Pas de surprise, Rayman contre les Lapins ENCORE + Crétins reste un party game ultra classique dans son déroulement. De ce côté, on ne voit aucune originalité et de toute façon on s'en fout. Les Lapins Crétins se sont fait un nom uniquement grâce à la qualité de son design et à la loufoquerie des épreuves, le reste n'est que secondaire. Mine de rien, ces petites bestioles ultra charismatiques ont réussi à voler la vedette à Rayman au point de le rendre ringard. D'ailleurs, je me suis laissé dire que ces Lapins magiques voleront bientôt de leurs propres ailes...

Les Lapins deux fois moins marrants

En fait, c'est simple, tout ce qu'on demandait à cette suite, c'était de confirmer ce que l'on avait vu dans le premier opus, en faisant en sorte que ce soit effectivement encore plus... crétin. Manque de bol pour nous, c'est loin d'être le cas. Bien au contraire même, la débilité du précédent volet n'est plus présente. Pire encore, on est tombé dans un humour enfantin pouet pouet qui plongera les adultes adeptes de l'absurde dans un véritable dépit amoureux. Où se trouve l'esprit du précédent volet ? Aux oubliettes, sacrifié au profit d'une simplification de tous les mini-jeux, pour l'adapter aux enfants qui eux, y trouveront certainement leur compte. Globalement, on passe son temps à secouer la Wiimote sans aucune autre subtilité. Un exemple parmis tant d'autres : là où le premier volet proposait une parodie des Choristes dans laquelle on baffait les lapins qui chantaient mal après les avoir repéré en tendant l'oreille, on retrouve ici une pâle copie de cette épreuve avec des lapins turbulents en voiture que l'on gifle simplement dès qu'ils bougent un peu trop...

Mais pourquhaaah !?

Toute notion de timing, toute finesse a quasiment disparu. Niveau challenge, on est descendu très bas. Quant à l'humour, tout a été aseptisé jusqu'à donner des lapins dénués de ce charme que l'on avait tant aimé dans le premier épisode. Résultat : mise à part quelques épreuves comme le rôt dévastateur en haut de l'Arc de Triomphe, le reste des 50 mini-jeux ne fait pas rêver. C'est vrai que l'on ne s'ennuie pas, mais on ne rigole pas pour autant. Les jeux de tirs bonus à la Time Crisis n'apportent rien, quant aux parodies de Dance Dance Revolution, une fois de plus, elles restent anecdotiques à cause de leur grande facilité. Reste les costumes à débloquer qui sont vraiment marrants (on trouve des déguisements de Naruto, Tortue Ninja, Assassin's Creed, Spiderman, Jimi Hendrix, etc). Mais au final, il semble évident que ce nouveau volet s'est fait bouffer par le marketing. En infantilisant le jeu pour qu'il colle à tous les publics, Ubisoft a fait perdre à sa nouvelle licence son essence : le crétinisme, et donc son fun. Finalement, on aura largement préféré la campagne du pub au jeu, un comble.