ne décrirai pas pour vous préserver de toute spoil, mais où vous comprendrez qu'on tient là un jeu à part, de ceux qui laissent une trace dans une vie de joueur.

Alors oui, tout n'est pas parfait. Les combats auraient pu être plus novateurs, l'aspect infiltration encore plus poussé, c'est vrai. Mais Uncharted a su faire sa révolution, avec subtilité, sans se dénaturer, et ça c'est très fort. Ça peut paraître fou de ressentir cela en jouant à un simple jeu vidéo, mais certains titres ont le pouvoir de vous toucher réellement, allant même jusqu'à vous mettre face à vous-mêmes, vous poussant à l'introspection. A ce titre, l'épilogue est tout simplement brillant. Rares sont les jeux capables de vous laisser une telle sensation, un tel manque une fois achevé. Capable de vivre en vous, quelques heures, puis plusieurs jours après avoir posé la manette. C'est à notre avis, la marque des jeux cultes.

L'équipe de Naughty Dog a déclaré qu'il s'agirait de leur dernier Uncharted. Je pense qu'ils ont raison. Ils ont tout donné, et ce dernier chapitre clôt l'ensemble admirablement bien. L'alpha et l'omega. On sent que la formule est arrivée au bout de ce qu'elle pouvait encore donner de beau. Sans A Thief's End, tout n'aurait pas été dit ou joué. Maintenant, on peut refermer le livre sereinement.

Hideo Kojima disait récemment que nous étions dans une époque où beaucoup de joueurs préfèrent les mondes ouverts et les possibilités de customisation de personnage, aux grandes histoires et fins marquantes... Les scénarios sont mis sur la touche au profit de la liberté. Ici, Naughty Dog nous offre les deux : une histoire humaine écrite sur les rails de la liberté, avec au bout du compte un trésor bien plus précieux qu'on ne pouvait l'imaginer...


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S'il n'y a pas de jeu parfait, oui, il peut y avoir des jeux cultes !