Quoi de plus curieux que de se lancer dans un jeu de basket et de se servir du stylet pour tout faire, absolument tout ? Enfin tout, je me comprends hein, vous faites ce que vous voulez avec le vôtre. Square Enix, qui s'associe pour l'occasion à Nintendo (une fois n'est pas coutume), nous gratifie de magnifiques choses en 3 dimensions colorées et super chiadées, et comme toujours, la jouabilité est au rendez-vous. Pourtant, certaines choses laissent un goût amer dans la boca, mais nous verrons cela tout à l'heure, si vous le voulez bien, et si je suis en forme surtout. Tout d'abord, le jeu propose dans sa grande bonté de se familiariser avec les commandes, à l'aide d'un didacticiel très utile appelé "Challenges". Ainsi, vous apprendrez bien vite que pour dribbler, il vous faudra tapoter le stylet rapidement sur le sol ; pour shooter, un trait vers le haut suffira ; pour concentrer son tir, il vous faudra maintenir le stylet contre l'écran tactile avant de relâcher ; un trait vers le bas vous permettra d'intercepter la balle directement dans les mains de vos adversaires ; ou encore pour faire des passes, des traits en diagonale en direction de vos partenaires. Enfin, quand ça veut bien marcher. Hum.

Effets 3D Dunkifiants

Une fois rompu aux coups les plus basiques du jeu, vous voilà fin prêt pour vous prendre des méga raclées en vous lançant dans le grand bain de l'Exhibition et surtout dans le mode Tournoi, là où votre vie basculera sûrement dans l'irréel absolu. Entre-temps, il ne vous aura évidemment pas échappé que, techniquement parlant, Mario Slam Basketball (MSB, à ne pas confondre avec SMB) est un véritable petit bijou. La 3D, voire la 4D par moment, les effets pyrotechniques à foison, les dunks d'extraterrestre et autres modélisations des nombreux héros basketteurs sont autant de petits choses qui démontrent une fois de plus que Square Enix maîtrise son sujet à la perfection et fait honneur à cette phrase qui n'en finit pas. Ah si, quand même. Et encore je ne parle pas des coups spéciaux, que l'on peut déclencher en faisant une manipulation différente (ou presque) selon chaque personnage utilisé. Dessiner un "M" au stylet pour le coup spécial de Mario, un "W" pour Wario, un "L" pour Luigi et ainsi de suite. Même les alley oops sont possibles, si aucun adversaire ne vous prend en contre. Mais ce n'est pas tout...

Bonus Nintendo à gogo

Vous pensiez pouvoir y échapper ? Perdu ! Comme tout bon jeu Nintendo qui se respecte, les fameux bonus/malus de pièces, étoiles et autres bombes, carapaces rouges ou vertes se sont également donnés rendez-vous sur les parquets de la Nintendo B.A. pour vous pourrir la vie, ou bien vous la pimenter un tantinet. Oups, une chose dont j'ai oublié de vous parler et qui a évidemment son importance dans le déroulement d'un match : chaque panier marqué donne droit à 20 ou 30 points, l'équivalent pour nous humains des paniers primés à deux ou trois points, selon la distance du tir. En sus de ce comptage, vient s'ajouter un bonus de points correspondant au nombre de pièces que vous aurez préalablement collectées. Ainsi, avoisiner les 100 points par panier ne sera pas rare (quoique). Les autres bonus déjà vus maintes fois dans tous les jeux Mario sont là pour pimenter la sauce : accélération, éclair qui paralyse tout le monde, carapaces pour déstabiliser l'adversaire, etc. Les décors eux aussi contribuent à vous prendre le bulbe et à vous rendre la vie plus compliquée. Je pense surtout au terrain de Daisy, et la fameuse plante carnivore qui ne se laisse pas dunker la face, la garce. Il faudra donc ruser.

I.A. et difficulté mal dosées

Mario Slam Basketball aurait pu s'en tirer un poil mieux que cela au niveau de la note, mais il faut reconnaître que le jeu en lui-même s'avère ultra répétitif au bout d'un certain nombre d'heures de jeu (au hasard, trois ou quatre). Ce n'est pas faute de s'accrocher, mais les limites sont vite atteintes. Certes, il y a certaines choses à débloquer (personnages, ballons ou encore des terrains), mais la mayonnaise a du mal à prendre. Sur le terrain, on a l'impression de jouer seul (voire à un contre un) tant vos coéquipiers sont amorphes et dénués d'initiative. Ils ont une carapace dans les mains ? Ils n'en font rien. De vrais zombies. Certes, il est possible de changer de perso à la volée, mais là encore, ce n'est pas très convaincant. D'autre part, la difficulté est véritablement exponentielle dans le mode Tournoi. Au départ, tout semble facile, mais très rapidement l'adversaire ne vous fait plus aucun cadeau, et pire, il s'arrange constamment pour vous sortir le truc ultime alors que vous meniez de 120 points. Sympa Knorr. En fait, dès que les persos Square Enix apparaissent (Moogles, Ninja, Mage et consorts), c'est la fête du slip... D'autre part, question multi, c'est à peine le minimum syndical. Le Wi-Fi ? Nan, que nenni, ouelo, que dalle. Seul un mode avec deux cartouches contre un ami (et un seul) est permis. Ou bien à quatre avec une seule cartouche également, ce qui vous fera aller sur un parcours de dribbles sans intérêt et un jeu à la Mario Kart tout en explosivité. Au fait, le stylet vous prend le chou ? Alors rien de plus simple, rendez-vous dans les options pour passer en version "manuelle". Après tout, ce n'est pas plus mal, mais ce n'est plus tout à fait le même match...

En conclusion, un bon jeu à la réalisation excellente, mais qui manque singulièrement de profondeur et de renouvellement d'intérêt.