On va vite passer sur le scénario, qui arrache quelques bribes d'histoire aux encyclopédiques Codex interminables du jeu de plateau, pour résumer ça à un conflit d'intérêt interplanétaire et une conquête de l'univers sans foi ni loi entre les désormais neuf races différentes du jeu. Concentrons-nous d'abord sur les Sœurs de Batailles. Des Space Marines avec des seins, dévouées corps et âme à l'Empereur, qui cachent sous leur jupon de quoi atomiser tout ce qui bouge. Leur croyance aveugle leur confère une force de frappe destructrice, à grand coup de lance-flammes dans la gueule des profanes. Boostées à la foi, elles sont bourrines mais très amusantes à jouer. Elles sèment un joyeux bordel sur leur passage et leur jauge de foi leur permet de lancer des capacités spéciales comme les soins. Quant à l'autre nouvelle race, les Dark Eldars (qui, je l'avoue, sont loin d'être mon kif), ils sont réservés aux fans de la mécanique... Beaucoup plus orientés sur les véhicules, ces derniers puisent une partie de leur ressource (le fuel) dans la mort de leurs ennemis. Plus rigides et moins efficaces au début des missions, ils se révèlent vraiment redoutables une fois les premiers points de contrôle capturés.

Harder, better, stronger

Warhammer 40K préserve son côté nerveux et stratégique dans la capture des points de contrôle. Inutile de camper à la maison : on avance petit à petit en escouades d'unités, qu'il faut garnir en hommes au fil de la mission. Marquer votre territoire et tenir les positions sera bien souvent synonyme de grosse bataille rangée... ou pas. C'est ça, la grande force du gameplay que les développeurs ont mis au point : en plein coeur de l'action, regarnir ses troupes, créer des unités spéciales au sein des escouades, lancer des coups spéciaux et voir s'entre-tuer les héros est une recette simple, mais foutrement efficace et jouissive. Autre point important : en campagne, l'ordi n'utilise pas systématiquement les mêmes unités, selon les maps et les objectifs. Certaines causent plus de dégâts aux véhicules, tandis que d'autres sont plus puissantes à distance ou au corps à corps. Bref, selon les unités de l'ennemi, il convient bien sûr de contre-attaquer avec les bonnes troupes. Inutile de produire tous les types d'unités, il suffit de trouver celles qui sont le mieux adaptées à la situation, et bien souvent certaines combinaisons se révèlent dévastatrices... mais n'oubliez pas de vous concentrer aussi sur les bonnes upgrades ! Autre nouveauté : chaque race dispose désormais d'un volant, qui fera parfois la différence. A titre d'exemple, le transporteur d'unités de la Garde Impériale permet de larguer rapidement des unités dans la base adverse pour l'anéantir. Même si c'est efficace, c'est loin d'apporter une grosse révolution côté gameplay.

What the f*** ?!?

Vendu 30 euros, ce stand-alone est un produit honnête, même s'il vous faudra acheter le jeu original et les deux autres extensions pour profiter de toutes les races... Mais il y a pire, genre gros problème : où sont les Tyranides (cousins des Zergs de Starcraft et petits frères des Arachnides de Starship Troopers), que la communauté de passionnés réclame depuis si longtemps ?! Cette race emblématique du jeu de plateau rencontre en effet un sacré succès chez les fans. Forcement, en faisant le parallèle avec Starcraft, on imaginait déjà le délire dans Soulstorm ! Dommage... Je n'ai rien contre les Darks Eldars, mais ils sont loin d'apporter un vrai vent de fraîcheur à la série, et l'apparition des Tyranides aurait complètement renouvelé le gameplay et donné un coup de fouet à ce stand-alone finalement bien, mais pas top.