Passons rapidement sur le design du jeu, qui fait dans le cartoon à la sauce Pixar avec des personnages stylisés au visages anguleux. Un rendu appréciable qui donne, il faut bien l'avouer, un petit air de dessin animé au titre. Et même si les effets de lumières sont plutôt jolis et que le rendu est agréable à l'oeil, nous sommes très loin d'un titre aux graphismes next gen avec des décors finalement assez basiques et pas forcément riches en détails. Disons que Powerstar Golf compense sa carence graphique avec un design séduisant, mais pas de quoi casser son club pour autant.

Tape dans la balle comme ailleurs

Inutile de se mentir, tout comme pour Killer Instinct, Powerstar Golf s'inspire largement de la concurrence, à commencer par le maître Everybody's Golf, encore lui. En effet, le principe est similaire avec la possiblité de frapper la balle en différents points grâce à la croix directionnelle, pour appliquer différents effets. On changera aussi de club pour modifier la portée de ses tirs et on passera par la traditionnelle jauge de puissance/précision, qui se remplit automatiquement, en tapotant deux fois sur le bouton à la suite pour caler une frappe d'anthologie. La première fois on tape pour doser la force, la seconde pour gagner en précision. Avec un bon timing, on réussira même parfois un tir parfait. Si celui-ci n'ira pas forcément exactement où on le désire, la frappe sera de qualité et bénéficiera donc d'une excellente ampleur. Si le système fonctionne bien de prime abord, soulignons que les marqueurs de puissance/précision n'indiquent pas forcément la meilleur puissance/précision pour réussir son tir. Au joueur donc de suivre ou non les indications, censées faciliter les frappes, pour arriver à placer sa balle où il veut. Tout est évidemment question d'expérience et de pratique en fonction des parcours, mais il faut avouer que c'est un peu déroutant au début puisque le joueur casual aura tendance à faire confiance à ces indicateurs comme dans les autres titres du genre. Du côté gameplay on notera aussi la possibilité de bénéficier de "super shots" spécifiques (puissance accrue, précision accrue, magnétisme vers le trou, démultiplication des balles en l'air pour assurer le coup, etc.). Des petits bonus sympathiques qui donnent lieu à de jolis coups et qui dérident un peu un sport pas toujours hyper fun à jouer de manière classique. Mais si ce petit côté arcade, tant dans le gameplay que dans les frappes spéciales, fait son petit effet au début, on se rend rapidement compte que nous sommes très loin de l'efficacité et des subtilités d'un Everybody's Golf.

Frappes légères

Vous vous en doutez, dans un jeu de golf il faut être capable de parfaitement interpréter les informations visibles dans les environnements (vent, courbes, obstacles, dénivelés, etc.). Or, il arrive de temps en temps que cela soit bien difficile dans Powerstar Golf. Près du trou, par exemple, on a parfois du mal à deviner l'inclinaison des dénivelés, certains éléments des décors peuvent bloquer la balle sans que cela soit visible de suite, les rebonds s'avèrent parfois déroutants, surtout lorsque l'on tombe sur un bunker... Un manque de précision dans les indications et les résultats qui pourra donner des sueurs froides aux amateurs de simulations de golf. Mais c'est justement là qu'il ne faut peut-être pas prendre Powerstar Golf pour ce qu'il n'est pas. Comprenez par là qu'il s'agit d'un jeu d'arcade en téléchargement à prendre à la légère et à jouer pour se détendre, sans forcément chercher à réaliser à chaque fois un coup au millimètre. Ainsi, on progressera nonchalamment, plus pour la beauté du geste que pour la performance, dans des tournois de plus en plus difficiles, certains étant d'ailleurs particulièrement ardus, notamment au travers de défis spécifiques (nombre de coups limités, éviter certaines zones, etc.). Pour résumer simplement : on comprend vite qu'il faut faire avec certaines imprécisions de gameplay, alors même que le jeu propose à certains moments des conditions de jeu très difficiles à négocier (vent de dingue, parcours vraiment pas évident à appréhender, etc.). Rassurez-vous tout de même, avec de la pratique et une bonne connaissance des parcours, on arrive à progresser, mais cela se fait dans la douleur, ce qui n'est pas vraiment ce que l'on recherche dans un jeu ! Même si avec un peu de patience et de maitrise on arrive tout de même à ses fins, un sentiment de frustration viendra donc aléatoirement ponctuer vos parties.

Money, money

Afin de progresser dans le jeu, les développeurs ont opté pour un système assez étrange. En effet, les équipements (clubs, balles, etc.) à récupérer au fur et à mesure des tournois, permettent d'améliorer les statistiques des six golfeurs... mais sachez qu'on ne peut les acheter que dans des packs d'objets aléatoires. En gros, on achète des choses sans réellement savoir ce qu'elles sont, et encore une fois c'est assez frustrant... C'est là que le système économique avec argent réel entre en jeu, puisqu'en mettant vraiment la main à la poche, il est possible de récupérer les meilleurs packs rapidement et d'obtenir ainsi du matériel de qualité pour gagner en confort de jeu et en précision... C'est d'autant plus agaçant que le gain d'efficacité (précision, puissance, etc.) est en effet gigantesque avec les meilleurs équipements. Il faudra donc souffrir pas mal tant qu'on a pas récupéré certains objets, avec ou sans argent réel.

Vous l'aurez compris, Powerstar Golf est un premier jet largement perfectible qui s'adresse surtout aux fans de jeux d'arcade faciles à prendre en main et pas forcément très impliquants. C'est d'ailleurs ce qu'on se dit en jouant : on frappe un peu vite, on apprécie le design agréable, les belles prises de vues au moment des frappes, etc., mais on est rarement impliqué à cause d'un système de jeu un peu trop imprécis, même en local à 4 ou en ligne lorsqu'on tente de battre les meilleurs scores de nos amis. Un titre moyen en somme, pour les golfeurs du dimanche...