Outlast : Whistleblower est un DLC se déroulant avant et pendant la trame principale d'Outlast ; il vous plonge à nouveau dans l'univers angoissant de Mount Massive mais cette fois-ci dans la peau d'un nouveau personnage... Je vous conseille fortement de faire le jeu initial avant de vous lancer dans la lecture de ce test.

Dans l'épisode original, nous incarnions Miles Upshur, un journaliste avide de scoops qui devait tenter de percer les mystères de Mount Massive, un hôpital psychiatrique abandonné dans lequel des expériences étranges étaient menées sur les pensionnaires... Armé d'une simple caméra, il fallait arpenter les sombres couloirs de la bâtisse, une bande de malades à moitié zombifiés aux trousses. Dans Whistleblower, rebelote, sauf qu'on incarne cette fois Waylon Park, un consultant logiciel qui bosse sur les lieux et qui n'est autre que celui qui envoie un mail à Upshur pour le prévenir de la situation au début du jeu initial...

Dans la peau d'un cafteur

Quand le jeu commence, notre personnage est justement en train d'envoyer le mail en question... avant de se faire choper et de devenir un des nombreux cobayes de l'asile. Coup de bol : deux heures plus tard il se réveille et, malgré son esprit à demi embrumé, arrive à s'échapper. C'est ainsi que, muni d'une caméra identique à celle d'Upshur, il va tenter de fuir cette baraque de cinglés.

En termes de gameplay, peu de différences avec l'opus original : on avance à tâtons dans l'obscurité, on fuit, on ramasse des piles pour alimenter la lumière de notre caméra, on se planque sous un lit ou encore dans des casiers pour tenter d'échapper à ses poursuivants qui sont, notez-le, beaucoup plus flippants que dans l'aventure principale. On sera amené à escalader quelques obstacles et à se déplacer plus horizontalement qu'avec Upshur. Et je vous conseille d'assurer si vous ne voulez pas vous faire coincer, car vos assaillants sont plutôt rapides et ne vous feront pas de cadeaux. Cependant, si vous avez fait Outlast, vous aurez sans nul doute les bons réflexes pour vous en sortir. Enfin, sachez que si la durée de vie de ce DLC dépasse à peine les deux heures, il ne faut pas vous attendre à souffler une seule seconde : vous aurez constamment la peur au ventre, et ce du début à la fin...

Pas le temps de souffler !

En effet, si l'ambiance d'Outlast était déjà oppressante au possible, celle de Whitsleblower est carrément insoutenable. Et c'est probablement dû au fait que trois dingues se sont mis d'accord pour vous coller aux basques non-stop, tout au long de ce véritable run horrifique. Il est vrai que l'épisode initial nous offrait de copieux moments de pure pression, Upshur étant régulièrement traqué par l'espèce de gros porc aux apparitions surprise façon Nemesis dans Resident Evil 3, mais on avait quand même droit à quelques moments de "calme", pendant lesquels notre journaliste pouvait souffler... Ici, pas question de respirer. Le fameux gros porc est toujours de la partie, mais il est accompagné d'une espèce de psychopathe avide de chair humaine ainsi que d'un jeune marié (probablement un cousin éloigné de Frankenstein) qui vous prend pour sa fiancée, et tout ce petit monde ne vous lâche pas d'une semelle !

De plus, votre environnement est encore plus malsain qu'avant : plus de crasse, plus de sang, plus de viscères, plus de membres coupés... c'est la joie. Non, sincèrement, âmes sensibles abstenez-vous ou munissez-vous d'un grand sac plastique. A côté de ce que vous allez voir, l'univers des Silent Hill parait presque enchanteur ! Et si l'on ajoute enfin une bande-son toujours aussi immersive, ponctuée de cris et de bruits angoissants, on atteint le sommet de l'horreur !

La peur au ventre

L'asile de Mount Massive offre un environnement dérangeant et malsain au possible. Je le soulignais plus haut, ce DLC en rajoute une bonne couche, histoire de vous mettre (mal) à l'aise. Le stress et la peur sont toujours à vos côtés, mais leur intensité est multipliée par trois. Il faudra donc vous armer de tout votre courage et prendre une bonne inspiration (et peut-être une couche) avant de pousser à nouveau les portes de cette maison de fous. A noter que vous passerez évidemment dans des lieux que vous connaissez déjà, mais découvrirez également d'autres endroits tout aussi accueillants, dont un grenier dont vous risquez de vous rappeler pour le reste de votre vie. Avec un scénario en plus toujours très bien maîtrisé, vous ne risquez pas de vous détendre une seule minute...